23 octobre 2020, 23:59

FEVER 333

• Virtual Concert Tour - UK & Europe (Livestream)

FEVER 333 est un groupe engagé dans le contexte brulant d’une Amérique en proie à la discrimination et aux violences. FEVER 333 vient de sortir un EP contenant 8 pamphlets furieux traitant directement de cette ambiance de guerre civile, et dont le déclencheur fut l’assassinat de George Floyd. La crise sanitaire empêchant le groupe à toute rencontre avec son public, c’est en live-stream que ce mini-album a été défendu au travers de 6 concerts.

Enfermé dans une boîte avec ses tenues de prisonniers, FEVER 333 investit une scène nue et balance "Bite Back", morceau explicite dans ses paroles autant que dans la gestuelle déchaînée de Jason le frontman et Stephen le guitariste. Le concert sera court, 1 heure, mais l’énergie dans le cube de la scène sera bouillonnante.

13 titres. Issus en grande partie de l’EP « Made In America » et du 1er album « Strength In Numb333rs ». Qui dit nouvelle sortie dit présentation dudit objet, avec 3 titres très représentatifs, dont "Bite Back" sec, minimaliste mais efficace en ouverture. Suivi du très nu-metal "Soul'd Me Out" du 1er EP. On peut apprécier la caisse claire typique du genre, martelée par les baguettes d’Aric Improta.
Jason est impressionnant, il ne ménage pas ses efforts et bondit tel un cabri. Il transpire l’esprit de révolte qui l’habite. Il marque des breaks pour déclamer son message. Il a la "rage against the system". Faisant fi de l’absence directe du public il balance ses tripes dans son slam !

Sur les murs lisses du cube défilent des images de l’actualité dramatique De l’Amérique en ces temps enfiévrés. "One Of Us", FEVER 333 est une partie revendiquée de cette rébellion. Nous assistons à des moments forts sur ces murs, mais aussi sur la scène. Des instants de poésie urbaine, slamée, criée ou rapée. Après l’hymne rap-metal "Made In America" nous découvrons le nouveau titre "Wrong Generation". Musique rageuse et message clair...

« You fucked with the wrong generation
 (Yeah you did) »

Et il y a des séquences d’émotions pures, telles ce nouveau titre, "Supremacy", slamé en duo, dont les refrains à la sauce HOLLYWOOD UNDEAD filent la chair de poule !
Mais FEVER 333 reste résolument metal. En témoigne ce "Burn It". Larsen servis lardés, kit batterie syncopé et chant metal dénudé. Pour finir nous aurons droit à un inédit, "Presence Is Strength", ultime baroud d’honneur, ultime attaque electro-rap-metal pour ébranler l’Amérique. Bien puissant, riffs efficaces et leitmotiv révolutionnaire :

« Down with the kings
Long live the servants
We’ll be the last voice you ever hear
Down with the kings the tables are turning
Setting the scene for your biggest fears
(you've always been fading life) »

Excellent, mais on voudrait vivre ça en vrai, recevoir les éclats d’énergie du groupe dans nos tronches au fond du pit. Du bruit et de la sueur !
 


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Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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