6 septembre 2014, 12:23

Fall Of Summer Festival @ Torcy (Jour 2)

Black'n'roll à Torcy part II ...

Un deuxième jour se lève sur la base de loisir de Torcy… une journée plus lourde, orageuse et ça tombe bien, c’est exactement ce qui nous attend côté programmation !

C’est de nouveau à la scène française que revient l’honneur d’ouvrir les hostilités sur la Sanctuary stage ce samedi, CAN OF WORMS suivi de VORKREIST, dans des styles très différents nous prouvent, si besoin en était encore, que notre cher hexagone est aussi un terreau dans lequel pousse des groupes de qualité ! Le thrash des premiers et le black death des seconds nous annoncent la couleur : la journée sera noire et sans concessions !

Petit à petit, le public se fait plus nombreux, la fosse et l’herbe de la colline commencent à bien se remplir pour DEN SAAKALDTE. Bien que ce ne soit pas le plus connu des groupes norvégiens, il réunit tout de même d’anciens membres de 1349, ARCTURUS, DODHEIMSGARD, SHINING… son black metal mélodique empreint de froideur et leur très bonne prestation en a conquis plus d’un, moi la première !

A peine le temps de passer se rafraichir au bar, qu’on enchaîne avec CODE. Si le black metal des Anglais parait plus abordable pour les néophytes, il n’est pas sans rappeler certains grands classiques de SATYRICON ou ENSLAVED. Des riffs lourds et puissants, une rythmique soutenue, quelques parties plus posées à la limite du doom... en bref du black…  aussi bon que différent de celui servi par DEN SAAKALDTE auparavant !


DEBAUCHERY © HARD FORCE / Leonor Ananké - DR

 

Changement de décor, changement d’ambiance… la Sanctuary stage se pare de symboles militaires et mannequins nus et ensanglantés pour DEBAUCHERY. Pour réveiller un public qui bien que présent accusait un peu la digestion et la chaleur jusque là, enfin « un peu de death »… Du bon gros death qui tâche et qui fait gicler du sang partout, rendant hommage à l’imagerie du groupe.  Musicalement… c’est plutôt simple, mais diablement efficace ! A noter quelques passages plus hard rock qui viendront trancher avec le reste, le groupe n’hésite pas à toucher à plusieurs genres musicaux mais avec un rendu harmonieux. Le tout avec une bonne communication, il n’en fallait pas plus pour que la fosse se réveille et que les slammeurs se retrouvent dans les airs. Sans aucun doute une des claques de la journée !

Après que SALEM ait inauguré la Blackwaters stage pour la journée avec un concert un peu décevant - qui m’a permis de visiter le marché - , place aux thrashers de ARTILLERY.
Si niveau chant il n’y a rien à dire de la performance de Michael Bastholm Dahl, on regrettera de ne pas avoir entendu davantage les guitares… L’énergie déployée sur scène, très communicative permettra heureusement au public d’oublier ce soucis de son.

Premier passage en France pour AHAB, autant dire que les Allemands sont attendus par les connaisseurs, mais également par les curieux venus voir à quoi ressemble leur funeral doom aux accents nautiques ! C’est une ambiance très planante et très douce qui s’installe sur la Blackwaters stage. Le groupe balayent sa discographie (quatre chansons… tirées de leurs trois albums… ou l’avantage de faire des chansons longues !).
Un groupe captivant pour le public massé sur le sable, lent, lourd, puissant, parfois plus tumultueux… une très bonne prestation dont on a du mal à sortir !... 
C’est donc d’un peu loin que je regarde CANCER, sans être particulièrement marquant, le show des anglais est bon et bien reçu par le public.


PENTAGRAM © HARD FORCE / Leonor Ananké - DR

 

Retour sur la Blackwaters stage pour PENTAGRAM. Groupe mythique qui ne démentira pas sa réputation ce soir là ! Les gros soucis de son en début de set seront assez vite réglés et la bande de Bobby Liebling, très en forme nous livre un très très bon set. Paré d’une chemise hawaïenne, très en voix, Bobby est tout simplement hypnotisant : courant, sautillant sur toute la scène, roulant des yeux… tout en assénant le doom si reconnaissable du groupe. Une présence scénique incroyable qui occulterait presque les autres membres du groupe si ceux-ci ne remplissaient pas aussi bien leurs rôles. Balayant leur discographie tout en faisant la part belle à des titres incontournables comme « 20 Buck Spin », la prestation des Américains ne laisse personne indifférent dans le public. Un show attendu qui a fait l’unanimité et qui a définitivement marqué le Fall of Summer de son empreinte.

