
Non, POWERMAN 5000 n’est pas un nouveau modèle de robot ménager ultra-perfectionné. Non, POWERMAN 5000 n’est pas non plus le titre d’un film parlant d’un super-héros et dont l’action se situerait en l’an 5000. POWERMAN 5000 (à cet instant, ce nom est entré dans votre tête durablement) est un groupe créé il y a près de vingt-cinq ans et dont le chanteur va par le pseudonyme de Spider One. Non, Spider One n’est pas le frère caché de Spiderman. Non, Spider One n’est pas non plus le nom d’une toute nouvelle espèce arachnide. Spider One (à cet instant, ce nom est entré dans votre tête durablement) n’est autre que le chanteur de cette formation et il répond au quotidien au nom de Michael David Cummings. Au passage, son frangin n’est pas un illustre inconnu car il s’appelle Robert Bartleh Cummings et est (beaucoup) plus connu sous le pseudonyme de Rob Zombie, chanteur et réalisateur talentueux. Voilà le topo fait et il est temps de parler du contenu de « New Wave », onzième album du groupe du chanteur Spider One, POWERMAN 5000 (à cet instant, vous êtes lobotomisés. Ggggg….)
D’album il est question car, certes il contient 10 titres (nombre assez commun pour ce type de support) mais il ne dure "que" 30 petites minutes, le rapprochant plus au final du format EP. 10 titres pour 30 minutes ? Sommes-nous en présence d’un disque qui ferait écho au culte « Reign In Blood » de SLAYER ? Paaas du tout, le style développé ici tirant plutôt vers un électro-metal que vers le thrash (Spider One a d’ailleurs déclaré que son groupe avait plus à voir avec DEVO qu’avec DIO). Co-produit par Spider One et Greg Johnson (qui pose quelques guitares additionnelles), ce dernier a également composé quelques chansons et pas des moindres, à l’instar des tubesques ''Footsteps And Voices'' en hors-d’œuvre ou du sulfureux ''Sid Vicious In A Dress''. D’autres morceaux tirent largement leur épingle du jeu, comme ce ''David Fucking Bowie'' au refrain entêtant ou la délicate ballade ''White Flags''. Le format court des chansons tendent à amener le processus de composition vers quelque chose de direct et accrocheur, approche réussie dans son ensemble (''Cult Leader'' et ''Get A Life'' en étant encore deux beaux exemples).
Album "dansant", on pourrait le passer en soirée chez des amis réfractaires au rock dur sans se faire jeter et album qui plaira également aux amateurs de metal, du moins ceux qui n’ont pas les oreilles hermétiques à la nouveauté et des œillères, telles qu’on en met aux bourrins.
POWERMAN 5000. Ça y est, c’est rentré là ?