3 mars 2017, 18:48

D-A-D

"No Fuel Left For The Pilgrims" – 1989 (Medley / Warner Music)


Joindre l’utile à l’agréable… Ecoutez l’album chroniqué en cliquant sur ce lien.

Bien que le groupe ait été créé avant cette date, D-A-D est pour ainsi dire né il y a 28 ans, le 3 mars 1989 exactement, date de sortie de l’album « No Fuel Left For The Pilgrims » sur le label Warner Music. A cette époque existait une émission diffusée tardivement sur M6 et qui nous approvisionnait en clips metal et hard rock. C’est dans cette émission qu’avait été diffusée la vidéo du morceau d’ouverture de ce disque, "Sleeping My Day Away". Choc électro-cérébral immédiat dont nombre ne se sont jamais remis. Est-ce dû au fait que l’émission évoquée avait également des horaires anarchiques, que peu de personnes au final connaissent D-A-D ? Va savoir. En tout cas, bienheureux sont les initiés et avertis les ayant vus sur scène car ce groupe danois (pays qui nous a aussi offert Lars Ulrich et la Carlsberg, ce n’est quand même pas rien) est un des plus efficaces du circuit et ce, depuis un peu plus de 30 ans.

Le line-up d’alors comprenait les frères Binzer, Jesper au chant et à la guitare et Jacob aux guitares ainsi que Stig Pedersen, inénarrable bassiste évoluant dans des costumes tous plus improbables et grandiloquents que les autres (au hasard, en Napoléon ou en pilote de chasse – casque et tubes d’oxygène compris) et jouant sur des instruments tout aussi improbables et grandiloquents que ses costumes (en forme de fusée, de tête de buffle – leur logo) et qui n’ont que… 2 cordes (!) et pour finir, le batteur Peter Lundholm (qui a quitté la formation depuis et a été remplacé par Laust Sonne).

Produit par le groupe et Nick Foss (qui a participé à cinq albums), « No Fuel Left For The Pilgrims » est un concentré de hard rock bien foutu et qui compte un certain nombre de morceaux irrésistibles. "Sleeping My Day Away" clôture chaque concert du groupe depuis bientôt trente ans et c’est légitime. Un hymne tout simplement et une seule écoute suffit à s’en convaincre et à convertir n’importe qui. Suivent un quarté dans l’ordre qui leur fait rafler la mise : "Jihad", "Point Of View", "Rim Of Hell" et "ZCMI". Avec "Sleeping…",on obtient même le quinté + dans l’ordre ! Ralentissant à peine le rythme sur le reste du disque, D-A-D décoche encore quelques flèches de son carquois pour atteindre en plein centre la cible qu’est l’auditeur. Ainsi, "Girl Nation" et "Overmuch" atteignent leur but sans peine. 41 mns de bonheur  où les guitares sont racées, Jacob Binzer ayant un style et un son qui lui sont propres et son frère Jesper a lui, une voix caractéristique qui sait faire passer les émotions et les nuances de chaque titre. 3 singles ont été tirés de ce disque et il s’en est écoulé 275 000 copies rien qu’au Danemark.

Suivra en 1991 un autre classique, « Riskin’ It All ». D-A-D a d’ailleurs effectué une tournée l’an dernier où il interprétait l’intégralité de ces deux albums. Vous pouvez retrouver la chronique d’un concert de cette tournée donné à Savigny Le Temple en cliquant sur ce lien. Pour leur actualité récente, les Danois sont entrés en studio à l’automne dernier afin de donner un successeur au très bon « Dic.Nii.Lan.Daft.Erd.Ark », sorti en 2011, et que l’on attend avec impatience.

Pour aller plus loin :

Riskin’ It All (1991)
Dic.Nii.Lan.Daft.Erd.Ark (2011)

"Sleeping My Day Away"


Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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