27 mai 2019, 18:00

ROYAL REPUBLIC

• "Club Majesty"

Album : Club Majesty

Une fois n’est pas coutume, nous allons nous aventurer sur des terres un peu éloignées des canons habituels de votre média préféré, le hard (en force) et toutes ses chapelles, pour atterrir sur une planète un peu barrée, celle gouvernée les quatre trublions endimanchés de ROYAL REPUBLIC. La formation suédoise nous présente son nouvel album intitulé « Club Majesty » et avec lui, 11 morceaux tous plus dansants les uns que les autres. Car oui, ici on danse et on ne pogote pas, on s’envole plus qu’on ne slamme et on aurait plutôt tendance à faire une chenille avec ces petits camarades en live plutôt que des wall of death. Mais, (il y a toujours un mais), une rapide recherche sur internet en associant le nom du groupe et ''Battery'', (oui oui, la chanson de METALLICA), vous permettra de constater de visu que lorsque le groupe veut mettre un public à terre, il le peut aussi avec une aisance déconcertante, chose qu’il ne s’était d’ailleurs pas privé de faire lors de sa venue au Download France 2018, effectuant un terrifiant hold-up musical au milieu des Ozzy Osbourne, GUNS N’ ROSES, GHOST et autres poids lourds du metôl.

''Fireman & Dancer'' plante le décor et si l’on retrouve un solo de saxophone (et alors ? GHOST en a bien collé un aussi, non ?), il est ici tout à sa place et souffle l’auditeur. Lors de l’écoute de cet album, j’ai été pris d’une envie soudaine de danser dans mon salon, ce que je ne me suis pas privé de faire lorsqu’est arrivé le quatrième titre, ''Under Cover'', et heureusement que je ne conduisais pas, les automobilistes auraient alors vu un énergumène sorti de son véhicule sur la bande d’arrêt d’urgence pour gesticuler comme un exalté !
On n’aurait pu être plus éloigné de CAVALERA CONSPIRACY avec ''Blunt Force Trauma'' (titre d’un de ses albums), ce qui renforce le décalage avec nos petites habitudes de métalleux et c’est tant mieux, pour qui est un tant soit peu ouvert d’esprit. Soyons objectif une seconde et laissons filtrer qu’une partie du répertoire du groupe recycle un peu trop les mêmes beats (''Flower Power Madness'') sans que cela entraîne pour autant une lassitude auprès de l’auditeur, la majorité des chansons ne dépassant pas les trois minutes et s’enchaînant comme à la parade (ou s’enfilant comme des perles eu égard aux nouveaux costumes de scène du quatuor).
Une fois encore, frénésie au programme et danse irrépressible lorsque débute ''Stop Movin''' et que l’on cherche en vain dans sa garde-robe un costume blanc avec col pelle à tarte pour jouer les Travolta du pauvre, (ouais, on danse quand même nettement moins bien que lui), sur ''Anna-Leigh'', avant d’entamer la dernière danse de Saint Guy sur ''Bulldog'', un titre qui a plutôt du chien et qui les lâchent sur ce final, clôturant ainsi 35 minutes de pure délectation.

Une conclusion ? Remède imparable à la sinistrose, ce disque, tout comme les concerts du groupe, devraient être remboursés par la Sécurité Sociale.

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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