Passé complètement inaperçu avec son premier album par chez nous, THE DEAD DAISIES est un collectif musical composé de membres et ex-musiciens de GUNS N’ROSES, MINK et WHITESNAKE. Avec la sortie de son premier disque en 2013 la formation initiée par l’homme d’affaire/guitariste David Lowy était initialement menée par le chanteur Jon Stevens (ex -NOISEWORK / ex-INXS) et avait déjà fait preuve d’une efficacité remarquable en délivrant 12 titres tous aussi détonants les uns que les autres, oscillants entre des teintes bluesy et classic rock le tout saupoudré d’une touche de variété radiophonique californienne.
Seulement voilà, à l’aube de partir pour un concert historique à Cuba, le chanteur Jon Stevens se voit entraîné dans une affaire judiciaire l’empêchant de quitter le territoire australien. Pris au dépourvu, le bassiste Marco Mendoza (ex-WHITESNAKE ex-THIN LIZZY) reprend contact avec un de ses vieil ami, John Corabi (ex-MÖTLEY CRÜE, ex-THE SCREAM), et lui demande s’il peut venir assurer ces dates. THE DEAD DAISIES complètement convaincu par la performance du chanteur à la voix rocailleuse garde le contact. Quelques mois plus tard, « Revolución » naît.
Si l’on dénote en lisant les crédits que cet album est à 20% composé de chansons écrites par Stevens, l’alchimie qui règne tout le long de ces 13 chansons est sans faille. Richard Fortus, emprisonné et (quasiment) condamné à jouer des parties de guitares qui ne lui appartiennent pas au sein de GUNS N’ROSES, brille ici avec un son et un jeu incroyable, évocateur des plus grands guitaristes des années 70. On entend du ZZ TOP, du AEROSMITH ou LED ZEPPELIN… Mais aussi du CACTUS et du Sensational Alex Harvey Band au sens le plus propre du terme avec les reprises de « Evil » et « Midnight Moses ». Au micro, THE DEAD DAISIES gagne au change.
Pour tous les fans du MÖTLEY CRÜE de 1994, John Corabi IS BACK !! Véritable caméléon, le chanteur délivre sur ce disque une de ses meilleures performances vocales en studio. Du bluesy « Something I Said » au très funky « Get Up, Get Ready » en passant par le limite punk « Devil Out Of Time », Corabi appuie sa place de chanteur les plus sous-estimés de sa génération. Il était temps que celui-ci sorte de sa traversée du désert après plusieurs projets avortés et un album acoustique anecdotique. Notons aussi un splendide featuring avec Jimmy Barnes (COLD CHISEL) sur « Empty Heart ».
Sans être pour autant une "révolution" du genre, « Revolución » a le mérite de n’avoir aucun défaut. Porté par des guitares ardentes, urgentes et une composition redoutablement efficace, ce disque est à recommander à tous les fans de classic rock bien ficelé. Un must à se procurer rapidement avant de découvrir tout ça en concert avant la fin de l’année en tête d’affiche, nous a-t-on dit...