Mr BIG a deux vies. La première a débuté en 1988 et a propulsé le groupe sur le devant de la scène mondiale avec son second album « Lean Into It » et notamment avec les singles « To Be With You » (n°1 dans 15 pays en 1991) et « Wild World ». La seconde période de sa vie artistique en groupe a redémarré en 2009 avec l’album de la reformation « What If… » et ce 8ème album « …The Stories We Could Tell ». Notez au passage que Mr BIG apprécie les points de suspension : suspension de certains moments de la vie ou continuité émotionnelle ? En combinant leurs emplois du temps complexes, le diagnostic récent de la maladie de Parkinson pour Pat Torpey le batteur, le brainstorming musical et leur maturité artistique, les Mr BIG nous reviennent avec 13 nouvelles compositions et une tournée en 2015.
« …The Stories We Could Tell » a la signature classique du groupe. Il est rock, mélodique, catchy, groovy et fort en sensations ! Le disque s’ouvre avec le premier single « Gotta Love The Ride », un bon titre de hard rock bluesy qu’Eric Martin classe dans son top 3 des chansons du groupe (vous pouvez lire sur le site son interview). Il s’agit d’ailleurs d’un potentiel futur premier titre de set-list du groupe.
« I Forget To Breathe », titre suivant, ne vous met en apnée que par la continuité musicale qu’il impulse avec son refrain efficace et ses superbes lignes de guitares. « Fragile » met en avant tout le talent des 4 musiciens avec une interprétation vocale et mélodique magistrale d’Eric Martin. « Satisfied » rappelle la période « Lean Into It » avec une intro de basse Sheehanienne, un tempo hard bluesy avec une guitare qui échange avec Eric Martin par moment. Le refrain est super radio friendly. Un plaisir pour les conduits auditifs habitués au bon classic rock ! « The Man Who Has Everything » et « Just Let Your Heart Decide » sont des ballades classiques avec guitares acoustiques et sonorités légèrement électrisées dont Mr BIG et beaucoup de groupes de la grande époque hard US des nineties avaient l’habitude d’écrire. « The Monster In Me », second single proposé, est du Mr BIG old school aux sonorités actuelles, un peu heavy bluesy comme il faut tout comme « The Light Of The Day ».
Paul Gilbert et Billy Sheehan font crier les cordes… « What If We Were New » est un blues à leur sauce qui scierait à merveille pour la B.O. d’un Road Movie ou d’un club d’effeuillage. « EastWest », chanson d’Eric Martin est un mid-tempo mélodico-rock très agréable pour les fans de AOR. Cette chanson se démarque clairement des 2 ballades proposées dans cet album. « It’s Always About That Girl », toujours cet esprit hard bluesy, rappelle certains titres des 3 premiers albums du groupe. La voix d’Eric Martin est incroyablement incroyable sur tout l’album.
Le sourire de Cendrillon, titre suivant, met en émoi le chanteur (écoutez ce cri à 17 secondes). « Cinderella Smile » sonne très rythm’n blues à la sauce classic hard rock dont le spectre de FREE n’est pas si loin que çà ! L’album se clôt sur le titre de l’album qui est dans la ligne musicale directe de l’album.
Pat Torpey a fait un travail remarquable sur l’ensemble de l’album et ce, malgré sa maladie qui peut être invalidante sur le plan moteur et psychique (surtout au début de la maladie pour ce second point).
Les histoires que pourraient nous raconter Mr BIG seraient certainement passionnantes. « …The Stories We Could Tell » est supérieur à son prédécesseur en terme d’homogénéité musicale, mélodique et électrique. Le côté hard bluesy gorgé de feeling est plus mis en avant que sur les autres productions du groupe. Une belle réussite pour ces 4 virtuoses. Ils devraient passer en concert par la France… Les Daddys, Les Lovers, Les Brothers, Les Little Boyz.
Dans ma playlist : « Gotta Love The Ride », « I Forget To Breathe », « Satisfied », « The Monster In Me », « East/West », « It’s Always About That Girl », « Cinderella Smile ».