26 juillet 2015, 17:03

GUS G.

Revolution 2.0


En 2014 Gus G. avait surpris son monde en sortant son tout premier album solo "I Am The Fire" sur lequel le Grec s'était entouré d'une armada de chanteurs pour délivrer un disque aussi éclectique qu'étonnant. Un peu plus d'un an plus tard, le voici de retour avec "Brand New Revolution", deuxième effort de cette échappée qu'il ne semble pas vouloir laisser filer, au casting certes moins fourni, mais tout aussi efficace. On en parle maintenant, en prenant bien sûr soin de ne pas oublier FIREWIND, les guitares et Ozzy Osbourne... 
 

Pourquoi ce choix de t’entourer à nouveau de tout un panel de chanteurs pour cet album ?
C’est quelque chose qui m’attire. Tu sais, je n’ai pas envie de remonter un groupe, ça fait 15 ans que j’en ai un ! Ce projet solo me permet d’écrire avec plusieurs personnes différentes, plusieurs chanteurs, obtenir des sonorités différentes aussi et de mettre tout ça sur un même album. C’est génial !

On imagine que ça doit être assez libérateur aussi…
Absolument. Je peux faire ce que je veux ! Je peux commencer l’album par un instrumental complètement perché, comme c’est le cas ici, et avoir aussi des chansons qui peuvent passer en radio ! Ça n’a aucune importance ! Il n’y a aucune règle, je peux même mettre une chanson de polka au milieu de tout ça ! (rires) Non mais c’est super, et puis travailler avec plusieurs chanteurs est quelque chose d’énorme. Je ne peux pas faire ça dans FIREWIND !

Tu l’as fait pourtant… (ndlr : le groupe est aujourd’hui à la recherche de son 5ème chanteur)
Oh oui, mais pas sur le même album ! (rires) Là ils sont tous sur un seul et même disque ! (rires) Donc oui, je me sens plus libre. Je n’ai de comptes à rendre à personne, c’est peut-être un peu égoïste comme manière de penser mais ça me permet aussi de collaborer avec d’autres gens. C’est ce qui rend ce projet intéressant pour moi.

Tu sembles beaucoup plus impliqué avec le chanteur Jacob Bunton (ADLER) sur ce disque…
Ouais c’est vrai. On a plus travaillé ensemble sur ce disque-là. Tu sais, les gens avec qui j’écris sont avant tout de bons amis. Grâce à ça on écrit rapidement et sans prise de tête. Je sais que si j’envoie une démo à Mats Levén, Jeff Scott Soto ou Jacob Bunton, ce qu’ils me renverront quelques jours après sera génial. J’aime écrire avec des gens comme ça.

En plus d’être un bon chanteur, Jacob est un super guitariste !
Oh oui ! Chanteur, guitariste, compositeur… Il ressemble à un mélange entre Nikki Sixx et Sid Vicious, mais ça ne s’entend pas du tout ! (rires) C’est le producteur Jay Ruston qui me l’a présenté, il l’a invité au studio quand on enregistrait mon premier album. J’ai adoré l’album qu’il a fait avec ADLER, c’est un mec extrêmement doué.
 


 
"Je n’ai de comptes à rendre à personne" - Gus G.



Elize Ryd (AMARANTHE) quant à elle est une habituée des collaborations musicales, seulement on l’entend dans un registre beaucoup plus sombre que d’habitude sur « What Lies Below »…
J’ai écrit cette chanson avec un de mes amis producteur qui habite à Los Angeles. J’ai tout de suite pensé à elle pour chanter dessus car j’adore sa voix, c’est quelqu’un de très talentueux. Je l’ai contactée par le biais de Patrick Ullaeus qui a réalisé les clips de chacun de nos groupes. Elle a adoré la chanson et a fait un super boulot ! C’est vrai qu’elle chante dans un registre beaucoup plus aigu dans AMARANTHE. Même moi je n’avais aucune idée de ce que ça allait donner ! (rires)

On dénote tout de même une très grande variété de styles sur ce disque, on passe de parties instrumentales assez techniques à d’autres plus metal, rock, avec même quelques rythmiques un peu électro… On imagine que c’est le reflet de tes goûts musicaux ?
Oh oui j’écoute de tout. J’écoute même de la pop ! Je suis complètement fan d’un groupe d’electro qui s’appelle EMPIRE OF THE SUN… et à côté de ça j’écoute aussi des bandes originales de films ! « What Lies Below » par exemple est partie d’un délire que je me faisais en jouant avec un rythme de dubstep… Voilà quoi !

Partir en solo c’est aussi être le seul maître à bord dans les bons et les mauvais moments, non ?
Oh que oui ! Tu es tout seul sur scène, mais tu dois aussi payer les factures, tout organiser… C’est totalement différent, tu ne travailles plus pour quelqu’un, tu es ton propre patron !

