12 juin 2016, 22:09

DOWNLOAD FESTIVAL

@ Paris (Hippodrome de Longchamp) - 3 jours de metal

Pour la première édition du Download Festival, j’étais prêt… En plus, ce n’était pas trop loin de la maison (c’est quand même agréable pour un quarantenaire comme moi) et l’affiche éclectique était bien metal, heavy metal, hard rock.

Vendredi 10 juin, boulevard St Michel, sous un soleil de plomb, je me rends à l’Hippodrome de Longchamp avec Stéphane Buriez (LOUDBLAST, SINSAENUM) et un de mes frères du metal, Laurent Boussignac. Nous sommes chauds comme la braise trempée dans l’acier (aucune substance illicite ou licite ne circule dans notre corps), c’est juste l’adrénaline d’avant les concerts et les rassemblements qui font ça. En arrivant sur le site, je retrouve, dans la joie, les confrères et consoeurs de ma famille HARD FORCE et des autres magazines. La Mainstage est proche de la scène 3, la scène 2 est à l’opposé de la scène principale. Il fait chaud !

Let’s go !



© HARD FORCE / Leonor Ananké - DR


La répartition des tâches fait toujours que l’on ne peut pas profiter de tout mais on s’arrange toujours pour en avoir un maximum. GOJIRA foule les planches et le public est là. Le groupe joue ses classiques et quelques extraits de son petit dernier et excellent album, « Magma ». Les Français du sud-ouest assurent comme des bêtes et le public le leur rend de façon osmotique. Je m’éclipse backstage avec Christian Lamet, notre rédac-chef, et l’attachée de presse de Nuclear Blast pour l'interview de Frank Bello, bassiste d’ANTHRAX, pour METAL XS.
Un super moment avec un gentleman du metal, leur concert est dans quelques heures. Moment sympa aussi avec les DEFTONES. Les groupes sont vraiment contents de l’accueil qui leur est réservé. Retour vers la Mainstage pour voir quelques titres de DEFTONES qui défonce tout et je me précipite à l’opposé de l’hippodrome voir les New-Yorkais ANTHRAX sous une belle lumière. Ils offrent leurs hits issus des albums « Among The Living », « Spreading The Disease », « State Of Euphoria » et un extrait de leur dernier album, « For All Kings ». "Antisocial" de TRUST est jouée et ressentie comme un vrai hommage au public. Super !



© HARD FORCE / Pier GaHell - DR


BLACKRAIN, pendant ce temps, se donnait à fond sur la scène 3. Petit passage par le point presse où l’on échange avec les HIGH SCHOOL MOTHERFUCKERS, Fred Leclercq (DRAGONFORCE, SINSAENUM), Francis Zegut… GHOST est toujours quelque chose sur scène. Papa Emeritus III avait une infection ORL mais a fait le show quand même après un repos un peu forcé. J’assiste au concert sur le coin de la mainstage 2 (remerciements au président de GHOST France, le fan club national). Le groupe comme à son habitude est à fond et distille le best of de sa discographie « Opus Eponymous », « Infestissumam », « If You Have Ghost » et « Meliora ». Les Suédois ajoutent même un titre à la set-list prévue. Ils annuleront le lendemain au PinkPop Festival, Papa étant malade.
Retour à la mainstage 1, IRON MAIDEN joue son unique concert en France pour la tournée "Book Of Souls". Les fans sont là, tout le monde est massé devant la scène. Bruce Dickinson est en pleine forme, Steve, Adrian, Dave, Nicko et le sautillant guitariste Janick aussi. La set-list est dominée par le dernier album qui rend bien en live. La Vierge de Fer n’oublie pas ses plus grands hits, toutes périodes confondues, pour le plaisir de toutes et de tous. Un hommage est fait par Bruce, à l’approche de la fin du concert, à notre ami et journaliste Guillaume B Decherf (Paix à Ton Ame), mort sous les balles des terroristes lors de l’attentat au Bataclan en novembre dernier.



