Plus modeste, mais tout de même réussi ! Le week-end du 7 et 8 août dernier se tenait le festival Heavy Montréal. L’édition 2016 se voulait plus modeste donc : nouvel emplacement, cohabitation avec un autre festival et une programmation riche en groupes émergents. Pour ma part, peu de formations m’attiraient réellement. C’est donc avec une attitude de découverte et d’ouverture d’esprit que j’ai assisté à cette édition. Bien sûr, couvrir un festival, c’est voir plein de spectacles, rencontrer beaucoup d’amis, faire de nouvelles connaissances, faire des pas et encore des pas… mais je carbure à ça !
Pendant ce long week-end de musique, une trentaine de groupes se sont succèdés sur les trois scènes du festival. Les fameux combats de lutte étaient également de retour, événement qui prend de l’ampleur et gagne en popularité année après année. Une température des plus agréable nous a accompagnés pour toute la fin de semaine, si ce n'est une petite averse d’une quinzaine de minutes. Bref, un week-end plaisant et musical !
JOUR 1
Le festival a débuté avec les Montréalais d'USA OUT OF VIETNAM, une musique un peu "absurde", sans vraiment de genre… un peu bizarre pour lancer un festival. Il aura fallu attendre les pionniers du metal extrême québécois, KATAKLYSM, pour vraiment sentir le démarrage du festival. Le band nous a carrément assommé avec son death metal joué de manière quasi chirurgicale. Le chanteur, Maurizio Lacono, a stimulé la foule et la poussière s'est levée ! Par la suite, les vétérans britanniques de CARCASS sont venus donner une leçon aux jeunes présents en jouant leur death métal mélodique avec une sonorité à faire saigner les oreilles. Vivement un retour du groupe en salle... bientôt ?
Sebastian Bach nous a joué un best of de SKID ROW. Le gars a livré une très solide performance, même si la voix de ses 20 ans n’y était plus. L’énergie et l’authenticité de ce gaillard nous font carburer à 100 milles à heure. Ce fut un de mes meilleurs spectacles du week-end. Choix difficile entre le spectacle de power-metal de SABATON (scène hallucinante avec un char d’assaut en guise de kit de batterie) et le metalcore d'ATTILA... je me suis donc permis d’aller voir une partie des deux spectacles. C’est l'avantage d’avoir plusieurs scènes qui jouent en simultané, c’est comme un buffet chinois, on peut se permettre de piquerer dans tout !
BLACK LABEL SOCIETY arrive pour son deuxième spectacle en deux soirs (le groupe a été la tête d’affiche au Théâtre Corona la veille). Fidèle à lui-même, Zakk Wylde est venu nous inonder de ses étourdissants solos. Un spectacle presque identique à celui de la veille. Dommage que le gars n’échange pas plus souvent sa set-list ou n'ait pas plus d'interaction avec ses fans lors de ses spectacles.
En début de soirée, MASTODON envahit la scène et le groupe joue à la hauteur de son talent et de sa réputation. D’où j’étais situé, le son du groupe me paraissait malheureusement un peu brouillon pour sa première partie de spectacle. NIGHTWISH nous a servi son spectacle en mode européen, avec tous les artifices. Floor Jansen fait un travail remarquable au chant, elle possède une prestance sur scène qui, accompagnée de la musique, donne un savoureux mélange. Avec la ville qui s’illumine en arrière-plan, cela donne vraiment une belle image.
J’ai écouté le début du spectacle du groupe FIVE FINGER DEATH PUNCH, mais n’étant pas vraiment un fan, l’appel de Morphée était tellement fort que je me suis donc dirigé vers la sortie, la première journée se terminera donc ainsi…
JOUR 2
Ma seconde journée débute avec les Québécois de DESPISED ICON : jouant devant une foule plus que respectable en ce début d’après-midi, leur musique au son typique a rassasié les fans réunis. Alex et Steve font un très bon travail aux vocaux. C'est un groupe qui me fait plaisir de voir à chaque fois.
