30 juillet 2019, 10:00

Perry Farrell

• "Kind Heaven"

Album : Kind Heaven

Faisant un pas de côté, ce n’est pas chez JANE’S ADDICTION que nous retrouvons aujourd’hui son leader de chanteur, Perry Farrell, mais en solo avec ce « Kind Heaven ». Ici, il partage le chant avec sa sculpturale épouse Etty Lau Farrell, que l’on a pu apercevoir en France lors de la venue de JANE’S ADDICTION en 2016 pour la première édition du Download Festival. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que cet album est personnel, abordant entre autres des sujets intimes pour le couple tel l’amour qu’ils se portent et effleurant même du doigt leur sexualité sur certaines chansons un peu plus sulfureuses. A leurs côtés, on retrouve des habitués comme Matt Chaney et Matt Rohde, respectivement bassiste et claviériste au sein de JANE’S ADDICTION justement ou encore les batteurs Matt Chamberlain (SOUNDGARDEN, Bruce Springsteen, entre autres) et Taylor Hawkins (FOO FIGHTERS).

Comme d’accoutumée avec Perry Farrell, les ambiances diffèrent au gré des titres et l’on passe d’influences rappelant les BEATLES sur ''(Red, White, And Blue) Cheerfulness'' ou celles de JANE’S ADDICTION sur l’engagée ''Pirate Punk Politician'', choisie comme single, ou plus encore lors de ''More Than I Could Bear'' afin de ne pas désarçonner les fans de longue date de l’artiste. Comme dit, Perry est tour à tour intimiste avec ''One'' et ses touches funky délicates par instants ou très rock sur ''Where Have You Been All My Life'' alors que l’atmosphère se fait muy caliente lorsqu’on écoute les paroles de ''Machine Girl'' et ''Spend The Body'', paroles rehaussées de danses très sexy de (la non moins sexy) Etty Lau lors des concerts donnés sur la tournée. On peut donc tout faire sur cet album, danser (''Snakes Have Many Hips''), être tendre ou faire l’amour. C’est bien simple, la sensualité suinte par tous les pores de ce disque, contrastant avec la pudeur, la retenue et le côté touchant, tendre, presque enfantin de ce dandy magnifique qu’est Perry Farrell lorsqu’il est sur scène.

Un artiste d’une sensibilité extrême qui, en à peine plus de 30 minutes, réussit le tour de magie de nous emmener dans une danse un peu folle et sans but, si ce n’est celui de nous faire tourner la tête, nous accompagner pour naviguer dans sa douce folie, son génie. Un privilège que les spectateurs ayant eu l’intelligence d’assister à son concert à Lollapalooza Paris ont pu savourer à sa juste valeur. Les absents ont toujours tort et comme vous voilà prévenus de ce que vous pourriez louper en passant à côté de cet album, aucun billet d’excuse ne sera accepté de notre part. A bons entendeurs !

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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