Été 2017. Taraudé par une envie de metalcore je me retrouve finalement face à un étrange disque : le 24eme album de RAGE, "Seasons Of The Black". La vie est parfois curieuse. Me croyant dans qui veut gagner des millions, je décide de faire appel à ma compagne...
- Chérie, c'est toi qui es fan de ce groupe allemand RAGE, non ?
- Ben oui, c'est juste un groupe cultissime !
- Alors tu pourrais m'aider. Tu penses quoi de "Seasons Of The Black ?"
- Bébé... RAGE ne s'explique pas, ça se vit.
- Le premier titre éponyme commence fort, c'est clair. Une véritable déferlante de riffs et une batterie possédée. Le rythme est lancinant, mi-thrash mi-heavy.
- C'est bien gras et mélodique, il n’y a pas à chipoter.
- C'est vrai que la voix de ce vieux brigand de Peavy étonne sur les refrains de "Serpents In Disguise" et "Blackened Karma". On sent de l’humanisme, de la mélancolie. Cette touche sentimentale ne nuit en rien à une structure bien agressive. Peavy n'est pas que heavy... ok je sors.
- C'est leur marque de fabrique. Depuis 1983.
- "Time Will Tell." Ils auraient donc dû clamer "Time Has Tell". Album après album ils impriment un style sincère dans le paysage métallique. Depuis deux albums nous avons un nouveau line-up, ils ont bien pris le pli les deux arrivants. Marcos à la guitare notamment s'est beaucoup impliqué dans les compositions, et la production. Ses riffs coulent dans nos esgourdes un metal thrashy avec des breaks groovy. Le temps a montré qu’il fallait composer avec eux quand on parle de références.
- Oui il est bien ce gratteux ramené des rues de Tenerife.
- Et cet hymne "Walk Among The Dead"... c'est d'un vivant et d'un rythme si rapide que le titre semble inadéquat. C'est une cavalcade façon panzer plutôt qu'une marche. "All We Know Is Not" achève d'asseoir l'album dans un heavy thrash inspiré. Les sept titres s'avalent avec délectation, s'impriment en nous dès la première écoute. Leur exercice entre deux genre rock est parfaitement équilibré.
- Tu vois que tu es conquis mon coco, non ?
- Mouais. Mais n'oublions pas de mentionner la dernière partie du disque, assez différente. Vingt minutes d’exploration et de réflexion sur la fin de l’humanité.
- Oui oui ! Nous avons droit à une fresque épique, empreinte de power metal. "Justify" envoie du lourd, riffs rampants et soli heavy. Le pied total. La bande à Wagner est heureuse et nous fait partager ses compositions empreintes de dualité.
- Oui, du bourrin et du fleur bleue comme tu clames toujours. Ha ha ha ! Surtout avec "Farewell", le slow allemand typique, simple et efficace en même temps, ça force le respect la deutsche qualitat.
- Qui donne envie de danser mon chéri.
- RAGE se vit comme tu l'as dit. RAGE se danse.