Au tour maintenant de SAINT ASONIA : ils ont été une de mes surprises du week-end. Ce groupe que j’apprécie joue un hard rock efficace avec un côté vieux rock au niveau du son. Le chanteur et guitariste Adam Gontier (ex-chanteur de THREE DAYS GRACE) fait du bon travail en tant que frontman, mais il reste cependant au groupe à prendre une certaine maturité musicale. HATEBREED en était déjà à sa quatrième participation au festival et à chaque fois, les fans montréalais leur réservent un bel accueil. Je crois que c’est le groupe qui détient le record du nombre de participations au Heavy Montréal depuis sa première édition.
Un des groupes chouchous des fans montréalais, ce sont les Allemands de BLIND GUARDIAN, qui ont littéralement conquis les nombreux fans venus écouter le power metal à saveur allemande. Il y aura foule au prochain spectacle dans la métropole cet automne. Zakk Wylde venait nous présenter son spectacle « Book of Shadows » en acoustique. Nous avons été chanceux de le voir trois soirs consécutifs à Montréal... mais ça reste quand même du pareil au même : un spectacle de Zakk, et rien de plus. J’aime sa musique, mais il y a des chansons avec des solos interminables et sensiblement dans la même gamme ; ça finit même par être un peu redondant. Cela n’enlève en rien à la qualité du musicien, mais un peu de diversité aurait été appréciée.
KILLSWITCH ENGAGE m’a vraiment surpris, j’avais rarement vu le groupe en spectacle, et j’ai bien aimé le son du groupe. La reprise de DIO, "Holy Diver", m’a conquis. VOLBEAT a un seul point amusant dans leur spectacle : les quelques covers. Sinon, la musique ne m’a guère impressionné, ce n’est pas vraiment mon style. Je ne pouvais pas manquer les spectacles de NAPALM DEATH et CANDLEMASS qui clôturaient le week-end sur la scène "Blabbermouth". Le gentleman chanteur Mark "Barney" Greenway de NAPALM DEATH nous a encore une fois présenté les chansons dans son style si particulier. J’adore l’énergie et la fougue du groupe en spectacle, et ce show ne fait pas exception à la règle. C’était mon baptême en live pour CANDLEMASS, leur doom metal nous a dévorés les derniers grammes d’énergie qu’il nous restait. La foule, même si moins nombreuse, a été des plus participative. C’est DISTURBED qui est venu clôturer cette édition 2016, et tous les succès du groupe y sont passés. Une foule très nombreuse occupe le devant de la scène. Je ne suis pas fan mais la prestation de "Sound of Silenc"e aura été pour moi un petit moment magique de ce festival. C’était l’été, une température des plus agréable", un ciel étoilé... il y des moments comme ça qui sont marquants…
Finalement, l’édition 2016 du Heavy Montréal aura été tout de même un franc success et ce, malgré quelques accrocs mineurs. La programmation aura cependant été en-dessous de mes attentes. Nous avons quand même eu une superbe température, rencontré plein d’amis et eu de belles discussions. Même si le nouveau site est beaucoup plus petit, il est par contre très beau et convivial. Voir le site depuis la terrasse donne une vue imprenable du site et en soirée, c’est magnifique... Par contre, la taille du site ne permettra plus à de grandes pointures telles que METALLICA ou encore rammstein de venir jouer au Heavy Montréal. Avec sa configuration actuelle, on devra alors se contenter de plus petites têtes d’affiche.
De source sûre, il y aura un Heavy Montréal en 2017 et ça se passera sur l’île Notre-Dame. L’an prochain, le parc Jean-Drapeau aura droit à une cure de rajeunissement et ne sera donc pas accessible pour la tenue d’évÉnements… Il ne reste plus qu’à attendre encore toute une année. A 2017 pour la prochaine edition.
Top 3 des meilleurs spectacles :
Sebastien Bach
DESPISED ICON
NAPALM DEATH
Surprises du week-end :
SAINT ASONIA
ALTER BRIDGE
CULT OF LUNA
Nicholas Dumont - photo © Sébastien Tacheron (Portfolios : Jour 1 & Jour 2)
