Dire que le concert d’AVATARIUM était attendu serait mentir. Groupe encore trop confidentiel, la salle du Glazart, pourtant pas grande, n’aura pas accueilli beaucoup de public pour la venue des Suédois mais le public présent se masse devant la petite scène pour applaudir le groupe de la sublime et talentueuse chanteuse Jennie-Ann Smith, qui tourne ici pour la promotion de leur dernier album en date « Hurricanes And Halos ». C’est à 20h45 qu’AVATARIUM monte sur la scène sous les applaudissements nourris du maigre public présent qui va faire beaucoup de bruit, en honneur à la très belle prestation que va nous offrir le groupe.
Le direct ''Into The Fire - Into The Storm'', titre d’ouverture du nouvel album est le premier morceau du concert. Le son n’est pas encore ajusté et la basse perfore le plexus. Même chose sur le ténébreux et magnifique ''Pearls And Coffins'' qui voit Jennie-Ann empoigner une guitare acoustique pour la première fois du show (elle le fera à trois autres reprises). L’excellent guitariste Marcus Jidell se fend d’ailleurs sur ce morceau d’un premier solo épique (il y en aura d’autres tout aussi bons et inspirés).
Le son à ce moment est enfin ajusté et AVATARIUM va enchaîner pour puiser dans ses trois albums (plus un EP) avec un avantage pour le dernier (6 titres sur 8 que compte « Hurricanes And Halos »). Le public se manifeste bien sur le délicat ''In My Time Of Dying''. La voix de Jennie-Ann est sublime et si les photos promo peuvent laisser à penser qu’elle est froide et distante à l’image du style joué par le quintet, il n’en est rien en fait. Elle plaisante, sourit à longueur de temps, fait participer le public et remercie sincèrement plusieurs fois l’audience présente.
Jennie-Ann dégage également quelque chose de très particulier dans son attitude et ses mouvements, lui conférant un côté hypnotique et il est difficile de détacher son regard lorsque vos yeux se posent sur elle (l’inverse est encore plus troublant). Côté set-list, on retiendra l’envoutant et progressif ''Medusa Child'', ''Girl With The Raven Mask'', ''Starless Sleep'' ou le duo final en rappel constitué de ''When Breath Turns To Air'' et l’hymne ''Avatarium'' qui culmine à près de dix minutes et qui n’est pas une exception, le groupe ayant rallongé d’autres morceaux par des soli de guitares et d’orgue.
AVATARIUM quitte la scène après treize titres et 1h30 de jeu sous une belle et longue ovation totalement méritée, laissant aux spectateurs le sentiment d’avoir assisté à un concert privé en raison du peu de public. On espère que la promotion future fera le job et que le bouche à oreille de ceux qui sont venus les voir aidera également à propager la bonne parole et permettre ainsi à plus de monde de découvrir le doom aérien et délicat que joue le groupe. Les absents ont eu encore une fois vraiment tort. A bons entendeurs…
