31 mars 2022, 18:31

BODY COUNT

• "Body Count" - (1992 - Rétro-Chronique)

Album : Body Count

Nous sommes (déjà !) en 2022 et cet album fête ses... 30 ans !

Ice T ? / Mais si, le rapper ! / Tu veux dire celui qui joue un flic dans la série New York Unité Spéciale ? / Ouais si tu veux / Bon OK, et alors ? / Eh ben le mec il a un groupe de metal / Sérieux ?! / Ouais, depuis 1992 ! Un quart de siècle le machin ! BODY COUNT qu’il s’appelle son groupe. Il a même joué au Hellfest en 2016 et il est programmé sur la mainstage pour l’édition 2018 / La vache ! Depuis 1992 tu dis ? / Ouais et il avait foutu le bordel aux States car il avait un titre sur son premier album qui s’appelait "Cop Killer" et c’était juste après des émeutes suite à l’affaire Rodney King, il a été censuré et tout et tout / Ah bon, j’savais pas… Merci pour le rattrapage ! / De rien mec, BODY COUNT c’est mortel ! Check ça !

Contexte replacé et précision indispensable : Tracy Lauren "Ice T" Marrow avait déjà commencé une carrière de rapper dans les années 80 mais son pote Ernest "Ernie C" Cunnigan préférait le metal et les deux s’associèrent alors pour créer l’entité BODY COUNT. Construit comme un album de hip-hop, l’éponyme « Body Count », qui sort le 31 mars 1992, voit ses titres entrecoupés par des interludes qui font le lien et trouvent tout à fait leur place (l’humoristique "The Real Problem" en est un bon exemple). Côté musique, ça défonce, voilà tout. Début des hostilités avec "Body Count’s In The House" (dont le titre a été utilisé pour le film Universal Soldier avec Jean-Claude Van Damme et dont on aperçoit des images dans le clip en fin de chronique) et "Body Count" qui mettent à l’amende. Et ce n’est pas "K.K.K. Bitch" ou le sombre "Voodoo" qui ralentissent la cadence, bien au contraire.


On est agréablement surpris après tant de violence sonore (toutes proportions gardées, on n’est pas chez NAPALM DEATH non plus) par "The Winner Loses", power ballad avec des chœurs FM. Reprise des affrontements sur "There Goes The Neighbourhood" (une des meilleures chansons) et l’hilarante "Evil Dick" (on ne vous fait pas de dessin ?). On parlait de censure au départ et c’est en raison du morceau "Cop Killer" qu’elle est intervenue. Du coup, une nouvelle édition amputée du titre a été mise sur le marché avec en remplacement, le titre "Freedom Of Speech" avec Jello Biaffra (DEAD KENNEDYS) comme invité. Côté interprétation, Ice T assure vraiment tandis qu’Ernie C et D-Roc aux guitares tricotent sobrement mais efficacement des riffs punchy. Et les sceptiques du départ de se rendre à l’évidence que ça joue très bien avec une section rythmique à l’avenant.

On ne peut passer sous silence le statut de groupe littéralement maudit eu égard au nombre de membres décédés depuis ses débuts. Ainsi, pour l’album « Body Count », le guitariste au masque de hockey Dennis "D-Roc" Miles est mort en 2004. Le bassiste Lloyd "Mooseman" Roberts est disparu lui en 2001 et le batteur Victor Ray "Beatmaster V" Wilson en 1996 après la sortie de « Born Dead », laissant Ice T et Ernie C comme les seuls membres de ce line-up encore vivants.

Pour aller plus loin :
« Born Dead » (1994)
« Manslaughter » (2014)
« Bloodlust » (2017)

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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