23 septembre 2016, 15:15

SKILLET

"Unleashed"

Album : Unleashed

SKILLET. Je ne sais pas pour vous mais jusqu’à peu, ce nom ne me disait rien. Jamais entendu parler. Et pourtant, le groupe a déjà vingt ans d’existence et comptabilise 10 albums studio, 2 albums live, 3 EP et une compilation, le tout pour quelques millions d’albums vendus (disques d’or, de platine) avec au passage moult nominations à des cérémonies diverses pour des Grammys (récompenses musicales), dont certains que la formation a remporté. Outre-Manche, le groupe qui est composé de John Cooper (chant, basse) et Korey Cooper (guitare, claviers, chant) – en couple à la ville – de Jen Ledger à la batterie et au chant également ainsi que de Seth Morrison à la guitare lead, tourne sans relâche depuis ses débuts et est l’un des plus gros bosseurs du circuit. On a pu les apercevoir cette année lors de l’édition française du Download Festival et ils reviennent cet automne pour une halte dans la capitale dans la salle rénovée de l’Elysée-Montmartre afin de promouvoir leur nouvel album, « Unleashed ».

En préambule, et si vous n’avez jamais écouté un titre de SKILLET – l’on va s’attarder sur ce qu’ils ont fait de plus récent – le groupe mêle sonorités électriques et électroniques, rock dur et pop sucré, voix masculine et féminine, le tout sur des titres aux allures de singles, hits, appelez ça comme vous voudrez disait James Hetfield en 1991. L’album s’ouvre sur "Feel Invicible" et c’est à peu près le sentiment que l’on a à la fin de ce premier titre. Leur son et leur style donnent une pêche immédiate à n’importe quel auditeur(trice) réceptif à leur musique. Le morceau suivant, "Back From The Dead" est du même acabit et pourrait faire se réveiller les morts. Mais pour danser uniquement. Je vous l’ai dit, on est ici en présence d’un groupe dancefloor et radio friendly, et ce sans connotation péjorative. Le calibrage est permanent certes (tous les titres font entre 3'15 et 3'50) mais les ambiances sont diverses .
Avec "Stars", on n’est pas loin de la power-ballad et les nappes de claviers donnent une couleur particulière à ce morceau. "I Want To Live" porte bien son nom et donne envie de la bouffer cette vie. La voix de Jen Ledger est cristalline et fait des miracles pour nos oreilles. Nous sommes ensuite, avec "Undefeated", en présence d’un autre hit immédiat. Jusque-là, avec des titres aussi revendicatifs ("Feel Invicible", "Back From The Dead", "Undefeated") on suppose le groupe plus remonté que jamais et il est en effet bien loin d’être au tapis.
Petite incartade du chemin rock avec la 100% pop "Famous" et son beat électronique, son flow à la limite du phrasé rap par moment. "Lions" quant à elle, conviendrait parfaitement à un générique de série US telle que Dawson ou un truc dans le genre. On peut presque poser des images dessus en écoutant le titre. Alors oui, on est dans le total commercial – certains appellent cela de la soupe mais c’est bon la soupe quand elle est bien faite – pourtant on ne peut nier que le groupe gère cela à la perfection. Le refrain de ce titre en live sera imparable et repris en chœur par le public. On ouvre les paris ? "Out Of Hell" ne fait pas dans le détail, on jump dès les premières secondes. A ce stade, aucun titre faible. Mais (car il y a un mais), "Burn It Down" vient y remédier. On passe donc très vite à "Watching For Comets" qui fera s’embrasser bien des couples à son écoute. Oui, vous l’avez compris, cette chanson est une ballade et les voix mêlées sont délicates. Elle ne révolutionne pas le genre bien sûr mais fait le job. Est-on ensuite en présence de ZE titre incontournable de ce nouveau disque ? Moi, je dis un grand OUI ! "Saviors Of The World" est pour moi le meilleur titre et le refrain et sa mélodie entrent dans la tête pour n’en sortir que difficilement. Le tempo s’alourdit et ralentit un peu pour le dernier morceau, "The Resistance" mais il accélère vers la fin avec un break et un solo 101 % heavy qui, s’il surprend un peu du reste du contenu, n’en est pas moins efficace et fort à propos pour clore ce disque.
Au final, vu la courte durée des morceaux pour un total de 42 minutes, lorsque « Unleashed » s’arrête, on a qu’une seule envie, l’écouter à nouveau.      

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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