Peux-tu nous dire quelques mots sur le statut actuel de FIREWIND ?
FIREWIND est toujours vivant. Ça fait quelques années que le groupe est un peu en sommeil mais je veux qu’on revienne avec un nouvel album. Je suis en train d’écrire avec notre nouveau chanteur, donc on verra bien ce que ça donne ! J’attends d’avoir réuni assez de chansons pour faire un bon album avant de faire une annonce…

Ton choix est arrêté en ce qui concerne ce chanteur ?
Plus ou moins, oui ! (rires) Sauf si quelque chose se passe entre-temps, on ne sait jamais…

Qui est le dernier guitar hero de l’histoire pour toi ?
(très ferme) Yngwie Malmsteen. Yngwie Malmsteen et Randy Rhoads on été les derniers à faire progresser la guitare.

C’est pas un peu pessimiste comme façon de voir les choses ?
Ouais… Non mais je dois dire qu’il y a quelques mecs qui font de nouvelles choses aussi. Avec les guitares à 8 cordes, les groupes de djent tout ça… Il y a aussi toute une nouvelle génération de nouveaux shredders qui remontent un peu le niveau comme Chris Broderick par exemple. Moi je ne me case pas dans cette catégorie car bien que je puisse jouer des choses assez techniques, je suis quelqu’un qui aime la mélodie. Donc ouais, je n’irais pas jusqu’à dire qu’on soit arrivé au bout d’un modèle, mais la roue n’a pas encore été réinventée tu vois ce que je veux dire ? (sourire) Je ne suis pas du tout fan de djent, mais ça ne veut pas dire que je ne respecte pas ce courant musical.

Aurais-tu des infos à nous donner sur le futur de la carrière solo d’Ozzy Osbourne ?
Malheureusement je n’ai pas de réponse à te donner car ce n’est pas moi qui prend ce genre décisions. Je décide de ce qui se passe dans mon groupe mais dans le sien… On m’appelle, je décroche et j’arrive !

Et ça te plaît d’être une pièce rapportée dans un groupe comme celui-ci ?
Disons que je ne le ferais pas pour n’importe qui. Je le fais parce que c’est Ozzy, on lui doit tout, c’est notre père à tous ! Franchement, c’est le seul mec pour qui je ferais tout ! En plus, jouer avec quelqu’un d’autre n’aurait rien de comparable par rapport à jouer avec Ozzy ! (sourire) Quitte à baisser d’un niveau, autant jouer dans mon propre groupe ! (rires) 

 

 
"Si Ozzy a besoin de moi et que je suis à l’autre bout du monde, je laisse tout tomber et je vais l’aider !" - Gus. G



​Comme l’a déclaré Zakk Wylde : « Si Ozzy a besoin que je lui ramène des œufs et du lait à la maison, je le fais sans problème ! ».
Ouais ! (rires) Tu te sens vraiment comme dans une famille dans ce groupe, une famille un peu dingue certes, mais aussi très chaleureuse. Il y a un énorme respect qui règne dans ce groupe. Personne n’est jamais laissé de côté, ça fait 6 ans que je suis dedans et je n’aurais aucune mauvaise expérience à te raconter, vraiment ! Je rejoins Zakk sur ce qu’il a dit, si Ozzy a besoin de moi et que je suis à l’autre bout du monde, je laisse tout tomber et je vais l’aider ! Zakk amène les œufs et le lait, moi j’amène la feta ! (rires)  

Au bout de 6 ans c’est devenu une sorte de routine pour toi de passer des plus grandes scènes du monde à des petits clubs avec ton projet solo ?
Oh non, ça me coupe toujours le souffle d’être dans le groupe d’Ozzy. Il n'y a pas longtemps on a joué en Amérique du Sud aux Monsters of Rock avec JUDAS PRIEST et MOTÖRHEAD… c’était incroyable ! C’était une putain de belle affiche. Je ne m’y suis toujours pas habitué, je suis juste un peu moins nerveux qu’auparavant ! (sourire) C’est un honneur immense de jouer sur la même scène qu’un tel artiste.

Tu penses qu’Ozzy s’y est habitué, lui ?
Tu sais quoi ? Je pense qu’il ne le ferait pas s’il était blasé. Il n’a pas besoin de donner tous ces concerts, il n’a pas besoin d’argent ! Il le fait parce qu’il a envie de jouer, c’est tout.
 

"Brand New Revolution" est d'ores et déjà disponible chez Century Media Records ! Retrouvez Gus G. en concert en première partie de KAMELOT à la rentrée...
 

Blogger : Hugo Tessier
Au sujet de l'auteur
Hugo Tessier
Décidemment né trop tard, Hugo Tessier cultive sa passion pour le rock depuis son plus jeune âge. Avec U2 et THE POLICE dans le biberon, son cœur penchera finalement pour le hard rock des eighties qui à son tour lui fera découvrir de nouveaux horizons musicaux. Tantôt étudiant, musicien puis vendeur dans les festivals rockabilly, en septembre 2011 HARD FORCE le convainc de commencer à explorer les concerts de la région nantaise à peine avait-il déballé son unique carton dans sa chambre universitaire.
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK