29 Juin 2014 : Ce soir, NAILS, un groupe qui fait parler de plus en plus de lui dans les milieux hardcore, grind et death, était au Nouveau Casino. Récit minuté de la soirée :
19h37 : les portes de la salle s'ouvrent enfin au public avec une grosse demie-heure de retard sur l’horaire prévu. On comprendra vite que ce retard est dû au premier groupe de la soirée qui pose à peine son matériel sur scène et n’aura alors que 20 minutes pour procéder aux réglages et balances.
20h00 : à l’heure où les titres du JT résonnent sur les grandes chaines TV, les sudistes de STUNTMAN entament leur set qui s’annonce de prime abord prometteur, le groupe évoluant dans un noisecore rappelant COASLESCE ou BOTCH bien qu’en moins foufou. Mais faute de préparations, les galères techniques s’enchaînent (problèmes de retour, de réglages pour la basse…), ce qui sabre un peu la prestation en plus d’agacer le bassiste et de démotiver le chanteur. Un frontman qu’on retrouvera d’ailleurs à errer désabusé et dépité de longue minute devant la scène pendant le changement de plateau…
20h40 : fin du calvaire pour le quatuor de première partie.
20h55 : alors que le public parisien était cantonné au fond de la salle pendant STUNTMAN, les rangs se resserrent et se rapprochent nettement pour NAILS. La formation américaine, qui vient tout juste de signer sur le label Nuclear Blast Records pour son prochain album, était déjà reconnue dans l’underground par les connaisseurs, mais elle bénéficiera donc maintenant d’une plus large visibilité encore.
Ce n’est pas la prestation éclaire de ce soir qui viendra ternir la réputation grandissante de ce combo grindcore. Grandement respecté également dans la scène hardcore (jusqu’à Kurt Ballou de CONVERGE qui a produit leur dernier album), le quatuor mené par Todd Jones (chant/guitare et ex-TERROR et CARRY ON entre autres), ne fera pas de chichis ce soir. Un son de basse et guitares que ne renierait pas ENTOMBED ou n’importe quel groupe de death suédois des 90’s, une rapidité et une urgence très grindcore dans l’exécution, couplées à une efficacité plus hardcore forment la recette musicale de NAILS sur CD comme sur scène. Les titres (qui passent rarement la barre des 90 secondes) s’enchaînent réellement à vitesse grand V. Peu de pauses entre ceux-ci, si ce n’est 2/3 brèves interventions de Todd qui, avec son cou de taureau, son crâne rasé et certaines mimiques faciales rappellerait presque visuellement parlant un certain Anselmo. Il semble d’ailleurs visiblement content de jouer en France, le pays de KICKBACK selon ses mots, et regrette seulement de ne pas avoir vu/pu jouer la veille avec THE SECRET, quand il aperçoit certains de ses membres dans le public.
21h35 : le rouleau compresseur NAILS arrête alors sa folle course à 200 à l’heure après nous avoir accordé bien peu de répit et passé tout de même en revu la quasi intégralité de « Unsilent Death » et « Abandon All Life », ses deux précédents opus.
21h37 : après un court rappel constitué de « Lies » (dont la version live n’a pas du durer plus de 60 secondes montre en main), extrait de leur premier méfait « Obscene Humanity », le concert est déjà terminé. A peine 2 heures après l’ouverture effective des portes, on notera donc à la sortie qu’il fait encore bien jour rue Oberkampf quand le public commence à quitter le Nouveau Casino…
Expéditif, vous avez dit ? Intense, in your face et sans concession vous répondrais-je !
Bref, un concert qui valait bien le déplacement (et ses quelques minutes ou heures de transports pour certains), mais peut-être moins ses quelques 25 euros au guichet, même si l’affluence ce soir pour NAILS et les commentaires positifs à la sortie prouvaient le contraire...
Remerciements à Hibooking et au Nouveau Casino.
(Photos par Gwénaël Hubert)
