27 février 2019, 7:36

A.S.A.P.

• "Silver And Gold" - 1989 (EMI)


Nous sommes (déjà) en 2019 et cet album fête ses… 30 ans !

Alors qu’il prépare son départ d’IRON MAIDEN, Adrian Smith ne compte pas rester oisif et a déjà en 1989 prévu la suite de sa carrière musicale. Guitariste hors pair, compositeur talentueux et chanteur émérite, il choisit alors de fonder son propre groupe A.S.A.P. pour Adrian Smith And Project. Pour cela, il fait appel à des amis musiciens de longue date qu’il a connus à l’époque d’URCHIN, le groupe auquel il appartenait dans les années 70 (Dave Murray, son complice au sein de MAIDEN en a même fait très brièvement partie). Les guitaristes Andy Barnett, Dave Colwell ainsi que le claviériste Richard Young rejoignent l’aventure pour commencer à composer « Silver And Gold ». Aux quatres z’amis s’adjoignent le bassiste Robin Clayton et le batteur Zak Starkey, fils d’un autre batteur, Ringo Starr, qui a fait quelques trucs avec un petit groupe des années 60, les BEATLES.

Sur cet unique disque qui fut un échec commercial retentissant, on ne peut être plus éloigné du style qu’il pratiquait avec ses anciens acolytes. Orienté FM au possible, avec nappes de claviers proéminentes, « Silver And Gold » passe à côté de quelque chose. Quelques années plus tôt car il serait sorti sur le marché américain au milieu des années 80, il aurait cartonné. Pourtant, il ne pêche pas par sa qualité. Les compositions sont solides et rentrent dans la tête facilement, aidées en cela par des refrains immédiats. "The Lion", "Silver And Gold" (voir la vidéo en fin d’article et "Down The Wire", les trois premiers titres donnant le la au reste du disque. Hyper mélodiques, ils fleurent à tout moment de l’année les senteurs de l’été et du soleil (je le vends bien, hein ?). Seul titre un tant soit peu plus heavy avec "Blood Brothers" qui figure uniquement comme face B du single "Silver And Gold". C’est bien peu pour les fans d’IRON MAIDEN qui ont dans leur majorité écouté ce disque et qui se sont sans doute sentis trahis, déjà par son départ et avec cet album ensuite.

Comme dit, un seul album pour A.S.A.P. avant qu’Adrian se mette temporairement en retrait du monde de la musique avant de tenter un retour avec THE UNTOUCHABLES mais qui, là encore, ne fera pas long feu. Ce groupe donnera à peine quelques concerts et n’enregistrera aucun titre (un live existe sur YouTube et permet d’écouter ce que la formation proposait). Ce projet évoluera ensuite en PSYCHO MOTEL, un groupe plus actif qui sortira deux albums de bonne facture en 1996 et 1997 (Dave Murray apparaît d’ailleurs sur le morceau "With You Again" sur « Welcome To The World », un titre prémonitoire à son retour avec IRON MAIDEN). En 1997 toujours, Adrian retrouve Bruce Dickinson pour l’enregistrement de « Accident Of Birth » puis « The Chemical Wedding » en 1999 puis les deux feront en cette fin de siècle dernier leur grand retour auprès d’IRON MAIDEN avec le succès que l’on sait et un album excellent à l’issue, « Brave New World ». Adrian sortira un one-shot en 2012 avec PRIMAL ROCK REBELLION et son album éponyme enregistré avec le chanteur de SikTh, Mikee Goodman où il prouvera encore la versatilité de ses talents de composition et d’interprétation.



 

Blogger : Jérôme Sérignac
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Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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