9 février 2014, 20:00

M.O.D. + NEPERIAH + EVILNESS @ Toulouse (Saint des Seins)

 
Voir M.O.D. en 2014 à la maison (ils seront aussi à l’affiche du prochain HellFest), est un petit miracle pour tout fan qui se respecte ! Ah, souvenirs de la fin des années 80, ou encore adolescent prépubère je m’essayais (sans succès) aux joies du skate - et surtout de ses chutes - en vénérant le "mosh" d’ANTHRAX, SUICIDAL TENDENCIES et M.O.D. avec des albums tels que « U.S.A for M.O.D. » ou encore « Gross Misconduct ».
 
Kiko © 2014
 
Plus de 25 ans après, Billy Milano et sa (nouvelle) bande sont toujours debout et de passage au Saint des Seins ce soir… En reparlant de cette "bonne vieille époque" entre potes, l’un d’entre-nous se souvient qu’ils étaient déjà passés au Bikini : et en-effet j’ai retrouvé la date, il s’agissait du 14 septembre 1993 avec aussi à l’affiche THE SPUDMONSTERS et CHANNEL ZERO ! Malheureusement, la popularité de M.O.D. n’est pas celle de la période précitée et beaucoup parmi les plus jeunes n'en ont jamais entendu parler, ajoutez à cela que le concert a lieu un dimanche soir… Et surtout en même temps que NASHVILLE PUSSY (au Connexion Live) ! De plus, dans notre chère ville rose c’est une semaine chargée en concerts : le lendemain c’est la venue d’IMMOLATION, vendredi celle de TURISAS et STARKILL et la semaine prochaine c’est au tour de THE EXPLOITED puis SEPULTURA ! Bref, toutes les conditions réunies pour se retrouver seulement quelques dizaines de die-hard fans.
 
Le premier groupe de la soirée, NEPERIAH, évolue dans un tout autre style (ils auraient été plus à leur place le lendemain aux côtés d’IMMOLATION), avec un Death Metal technique aux accélérations Grind. Je découvre ce groupe toulousain et suis impressionné par sa maîtrise et le haut niveau de technicité dont il fait preuve : son potentiel est grand, c’est certain. Au vu d’un public très restreint, beaucoup sont encore dans le fond ou au bar et, à défaut de s’éclater, observent sagement mais attentivement; en tout cas eux, sur scène, se donnent à fond et si aucun mosh pit ne se crée ce n’est pas de leur fait ! Nous avons apprécié, c’est certain.
 
EVILNESS, autre groupe toulousain, remplace au pied levé les Lillois PURIFY et, là encore, c’est une bien belle découverte !  Entièrement instrumental, le trio évolue dans une sorte de Death progressif mid-tempo jouant intelligemment sur les ambiances, un peu à la manière d’un CORONER d’antan ou d’un GOJIRA des temps actuels. Il est vrai qu’au bout d’un moment, l’absence de chant peut surprendre mais au final c’est ce qui fait aussi toute l’originalité de cette formation car quel groupe évolue de la sorte actuellement ? Je n’en vois aucun. Technique certes, mais absolument pas démonstratif et surtout très "carrés", impeccablement en place. Le son, plus que correct, nous permet d’apprécier à leur juste valeur les compos de ce groupe qui gagne vraiment à être connu.
 
Kiko © 2014
 
Et voilà enfin Billy qui pointe le bout de son nez pour démarrer la machine M.O.D. ! Sacré numéro que ce Billy : à peine réveillé il tient une crève d’enfer, la barbe hirsute comme un vieil ours mal léché, il est un peu à l’ouest mais il est là et bénéficie d’un gros capital sympathie auprès de ses fans ! Et ce soir il nous fait bien marrer : entre sa set-list écrite sur un bout de papier qu’il perd à plusieurs reprises (c’est le public des premiers rangs qui l’aide à la retrouver !), ses verres de cognac pour se requinquer et son humour à toute épreuve… Très bien entouré d’excellents musiciens (deux "mexicanos" à la batterie et à la guitare : respectivement Michael Arellano et Mike DeLeon, au look très "Suicidal" avec leurs shorts/chaussettes hautes et bandanas et Tim Casterline à la basse),  Billy tient là une excellente formation pour son Method Of Destruction qui revisitera ainsi des vieux titres du genre  "No Glove No Love", "In The City" (leur fameuse reprise de FEAR), "Get a Real Job", "Bubble Butt", "Fuck The Middle East", "Kill Yourself" et tant d’autres…
 
Kiko © 2014

 
En fin de set ils démarrent même l’intro d’une reprise de SCORPIONS, "Rock you like a hurricane", à la mémoire de Klaus Meine « qui s’est tragiquement tué dans un accident de voiture en Suisse cet après-midi » (dixit Billy Milano, lol). M.OD. ou comment se marrer, s’éclater comme un fou en se remémorant ces bons vieux morceaux dans une ambiance bien roots et familiale ! Le son est souvent très confus, le chant quasi inaudible (en tout cas devant), mais on s’en fout : l’ambiance et l’esprit  sont là, on est entre nous pour une sorte de concert privé et la proximité et la bonne humeur sont au rendez-vous ! Un chouette moment.
 
Crédits photos: Kiko - Nos remerciement à Wilo (Toulouse Hardcore Show)
 
 
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