18 février 2017, 16:06

ONCE HUMAN

"Evolution"

Album : Evolution

Après un premier album nommé « The Life I Remember » en 2015, ONCE HUMAN revient. "Certes !", me direz-vous. "Mais encore ?". Il est vrai que vous ne connaissez peut-être pas ce tout jeune groupe originaire de Los Angeles. Ça tombe bien, moi non plus. Du moins jusqu'à ce que j'eusse jeté une oreille sur son nouvel album, « Evolution ». Et puis, si je vous dis Logan Mader, ça vous parle, non ? Là encore, ça tombe bien parce que c'est le nom du célèbre guitariste/producteur, ex-MACHINE HEAD et SOULFLY, qui m'a donné envie de m'intéresser à ce combo.

À priori, ONCE HUMAN pourrait s'apparenter à un énième produit de série, intelligemment marketé, cela va sans dire. Vous pensez ! Des musiciens qui font dans le death mélodique avec une chanteuse pas trop moche. Vous avez dit... ARCH ENEMY ? C'est vrai que le quidam moyen, sans même s'être intéressé ne fût-ce qu'une seconde à la musique de ces jeunes chevelus, lui intenterait facilement ce procès d'intention. À fortiori, quand on connaît le rôle prépondérant qu'ont joué les Suédois dans l'élaboration du "death à chanteuse" (désolé, je n'ai pas trouvé d'autre terme !). Qu'en est-il vraiment ?

S'il est vrai que les similitudes entre les deux groupes sont nombreuses au niveau de la technicité des musiciens (les ONCE HUMAN ne sont pas des branques !), la comparaison s'arrête là. Avec des racines beaucoup plus ancrées dans la tradition US (normal, pour des avaleurs de burgers !), la bande de Logan Mader fait plus souvent penser à FEAR FACTORY qu'au groupe de Michael Amott. Point de machines ici, toutefois, mais des guitares (et même trois !), une basse (tenue par un français, Damien Raynaud !), une batterie et une chanteuse... couillue ! Lauren Hart, avec ses growls quand même très proches de ceux d'Angela Gossow, il faut bien l'avouer, délivre une prestation impressionnante et varie même les plaisirs à l'occasion de “Paragon”, “Drain” et “Passenger”, trois titres sur lesquels la demoiselle fait preuve de bien belles qualités en chant clair.

La recette élaborée par ONCE HUMAN, faite de mélodies alliées à des rythmiques froides et complexes, est loin d'être désagréable, mais elle est encore plus efficace quand le maître de cérémonie, Logan Mader, nous rappelle qu'il s'est fait connaître avec un certain MACHINE HEAD et qu'il nous gratifie de parties de guitare directement inspirées par la formation d'Oakland (les harmoniques et le break de “Dark Matter”, le break de fin de “Eye Of Chaos”, les riffs très groovy de “Gravity” et de “Passenger”). Et si les ficelles qu'il utilise lui permettent d'affirmer une identité propre, le groupe ferait bien de ne pas les utiliser trop souvent tant certains morceaux semblent sortis du même moule ! Écoutez l'intro de “Killers For The Cure” juste après celle de “Gravity” et vous comprendrez !

Au final, « Evolution » s'avère être une très bonne surprise de la part d'un groupe au fort potentiel, que l'on pressent capable de faire encore mieux. À surveiller de près donc, pour un troisième album qui promet d'ëtre grandiose.

Blogger : KillMunster
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KillMunster
KillMunster est né avec le metal dans le sang. La légende raconte que quand Deep Purple s'est mis à rechercher un remplaçant à Ian Gillan, le groupe, impressionné par son premier cri, faillit l'embaucher. Avant finalement de se reporter sur David Coverdale, un poil plus expérimenté. Par la suite, il peaufina son éducation grâce à ses Brothers of Metal et, entre deux visionnages d'épisodes de la série "Goldorak", un héros très "métal" lui aussi, il s’époumona sur Motörhead, Lynyrd Skynyrd, Black Sabbath et de nombreux autres ténors des magiques années 70. Pour lui, les années 80 passèrent à la vitesse de l'éclair, et plus précisément de celui ornant la pochette d'un célèbre album de Metallica (une pierre angulaire du rock dur à ses yeux) avant d'arriver dans les années 90 et d'offrir ses esgourdes à de drôles de chevelus arrivant tout droit de Seattle. Nous voilà maintenant en 2016 (oui, le temps passe vite !), KillMunster, désormais heureux membre de Hard Force, livre ses impressions sur le plus grand portail metal de l'Hexagone. Aboutissement logique d'une passion longuement cultivée...
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