21 février 2014, 16:15

ADRENALINE MOB : "Men Of Honor"

Album : Men Of Honor

Si vous avez aimé « Omertà » (2012), carte de visite d’ADRENALINE MOB au sein duquel évoluait alors Mike Portnoy (ex-batteur de DREAM THEATER, AVENGED SEVENFOLD et futur THE WINERY DOGS, entre autres), vous aimerez « Men Of Honor », son véritable successeur après l’intermède « Covertà », EP de reprises bien balancées sorti l’année dernière. Par contre, si leur gros Heavy bien gras vous avait laissé de marbre, il est peu probable que vous ayez la révélation…

Côté style, on ne change pas une formule qui a fait ses preuves : gros riffs qui transpirent et shreds à tout va (Mike Orlando, également producteur de l’album, est un authentique guitar hero), basse qui groove (John Moyer de DISTURBED) couplée au jeu du “p’tit nouveau”, A.J. Pero (TWISTED SISTER) à la batterie qui fait largement le boulot, le tout surmonté par la voix puissante de Russell Allen (SYMPHONY X) en mode bad boy dont le timbre chaud fait pardonner les lyrics parfois simplistes. Mais après tout, même si on aurait apprécié des textes moins clichés, on s’en fout un peu de ses paroles, d’autant plus qu’après quelques écoutes, la plupart des titres restent dans la tête. On peut donc considérer qu’il a atteint son objectif.

Il faut dire que sans parler de plagiat, loin s’en faut, un certain nombre de chansons  ne sont pas sans rappeler des morceaux déjà entendus. Le riff du couplet de “Come On Get Up” fait penser à une version métallisée du classique “My Sharonah” des KNACK, le pont de “Feel The Adrenaline” a un côté MÖTLEY CRÜE époque John Corabi, et “Dearly Departed” pourrait ressembler à la rencontre de FOO FIGHTERS avec le regretté R.J. Dio. Mais ADRENALINE MOB est loin d’être une pâle copie de qui que ce soit.

Au rayon des compos plus ‘personnelles’, on retiendra “Mob Is Back” qui ouvre le CD, le beau et mélodique “Dearly Departed”, “Judgment Day” ainsi que les titres évoqués plus haut. Avec, pour moi du moins, un petit bémol en ce qui concerne “Come On Get Up”, efficace mais trop ‘évident’ avec son refrain limite agaçant. Mais c’est clair qu’il est taillé pour la scène et pour être repris en chœur par le public. Pour faire un peu retomber l’adrénaline et, qui sait, aider à emballer (voire à conclure), le groupe a enregistré pas moins de trois jolies ballades, “Behind These Eyes”, “Crystal Clear” et “Fallin’ To Pieces” qui clôture l’album. Ce style de gros Heavy bien gras n’est pas celui qui a le plus la cote en France, et c’est bien dommage, mais « Men Of Honor » est un CD tout ce qu’il y a de plus efficace et les moins bornés devraient au moins faire la démarche d’y jeter une oreille. Voire les deux.

Blogger : Laurence Faure
Au sujet de l'auteur
Laurence Faure
Le hard rock, Laurence est tombée dedans il y a déjà pas mal d'années. Mais partant du principe que «Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux» et qu'elle écoute toujours la musique sur 11, elle pense être la preuve vivante que le metal à haute dose est une véritable fontaine de jouvence. Ou alors elle est sourde, mais laissez-la rêver… Après avoir “religieusement” lu la presse française de la grande époque, Laurence rejoint Hard Rock Magazine en tant que journaliste et secrétaire de rédaction, avant d'en devenir brièvement rédac' chef. Débarquée et résolue à changer de milieu, LF œuvre désormais dans la presse spécialisée (sports mécaniques), mais comme il n'y a vraiment que le metal qui fait battre son petit cœur, quand HARD FORCE lui a proposé de rejoindre le team fin 2013, elle est arrivée “fast as a shark”.
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