7 juillet 2014, 9:29

NIGHTMARE : "The Aftermath"

Album : The Aftermath

NIGHTMARE a 35 ans de carrière et un parcours constitué de 2 vies artistiques. Le Cauchemar, loin d’être la parasomnie que l’on connaît, est de retour avec « The Aftermath », 7ème album de la reformation grenobloise depuis ce fameux concert le 30 octobre 1999 au Summum. S’étant forgé un style bien heavy moderne, le plus européen des groupes français a encore durci le ton niveau composition, production et surtout au niveau du son des guitares. Cette nouvelle galette (ou ensemble de fichiers mp3 au choix) est mélodique, full of power, bien heavy avec une teinte thrashy. 

L’album s’ouvre de façon orchestrale sur une narration féminine, annonçant la couleur de l’opus… De gros riffs de guitare retentissent. « Bringer Of A No Man’s Land » évoque la notion de pouvoir sans but. Il s’agit d’un titre heavy classique avec des influences à la JUDAS PRIEST mixées à du power allemand à la BLIND GUARDIAN et à du metal moderne. Jo Amore a cette texture vocale très Ronnie James Dio. Fin sur un son shotgun ! « Forbidden Tribe » est plus heavy thrash et le contraste mélodique du refrain est excellent pour les amateurs du « spirit will never die » qui définit bien la musique que l’on apprécie. « Necromancer » est épique et la justesse technique de l’interprétation sur le plan rythmique est hallucinante. Jo Amore donne l’impression de réciter une prière à la fois divine et démoniaque. « Invoking The Demons » démarre crescendo avec un duo de guitares au son clair/saturé. Riffs qui font headbanguer, voix modulée et agressive, section rythmique imparable, esprit oniroïde, ce morceau fait penser à du DREAM THEATER. « I Am Immortal » continue dans la puissante lancée que s’est imposée le groupe. L’architecture sonore est énorme. « Digital DNA » fait dans la génétique musicale moderne. C’est un gros hit dans le style joué par NIGHTMARE. Il modifiera votre circuiterie neuronale à forcer de headbanging ! 

Le titre suivant « Ghost In The Mirror » a une touche plus thrash, et fait penser à du NEVERMORE ou du TESTAMENT de la grande époque. C’est la guerre ! Jo Amore répond au chant death guttural de David Boutarin de FOR MANY REASONS sur certaines sections de la chanson. « Mission For God », qui évoque l’endoctrinement des religions, est dans le même esprit power allemand.

« Bridge is Burning » démarre sur des nappes de claviers avec une voix à la Jorn Lande pour faire suite à un mid-tempo heavy. Le titre parle de distance relationnelle. Break avec instruments à corde avant un sublime solo de guitare. Enfin, « The Aftermath » s’achève sur un chef d’œuvre musical au niveau construction riffistique et mélodique. « Alone In The Distance » est efficace sur tous les plans mixant du metal moderne à des éléments heavy plus classiques. Jo Amore est émotionnellement à fond.

Quel album ! Rien n’est laissé au hasard tant sur le travail des mélodies, des textes (écrits pour la plupart par Yves Campion) que de la structure musicale. Yves Campion (basse) et David Amore (batterie) ont réalisé un travail d’orfèvre au niveau rythmique sur l’ensemble de l’album. Les riffs, solos, et harmonies sont dignes des plus belles paires de guitaristes que le heavy metal ait enfanté. Un disque à avoir impérativement dans sa collection physique ou digitale !
Dans ma Playlist :  « Bringer Of A No Man’s Land » , « Alone In The Distance », « Invoking The Demons », « Digital DNA », « Ghost In The Mirror »

Blogger : Laurent Karila
Au sujet de l'auteur
Laurent Karila
Psychiatre spécialisé dans les addictions, Laurent Karila a collaboré à Hard Force de 2014 à 2023.
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