20 mars 2015, 19:16

CORROSION OF CONFORMITY @ Hambourg (Logo)

Annonce inespérée que celle d’une tournée de reformation du line-up des années 90 de CORROSION OF CONFORMITY (C.O.C pour les intimes), d’autant plus qu’elle prend place en Europe ! La dernière tournée du groupe avec Pepper Keenan au chant remonte à janvier 2006 et cette dernière n’était passée que par le Royaume-Uni alors que le batteur Reed Mullin ne faisait plus parti de la troupe. Il faut donc remonter à l’hiver 1996 pour trouver trace de cette formation sur le vieux continent, au moment où C.O.C écumait les routes en première partie de METALLICA pour promouvoir « Wiseblood » (1996).
Dire que cette nouvelle tournée est immanquable pour les fans tiendrait de l’euphémisme et si cette dernière ne fait malheureusement pas escale en France, il en aurait fallu plus pour nous décourager de rallier Hambourg en Allemagne afin de prendre part aux festivités !

Venues se greffer à la dernière minute sur la tournée britannique, ces quelques dates en Allemagne, Hollande et Scandinavie prennent place dans des salles un brin sous-dimensionnées à l’image du Logo de Hambourg, sorte de bar pouvant accueillir 500 personnes et à la désagréable particularité de présenter un gros poteau en plein milieu de la scène ! La salle est évidemment pleine à craquer et l’obstacle scénique sans doute pas suffisant pour venir à bout de l’enthousiasme et la détermination des 4 compères, Pepper s’en amusant en faisant mine de se cogner sur le mat à son entrée sur scène !

Un début de set qui démarre sur les braises ardentes avec l’instrumental de « Blind » (1991) « These Shrouded Temples… » enchainé au groovy « Senor Limpio » tiré quant à lui d’un « Deliverance » (1994) particulièrement en vue avec pas moins de 7 extraits ! Première grosse surprise d’une soirée qui en compte beaucoup, un « Heaven’s Not Overflowing » envoyé avec panache et pas interprété sur scène depuis 1998. « Wiseblood » n’est pas en reste avec des cartouches catchy comme le titre éponyme, « Long Whip/Big America » et le morceau le plus inattendu du soir, l’excellentissime et épique « Goodbye Windows » peut-être jamais joué avant cette tournée !

Cette version de C.O.C a beau ne pas avoir joué ensemble depuis des lustres, le groupe est on ne peut plus en place tandis que Pepper Keenan n’a sans doute jamais aussi bien chanté en live. Sans doute le bénéfice de 9 ans à reposer sa voix additionné à une préparation vocale sérieuse du guitariste de DOWN. Malgré seulement quelques jours de répétitions avant la tournée, C.O.C n’a pourtant peut-être jamais aussi bien sonné !
Le rock'n’roll, comme le vélo, ça ne s’oublie pas ? Il semblerait que ce soit le cas ! En milieu de set, Pepper nous annonce un enchainement plus heavy et tient sa parole en dégainant « Seven Days » auquel suit le tonitruant « Paranoid Opiod », un premier extrait du génial et sous-estimé « In The Arms Of God » (2005), auquel Reed Mullin n’avait pas pris part mais dont son interprétation est très remarquée, figurant peut-être parmi les highlights de sa prestation, impeccable de bout en bout. Ironie quand tu nous tiens, et c’est d’ailleurs le moment que Pepper choisit pour présenter son batteur à ce public bien en forme !

Du même album nous avons également droit à l’alambiqué « Stonebreaker » qui débute par un solo dantesque de Woody Weatherman, lui qui forme avec Keenan un duo de guitare aussi efficace que complémentaire ! Mike Dean s’illustre quant à lui  sur un walking de basse des plus intenses sur le punchy « My Grain ». Le plus trippant « 13 Angels » calme les débats tout en faisant mouche et en servant de parfait hors d’œuvre au classique qu’est « Albatross », repris en chœur pas les fans et agrémenté d’un riff de « Sleeping Village » de BLACK SABBATH en guise d’outro !
 


En rappel, alors que le Logo scande à l’envie des « C.O.C, C.O.C, C.OC » réjouissants, on est surpris de se prendre en pleine poire le massif « Broken Man » avant de finir en trombe par une triplette des familles avec tout d’abord l’incontournable « Vote With A Bullet », suivi par le plus dansant « Who’s Got The Fire ? » de « America’s Volume Dealer » (2000) et en guise de final, le tube accrocheur « Clean My Wounds » rallongé par une jam dub très convaincante !
C.O.C a bel et bien cassé la baraque pour son retour sur scène à 4, plus affuté que jamais et à travers une set-list archi-complète, la formation de Caroline Du Nord a su répondre au-delà des espérances. Reste maintenant à espérer de revoir C.O.C dans l’hexagone et pourquoi pas de retour en studio pour un nouvel album avec ce line-up. Qui sait ? 

Blogger : Laurent Reymond
Au sujet de l'auteur
Laurent Reymond
Passionné de musique (et de basket-ball), j'ai fondé mon webzine Heavy Music en 2004 afin de partager mon avis sur l'actualité musicale, tenter de poser des questions pertinentes à mes musiciens favoris et mettre la lumière sur des formations chères à mes yeux. De 2008 à 2012 j'ai officié au sein de Rock Hard, avant de revenir à Heavy Music cette même année et de participer depuis 2014 à l'aventure Hard Force. Une manière de boucler la boucle pour moi, lecteur assidu de la version papier de Hard Force dans les années 90, mon magazine de chevet pendant l'enfance et l'adolescence. Metal, Hard-rock, Classic-rock, Rock sudiste, Stoner, Doom, Rock Progressif, Blues, Jamband, Funk, Jazz...peu importe, pourvu que la musique soit bonne, organique et personnelle !
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK