Je ne vais pas vous mentir, je n’avais jamais entendu parler de P.O.D. avant de poser une oreille attentive sur cet ô combien excellent album (vous avez vent de la direction que va prendre cette chronique). Bien que fondé il y a (déjà !) un quart de siècle en 1992, qu’il ait neuf albums à son compteur dont trois de platine aux Etats-Unis, vendu 10 millions d’exemplaires, été nominé 3 fois aux Grammy Awards, vu quatre clips classés numéro 1 et placé de nombreux titres sur des B.O. de plusieurs films, ma personne n’en avait eu vent. Mea culpa ! Car pour la petite histoire, je suis ouvert aux quatre vents en ce qui concerne la musique et peux m’enquiller un CARCASS suivi par un bon vieux NTM pour enchaîner par un album d’IRON MAIDEN et finir enfin chez Bob Marley (ordre indicatif car toutes les combinaisons fonctionnent).
C’est donc avec l’esprit neuf et rempli d’une faim de découverte que je parlerai de ce « Circles » tout juste paru. Mes excuses à leurs fans les plus dévoués et assidus car je promets de ne plus rien louper de leur actualité.
P.O.D. (Payable On Death) ouvre le bal sur ce « Circles » avec un fulgurant et direct ''Rockin’ With The Best'' qui assène une droite sèche et sans appel. Originaire de San Diego, le groupe rend hommage à sa ville natale sur ''Always Southern California'' où chantent-ils « l’été ne finit jamais », les bienheureux... L’éponyme ''Circles'' a tout du single mainstream qui plaira à la ménagère de moins de 50 ans et le planant ''Fly Away'' surfe lui violemment sur les rives raggamuffin pour le flow tandis que les guitares laissent échapper un rythme chaloupé qui nous verrait bien dériver nonchalamment jusqu’aux rives jamaïquaines. Si vous voulez de la distorsion, il y en a aussi sur ''Listening For The Silence'' le mal nommé car les guitares font du boucan. ''Soundboy Killa'' (prononcez « soundbwaï ») porte mal son nom car ce terme désigne dans le lexique ragga propre à la culture yardie (ou jamaïquaine) un exécuteur de garçon de sound system, en opposition au soundman, aguerri lui. Et là aussi, les guitares sont en avant, le tout rehaussé par une ligne de basse rampante.
Tout ça nous donne 37 minutes de bonheur solaire et estival en cette fin d’automne nocturne et froide. P.O.D., mieux que Damart pour vous tenir chaud cet hiver. « One size fits all ! ».