23 septembre 2016, 19:30

RED HOT CHILI PEPPERS

"Blood Sugar Sex Magik" – 1991 (Warner Bros.)


Joindre l’utile à l’agréable… Ecoutez l’album chroniqué en cliquant sur ce lien.

 « S’il ne devait en rester qu’un…. » On emploie souvent cet adage au quotidien et il est parfaitement adapté à cet album, ce roc, cette pierre angulaire plutôt. Un classique du rock, un album comme on en fait qu’un dans sa carrière (ou pas) et intemporel. Tout, vraiment tout est là, présent, maîtrisé. A tel point que c’en est presque indécent. Et pourtant, lorsque l’on connaît la façon de composer du groupe (majoritairement en jammant), on ne peut y croire, bien que pour ce disque, ils aient en effet légèrement modifié leur processus créatif interne. Rick Rubin, le producteur de cet album, n’y ait bien sûr pas étranger mais grand bien leur en a pris de l’écouter car, associé à Brendan O’Brien aux manettes, le résultat et le succès furent fulgurants. De chiens fous jusqu’à l’album précédent (« Mother’s Milk » en 1989), les RED HOT CHILI PEPPERS se laissent désormais (un peu) apprivoiser.

Paru en Europe il y a 25 ans le 23 septembre 1991, « Blood Sugar Sex Magik » contient 17 chansons et a été enregistré par la formation légendaire du groupe (à savoir les indéboulonnables Anthony Kiedis au chant, Flea à la basse et les deux “nouveaux ” – bien qu’ayant déjà participé à l’album précédent – John Frusciante à la guitare et Chad Smith à la batterie) dans un manoir semble-t-il hanté (il aurait appartenu au magicien Houdini et serait situé à Laurel Canyon sur les collines d’Hollywood). Il contient une flopée de titres qui se sont illustrés dans les playlists de l’époque mais aussi d’aujourd’hui. Ainsi, les morceaux  "The Power Of Equality", "I Could Have Lied", "Under The Bridge", "Suck My Kiss" ou "Naked In The Rain" sortent leur tête de l’eau mais sont talonnés de près par d’autres telles que "Mellowship Slinky In B Major" et sa double ligne guitare/basse funk à l’extrême quand le titre suivant, "The Righteous And The Wicked", en est le pendant plus rock, le heavy "Blood Sugar Sex Magik" et bien sûr, le single "Give It Away", titre ne pouvant pas ne pas être joué par le gang lors de ses concerts, à l’instar du "Ace Of Spades" de feu MOTÖRHEAD ou bien "Iron Maiden" de La Vierge de Fer. Son clip, novateur et stylistiquement inédit à l’époque, a su contribuer à ce succès, bien que le titre ait été boudé par les médias à sa sortie avant que l’engouement du public les pousse à revoir leur appréciation. Dutronc inside…

Plus rien ne sera jamais comme avant grâce à ce disque, les RED HOT ayant connu avec lui un succès planétaire qui ne s’est jamais démenti depuis (en atteste encore les trois prochaines dates à Bercy cet automne – dont deux sont d’ores et déjà complètes – et une à Montpellier). « Blood Sugar Sex Magik » se classera 3ème du Billboard 200 US et sera certifié 7 fois platine. Cité encore de nos jours par l’ensemble de la presse spécialisée comme l’un des plus grands albums de l’Histoire du rock, on ne pourrait qu’encourager tout un chacun à plonger tête baissée dans la musique et à se laisser emporter, non pas en ville sous le pont (« Under The Bridge downtown… »), mais dans les nuages…

"Give it Away"



 

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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