Règle désormais presque immuable, un nouvel album de SAXON arrive environ tous les deux ans. Et « Thunderbolt » ne faillit pas à la règle. 22ème disque du quintet saxon, que nous réserve donc cette cuvée 2018 ?
Responsable d’un style reconnaissable d’emblée, le groupe emmené par le toujours sémillant vocaliste Biff Byford (67 printemps au compte-tours) offre à nouveau une poignée de morceaux fédérateurs, mélodiques et toujours furieusement heavy metal "à l’ancienne", toute connotation péjorative mise à part je préfère prévenir. On a au programme l’immédiat single qu’est ''Thunderbolt'' précédé d’une intro instrumentale, ''Olympus Rising'', un sombre ''Nosferatu (The Vampires Waltz)'' et ses orgues inquiétants en ouverture (qui se décline en "raw version" - version brute - sur le format CD du disque), ou encore le grandiloquent ''Sons Of Odin'' qui plombera dans le bon sens les futures set-lists du groupe en live. Rassurez-vous, le rock "poignée dans les coins" est bien représenté avec des chansons telles que l’hommage à MOTÖRHEAD qu’est ''They Played Rock N’ Roll'' et sur laquelle on trouve un sample de la voix de Lemmy présentant le groupe sur scène, ''Predator'' qui lorgne du côté d’ACCEPT et qui nous fait entendre la voix de Johan Hegg d'AMON AMARTH, ''Speed Merchants'' (on ne pourrait pas faire plus SAXON par contre avec celle-ci), et ''Roadie’s Song'', un hymne à la profession de… roadie bien vu !
S’il fallait chercher la petite bête à « Thunderbolt », ce serait bien de lui trouver beaucoup (trop) de similarités avec les précédentes réalisations du groupe. Construction et rythmique semblables à d’innombrables autres morceaux du catalogue des Anglais, on peine à entendre un renouvellement global bien que certains titres viennent nuancer ce propos (''Nosferatu'', ''Predator'' ou ''Sons Of Odin'' évoqués plus haut). Qu’importe diront les fans les plus assidus, SAXON étant quelque part un "AC/DC du heavy metal" qui n’a pas besoin d’en faire des caisses ou de lorgner vers le progressif ou je ne sais quoi pour proposer un ensemble de qualité et toujours plaisant. Et force alors de faire le constat d’une nouvelle mission accomplie à l’issue des 48 minutes que dure cet album.