27 septembre 2013, 0:00

DREAM THEATER

"Dream Theater"

Album : Dream Theater

Depuis plus de vingt-cinq ans, DREAM THEATER traverse les époques sans se soucier des modes ou des tendances du moment. Certes, au fil des années et des albums, le ton s'est parfois légèrement durci, le côté progressif a pu être accentué ou la verve instrumentale mise davantage en avant, mais jamais au grand jamais les New Yorkais n'ont fait le moindre compromis. C'est ce qui a permis au groupe de devenir LA référence en matière de Metal progressif, un titre honorifique parfaitement illustré par la dernière production du quintette. De "False Awakening Suite", qui ouvre l'album avec ses trois mouvements magistralement orchestrés, à la pièce maîtresse que représente "Illumination Theory", en passant par des compositions plus Metal et moins alambiquées, DREAM THEATER nous propose avec ce douzième album studio rien moins qu'un tour d'horizon non exhaustif des multiples facettes que possède le groupe.

Mike Mangini, as de la batterie et remplaçant de Mike Portnoy, a désormais trouvé sa place auprès des quatre autres musiciens et son jeu, bien que très riche, n'en est que meilleur. D'ailleurs, paradoxalement, la complexité des parties instrumentales et les nombreuses mesures composées qui jalonnent l'album n'altèrent en rien l'extrême efficacité des chansons (le single "The Enemy Inside", "Behind The Veil", "Along The Ride")... Un fait suffisamment rare pour le souligner. Bien sûr, l'extraordinaire dextérité des musiciens est, comme d'habitude, mise en avant, mais toujours dans la mesure et jamais dans la démonstration. J'en veux pour preuve l'instrumental "Enigma Machine", parfaite illustration de ce que peut donner un mélange savamment dosé de technique et de feeling.

A ce titre, on notera la place de plus en plus importante occupée par le claviériste Jordan Rudess qui signe ici un travail remarquable. Ses influences progressives et les mélodies ou harmonies parfois proches de RUSH qu'il place ça et là au fil des morceaux ("The Looking Glass") viennent adoucir et surtout enrichir les nombreux riffs "metallisés" de John Petrucci, principal auteur-compositeur, mais également producteur et porte-parole du groupe depuis le départ de Mike Portnoy. Certains apprécieront, d'autres moins, mais une chose est sûre : avec cet album éponyme, on peut dire que DREAM THEATER a définitivement clôturé le long chapitre qui avait vu le batteur-leader prendre les commandes du groupe... C'est pourtant vrai que personne n'est irremplaçable !

Blogger : Laurence Faure
Au sujet de l'auteur
Laurence Faure
Le hard rock, Laurence est tombée dedans il y a déjà pas mal d'années. Mais partant du principe que «Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux» et qu'elle écoute toujours la musique sur 11, elle pense être la preuve vivante que le metal à haute dose est une véritable fontaine de jouvence. Ou alors elle est sourde, mais laissez-la rêver… Après avoir “religieusement” lu la presse française de la grande époque, Laurence rejoint Hard Rock Magazine en tant que journaliste et secrétaire de rédaction, avant d'en devenir brièvement rédac' chef. Débarquée et résolue à changer de milieu, LF œuvre désormais dans la presse spécialisée (sports mécaniques), mais comme il n'y a vraiment que le metal qui fait battre son petit cœur, quand HARD FORCE lui a proposé de rejoindre le team fin 2013, elle est arrivée “fast as a shark”.
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