8 mai 2018, 9:57

SKINDRED

• "Big Tings"

Album : Big Tings

Cela faisait déjà un long moment que SKINDRED ne nous avait pas gratifiés d’une nouvelle livraison de titres au groove contagieux à travers un album en bonne et due forme. « Big Tings » contient dix nouvelles chansons (onze sur l’édition japonaise) prêtes à faire trembler les dancefloors et jumper les masses prises d’hystérie, du moins on l’espère. Que nous réserve donc cette nouvelle livraison ? Dans quelles proportions le flow ragga du chanteur Benji Webb a-t-il été incorporé au mélange de genres proposé par le groupe ? Bref, qu’est-ce qu’il y a dans leur surprise Kinder 2018 ?

Pour le coup, pas de surprise avec ''Big Tings'', morceau-titre et premier de cordée, sans surprise et limite décevant du coup. On aurait aimé un « jump-up » track pour entamer les hostilités mais il n’en est rien. Il faut attendre ''That’s My Jam'' pour entendre le flow ragga caractéristique de Benji Webb et qui rassure l’auditeur sensible à ces ajouts. En gros, une bombe. Rencontre au sommet entre SKINDRED, le chanteur de REEF, Gary Stringer et le guitariste Phil Campbell (ex-MOTÖRHEAD) pour ''Machine'', titre que l’on a pu entendre au préalable car utilisé pour l’émission de Brian Johnson (ex-AC/DC), Cars That Rock. Le résultat est forcément catchy mais garde un côté pop avec ses « Hé ho ! » lors des refrains. On tient peut être le meilleur morceau de l’album sur ''Loud And Clear'' avec un flow imparable, un groove énorme et un refrain taillé pour fédérer. Bel équilibre également entre le rock, l’électro et la jungle de ''Alive'' qui remporte l’adhésion. Eléments électro utilisés aussi lors de ''Broken Glass'' avec ses chœurs tribaux de femme en arrière-plan pour un assemblage plaisant. L’album s’achève sur un morceau complétement dispensable, en l’occurrence ''Saying It Now'', une balade totalement cheesy avec violons et larme à l’œil pour qui sera sensible à cette mièvrerie anachronique dans un tel contexte sonore.

Quid de cette nouvelle surprise Kinder alors au final ? Eh bien, on ne peut pas dire que les 37 minutes de ce « Big Tings » nous aient convaincus, sans pour autant nous déplaire complètement. On a connu SKINDRED plus inspiré que cela, sûrement dû au fait qu’il ne cherchait peut-être pas par le passé à taper dans tout ce qui marche en modifiant une recette qui fonctionnait plutôt bien auparavant. Dans certains cas, toucher à la formule ne sert à rien et peut même desservir l’ensemble. C’est ce constat que l’on peut faire à propos de cet album. Quand bien même, une large proportion de ces titres prendra sûrement une autre allure en live et c’est tout le mal qu’on leur souhaite, le groupe étant une machine de guerre sur scène. Mais tant d’attente entre le disque précédent et celui-là a certainement placé nos espérances un peu au-delà de ce que SKINDRED nous propose sur ce « Big Tings » un peu mal nommé pour le coup.

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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