28 juin 2014, 17:10

Sebastian Bach @ Vauréal (Le Forum)

Blogger : Rama
par Rama

Malgré des chiffres de ventes décevants, « Give’Em Hell », le dernier album de Sebastian Bach est plutôt réussi et confirme le comeback amorcé avec « Kicking & Screaming » en 2011. Un retour non seulement discographique mais également scénique avec, en France, une prestation remarquée lors du Hellfest 2012. Cette fois, Sebastian Bach a choisi Paris pour entamer sa tournée européenne et comme c’est l’unique date française de ce tour, le Forum de Vauréal est bien plein, mais n’affiche cependant pas complet.

En frontman aguerri, le Canadien déboule sur « Slave To The Grind » tel une tornade. Entrée réussie même si le temps mort entre l’ambiance musicale d’intro et l’entame du titre fait pour moi un peu défaut. Je découvre ses nouveaux musiciens de scène qui, s’ils semblent efficaces, restent néanmoins très discrets. Bach, est en forme, plutôt joueur, et s’efforce de nous parler en français. Après l’excellent « Kicking & Screaming », il annonce un « back to the slave to the grind album » (cette fois en anglais dans le texte) avec le titre « The Threat » alors qu’en fait c’est d’abord « Temptation » qui sera interprété… Au demeurant, un premier extrait du dernier album qui tient bien ses promesses en live.

Puis le chanteur est interpellé par une personne du premier rang qui tient un panneau indiquant qu’elle est venue spécialement  d’Israël pour le concert et qu’elle souhaite entendre « Wasted Time ». Sebastian Bach nous montre l’écrito puis s’exécute, à capella : un beau moment d’émotion, improvisé, que seul ce genre de salle peut offrir. Sur « Big Guns », on sent un Bach plus sur la retenue et déjà moins à l’aise mais ce n’est rien par rapport au plantage total de « Piece Of Me » qui vire carrément au massacre. Le frontman semble avoir un souci de retour et après avoir fait plusieurs signes, la régie rectifiera le tir. Déjà, en début de set, il s’était plaint de larsens provoqués par son micro. Hormis ces anicroches, le son restera quand même globalement bon.

En mégalo qui se respecte, Bach passe la moitié du temps à se regarder sur l’écran qui projette le concert filmé depuis la salle… A mi-set, vient l’explosif « American Metalhead » qu’il s’amuse à transformer en « Français Metalhead » : trop bon ! Mais le chanteur est aussi capable du pire et voilà un autre plantage magistral sur « Tunnel Vision » où les deux musiciens à cordes sont à la rue sur les chorus, entraînant irrémédiablement Bach vers le bas… à oublier ! Les années passent et si l’artiste peut encore pousser fort, le souffle lui fait défaut pour tenir les notes haut perchées et la reverb’ ne suffit pas à masquer ce manque. Comme c’est un pro, il gère, mais à l’entendre sur des titres pareils, je me dis que l’enregistrement de l’album dû nécessiter un paquet de prises…

Fort heureusement, on revient au meilleur avec « In A Darkened Room » qu’il nous présente comme l’un de ses titres favoris de SKID ROW. Ici, en revanche, c’est du grand art et Monsieur nous déroule ça à la perfection : magique. Si « Monkey Business » reste dans la même veine, « Youth Gone Wild » emporte tout et le frontman fait monter une fillette sur scène pour finir le concert avec lui !

Alors au final, après une heure et demie de set, le bilan n’est certes pas parfait. Mais franchement, j’ai malgré tout passé un très bon moment car si Sebastian Bach a perdu de sa superbe, il n’en demeure pas moins un excellent showman. Si la majeure partie des spectateurs est ravie d’entendre du SKID ROW, il faut admettre que cette époque est révolue et qu’être passéiste ne permet pas de renouveler son public. Pour moi, la set-list était donc déséquilibrée entre périodes post et pré SKID ROW : dommage que Bach ne défende pas d’avantage ses albums solos.

(photos par Stéphanie Delisée)

Blogger : Rama
Au sujet de l'auteur
Rama
Passionné par la scène metal, il écume les salles de concerts hexagonales depuis 1990. Afin de partager ses expériences live avec le plus grand nombre, il fonde en 2007 le site spécialisé Riff On Stage. C’est par ce biais qu’il entre en contact avec HARD FORCE et intègre l’équipe en 2012.
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