© HARD FORCE / Rafaël Lobejon - DR


Samedi matin, le temps est gris, très gris. Il pleut un peu mais la chaleur est présente. 15 heures, direction la scène 2 pour le concert de MASS HYSTERIA. Les Français sont dans une forme olympique et « Matière Noire », leur dernier album, est un chef d’œuvre. Côté de scène, on peut voir cette putain d’émotion puissante émaner de la foule présente en masse et en communion hystérique avec le groupe. Mouss débite ses mots comme un poète urbain, Yann est rythmiquement réglé comme une montre suisse, le feeling en plus. Fred distille les riffs, Atom, le nouveau bassiste, est bien présent et Rapha est un tank humain. Le répertoire est varié avec des choses qui sont "Plus que du Metal". Circle-pit, wall of death, Mouss et ses guitaristes qui descendent dans la fosse. Une ambiance de dingues, un show de dingues, une foule de dingues, l’hippodrome était transformé en asile métallique !

Back to Classic Rock avec les Anglais SAXON sur la mainstage. Plus pro que pro ! Du super son, des frissons, des souvenirs. Biff and Co, vous cartonnez encore plus qu’avant ! Les bookmakers avaient prédit que la surprise du festival serait BABYMETAL, la communauté entière parlait de ce nouveau phénomène dans le monde de la musique forte. Après une entrée ratée et des difficultés techniques, le concert finit par repartir mais sans moi, ayant peu accroché au concept. Ce long loupé technique est quand même émaillé par des moments drôles avec les caméras présentes dans la foule : Pikachu, Pokémon, des super-héros japonais, des filles sublimes… Je voulais voir des Vikings, je suis donc aller en Drakkar à roulette vers la scène 2 voir AMON AMARTH. Quel show metal ! Des gros riffs, une section rythmique guerrière, une voix monstrueuse, des cornes, un vrai spectacle ! Ce n’est pas pour rien que MEGADETH les a choisis sur sa prochaine tournée américaine.

Dimanche pluvieux, dimanche heureux. Je n’étais pas sensé venir pour ce Day 3 étant pris par d’autres activités professionnelles. L’addiction positive au metal est plus forte que tout. Je n’ai pas pu résister, j’ai craqué, j’ai tout lâché et pris un taxi pour me rendre à l’hippodrome de la musique que j’overlike !
C’était boueux, très humide mais le soleil refaisait surface pour le concert de VOLBEAT. J’ai été conquis par le show à la set-list super équilibrée qui empruntait à tout ce que le groupe avait créé. Direction l’opposé de la Mainstage pour voir MEGADETH, dont le dernier album, « Dystopia », signe vraiment un grand retour de la bande à Mustaine. Que vous dire ? Belles lumières du ciel qui se reflètent sur la scène, les deux Dave et Kiko sont à fond sur le devant de la scène, chacun ayant une rangée de médiators avec une couleur caractéristique sur son pied de micro.
"Hangar 18" ouvre le bal suivi de "The Threat Is Real". Il y en aura pour tout le monde, tous les ami(e)s : "Trust", "Sweating Bullets", "Symphony Of Destruction", ainsi que des extraits de « Dystopia ». Le goupe n’oublie pas sa chanson au refrain français "A tout le Monde" et finit sur un "Peace Sells" des familles et "Holy Wars"…



© HARD FORCE / Raphaël Meert - DR


Dimanche est quand même le jour où l’affluence est vraiment massive sur cette première édition du Download France, il faut dire que RAMMSTEIN en tête d’affiche et de clôture n’y est pas pour rien. Décompte de 10 à 0 sur des écrans latéraux, les Allemands vont faire le show et quel show ! "Ramm 4", "Reise, Reise", "Hallelujah", "Keine Lust"… Du feu, des flammes, des lights de folie, du son énorme, de la mise en scène… "Ich Tu Dir Weh", "Ich Will", "Du Hast", une reprise de DEPECHE MODE, quatre rappels avec "Fruhling In Paris" (joué live pour la première fois depuis 2012), le hit satyrique "Amerika", "Engel" et "Sonne". Un feu d’artifice ! C’était énorme. Ce premier Download était génial, un pur moment de bonheur, de plaisir, de trucs forts, un super programme musical ! Vivement la seconde édition en 2017 !



© HARD FORCE / Rafaël Lobejon - DR
Blogger : Laurent Karila
Au sujet de l'auteur
Laurent Karila
Psychiatre spécialisé dans les addictions, Laurent Karila a collaboré à Hard Force de 2014 à 2023.
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