Dur de prendre la relève après un tel show… et c’est ASCENSION qui relève brillamment le défi. Exit la chemise hawaïenne et retour au black dans une ambiance très rituelle avec un aspect autel/cérémonie qui n’est pas sans rappeler WATAIN également au programme de la soirée. Du black malsain, vicieux… des guitares très agressives, un growl puissant, et des mélodies tortueuses insérées parfois de manière inattendue dans les compos. Le tout avec une mise en scène très soignée : bougies, lumière, fumée, rien n’est laissé au hasard. Parfois même trop : il valait mieux éviter de se poser sur la colline au risque de voir les musiciens disparaître complètement derrière un écran de fumée. Côté set-list, le groupe n’ayant qu’un album au compteur, elle sera sans surprise. Mais une chose est sûre, avec une telle prestation, le deuxième album est attendu de pied ferme !


SODOM © HARD FORCE / Leonor Ananké - DR

 

Dur de prendre la relève partie 2 ?  Et non : retour on the beach pour SODOM, et c’est encore un sans faute ! Le groupe continue sur la lancée de ses prédécesseurs…  Du lourd, très lourd même, de quoi faire le bonheur des thrashers présents. La fatigue commence un peu à se faire sentir, à moins que ce ne soit l’effet du sable auquel le public est moins habitué (même si certains se sont familiarisés avec en faisant des châteaux de sable dans l’après midi…). Mais c’est sans compter sur Tom Angelripper qui se fera un malin plaisir de faire bouger les festivaliers qu’ils le veuillent ou non ! Etant présente en mode touriste pour ce groupe (oui oui je sais, c’est SODOM, on se demande encore comment ça peut arriver), je dois dire que je suis ressortie du concert en me disant qu’il était quand même temps que je me penche vraiment sur le groupe !

Après cette soirée riche en shows imposants, celui de ENSLAVED aura du mal à se hisser à la hauteur des précédents. Pour les avoir vus plusieurs fois, les Norvégiens sont fidèles à eux-mêmes : prestation de qualité, soignée avec une touche de pagan bienvenue, pour ma part, après le thrash de SODOM. Ils ne parviennent toutefois pas à vraiment à marquer les esprits, coincés qu’ils étaient entre l’excellent enchaînement des groupes précédents et la claque magistrale assénée par WATAIN juste après.  


ENSLAVED © HARD FORCE / Leonor Ananké - DR

 

Déplacement massif vers la Blackwaters stage pour le dernier concert sur cette dernière et pas des moindres, celui de WATAIN. Les Suédois se sont forgés une solide réputation scénique qu’ils n’ont pas démenti lors de leurs derniers passages en France que ce soit au Hellfest, ou à Paris en décembre 2013. Fidèles à leurs habitudes, le concert a des allures de rituel : arrivée du chanteur Erik Danielsson une torche à la main pour enflammer les tridents et les panneaux faits de chair, d’os et de sang, offrande à l’autel placé devant la batterie et c’est au son de « De Produndis » que commence le set.
La musique du groupe oscille du mid-tempo de « Black Flames March », au blast beast de « Malfeitor » qui semble posséder Erik Danielsson et sa gestuelle bien particulière, en passant par des titres plus calmes comme « The Wild Hunt ». Le charme opère sur les fans comme sur ceux qui découvrent le groupe : difficile de ne pas se laisser embarquer dans ce show aux allures de messe noire. Les Suédois sont contents d’être présents pour cette première édition du festival et ne boudent pas leur plaisir. Les dernières notes résonnent encore longtemps après le départ du groupe sur la Blackwaters, accompagnant les irréductibles qui semblent avoir du mal à se détacher de la scène…


WATAIN © HARD FORCE / Leonor Ananké - DR

 

BÖMBERS commence alors sur la Sanctuary. Incontournable pour les fans de MOTÖRHEAD présents, c’est avec plaisir que l’on retrouve la démarche en crabe d’Abbath, venu non pas avec ses compères d’IMMORTAL, mais avec Tore (ex OLD FUNERAL) et  Pez (ex PUNISHMENT PARK), pour distiller du Jack Daniels et du MOTÖRHEAD. L’ensemble est bluffant et l’hommage plus que réussi. La bonne humeur présente sur scène se communique vite aux festivaliers qui n’ont pas succombé à l’appel du camping, et ceux-ci n’hésitent pas à dépenser l’énergie qu’il leur reste.
Retour sur scène pour Tom Angelripper de SODOM pour « Iron Fist » après son passage remarqué quelques heures auparavant. Des classiques incontournables et des morceaux moins courants, la set-list est bien choisie et « Ace Of Spades » offrira une conclusion rock’n’roll au festival.

Une première édition qui sert de bouquet final à cette saison de festival avec une programmation qui faisait baver à l’avance tout fan de metal extrême qui se respecte et qui a tenu ses promesses !
Il n'y a plus qu’à attendre de pieds fermes l’édition 2015 et trouver le remède miracle contre les moustiques avides de metalleux … 

Voir le jour 1
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