24 juin 2014, 10:51

KILLER BE KILLED : “Killer Be Killed”

Album : Killer Be Killed

Le problème avec les “supergroupes”, c’est que l’on en attend toujours beaucoup (trop ?) et que l’on est donc souvent déçu. Autant le dire d’emblée, KILLER BE KILLED ne déroge pas à la règle. A la décharge du quartette, formé en 2011 par Max Cavalera (ex-chanteur/guitariste de SEPULTURA, SOULFLY) et Greg Puciato (chanteur/guitariste de DILLINGER ESCAPE PLAN), rejoints par la suite par Troy Sanders (chanteur/bassiste de MASTODON) et David Elitch (ex-batteur de THE MARS VOLTA), l’album a été composé et enregistré en très peu de temps avec Josh Wilbur (LAMB OF GOD, GOJIRA) aux manettes. Et ils n’ont jamais prétendu non plus qu’ils avaient réinventé le metal. La bonne nouvelle, c’est que, bien qu’inégal sur la longueur, « Killer Be Killed » n’en demeure pas moins une bonne surprise.

Déjà parce que tout en conservant leur identité (la brutalité de SEPULTURA, la dissonance de DILLINGER ESCAPE PLAN, le côté progressif de MASTODON), les musiciens n’ont pas cherché à créer un patchwork des groupes qui ont fait leur réputation. Ensuite parce que KILLER BE KILLED n’a pas un mais trois chanteurs – Cavalera, Puciato et Sanders – qui se relaient et dont le registre est suffisamment distinct pour présenter un véritable intérêt. Enfin, parce que tout en étant raisonnablement agressifs, les morceaux sont accessibles et directs et conservent toujours une mélodie (n’ayez crainte, ce n’est pas sale). A l’image du premier single “Wings Of Feather And Wax”, d’une redoutable efficacité, de “Dust Into Darkness”, “Melting Of My Marrow” ou “Snakes Of Jehovah”, voire des plus hardcore quoique ‘prévisibles’ “Face Down” et “Curb Crusher”. Quant aux autres titres, ils ne sont pas d’un grand intérêt mais une chose est certaine : ça fait bien longtemps (pas loin d’une décennie en fait) que Max Cavalera n’avait pas été aussi inspiré. Et rien que pour ça, si vous êtes fan du Brésilien dreadlocké, KILLER BE KILLED mérite votre attention !

Blogger : Laurence Faure
Au sujet de l'auteur
Laurence Faure
Le hard rock, Laurence est tombée dedans il y a déjà pas mal d'années. Mais partant du principe que «Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux» et qu'elle écoute toujours la musique sur 11, elle pense être la preuve vivante que le metal à haute dose est une véritable fontaine de jouvence. Ou alors elle est sourde, mais laissez-la rêver… Après avoir “religieusement” lu la presse française de la grande époque, Laurence rejoint Hard Rock Magazine en tant que journaliste et secrétaire de rédaction, avant d'en devenir brièvement rédac' chef. Débarquée et résolue à changer de milieu, LF œuvre désormais dans la presse spécialisée (sports mécaniques), mais comme il n'y a vraiment que le metal qui fait battre son petit cœur, quand HARD FORCE lui a proposé de rejoindre le team fin 2013, elle est arrivée “fast as a shark”.
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