Nous sommes (déjà) en 2019 et cet album fête ses… 30 ans ! Joindre l’utile à l’agréable… Ecoutez l’album chroniqué en cliquant sur ce lecteur :
Avant d’entamer cette rétro-chronique, un peu d’histoire pour commencer. Il était une fois deux frères originaires de Tampa en Floride, John et Donald Tardy qui fondèrent en 1984 un groupe nommé EXECUTIONER (1984-1986) qui changea de nom pour devenir XECUTIONER (1986-1988) et ne pas être confondu avec un groupe de thrash homonyme issu de Boston, avant de jeter son dévolu sur le doux patronyme OBITUARY (qui signifie nécrologie). S’associant au guitariste Trevor Peres, qui est avec les frères Tardy l’autre membre en place depuis ses débuts, OBITUARY fait ses premiers pas discographiques en 1987 sur la compilation « Raging Death » sur laquelle ils lâchent deux scuds, "Find The Arise" et "Like The Dead", dont on retrouvera une version sur l’édition remasterisée de « Slowly We Rot » parue en 1997.
Né au bon endroit et au bon moment, OBITUARY débarque en 1989 avec un album devenu culte grâce à plusieurs qualités qui permettront au groupe d’imposer son style inimitable et, aujourd’hui encore, inégalé. Il s’agit en l’occurrence de mélanger riffs remplis de groove et lourds comme du plomb, soli typiquement metal ("Suffocation"), des parties de batterie plus subtiles qu’il n’y paraît de prime abord ainsi qu’un style de chant unique, bien plus compréhensible que la moyenne des autres groupes du genre, et de confier le tout à Scott Burns, producteur responsable à cette époque de tout ce qui sort en death metal et véritable légende vivante, qui enregistra le groupe aux fameux studios Morrisound Recording qui ont vu, eux aussi, passer la crème de la crème. Au menu de ces courtes mais ultra intenses 35 minutes, on endommagera en priorité nos cervicales sur "Internal Bleedings", le morceau-titre évidemment (dont vous pouvez retrouver une version live enregistrée lors du passage des américains en 2017 au Hellfest) ou encore "Bloodsoaked", bien qu’il soit impossible et même criminel de choisir quelques titres parmi ces douze chansons qui forment un tout indissociable.
Loin de s’arrêter en si bon chemin, le gang Floridien assènera ensuite coup sur coup deux autres albums formant un triptyque ultime pour les fans de death avec « Cause Of Death » et « The End Complete ». Hiatus discographique entre 1997 et 2005, OBITUARY est revenu d’entre les morts et a sorti depuis 5 albums dont le dernier sobrement intitulé « Obituary » n’a pas à rougir de la comparaison avec ceux des années 90, bien au contraire et sur scène, le groupe reste une machine de guerre dont la lourdeur écrase toute résistance, si tant est que certains osent vouloir lui résister.
Pour aller plus loin :
« Cause Of Death » (1990)
« The End Complete » (1992)
