4 août 2019, 23:53

QUEENSRYCHE + MIRRORPLAIN

@ Paris (Petit Bain)

Alors que l’on est en plein chassé-croisé des juilletistes et aoûtiens, les Parisiens et fans présents dans les environs ont droit à une petite halte de la part de QUEENSRŸCHE dans la salle Petit Bain. Lieu qui porte bien son nom, une péniche située sur les bords de Seine non loin de Bercy, et qui s’avère être ce soir un Petit Bain… de vapeur tant la chaleur régnant à l’intérieur évoque plus une cocotte-minute, une véritable étuve. Mais ce n’est pas ça qui va arrêter un public qui se niche jusque dans les moindres recoins (la date n’affiche pas complet mais je ne vois pas comment on aurait pu caser plus de monde), pour accueillir les Américains venus présenter leur dernier et excellent album, « The Verdict ».

Les festivités commencent avec le groupe MIRRORPLAIN qui fait le job avec du heavy metal qui, s’il n’a rien d’original, n’en est pas moins bien interprété et le public est réactif aux injonctions du chanteur et de ses musiciens malgré quelques interventions trop calculées pour être totalement sincères, tels ces « We love you Paris » automatiques et un peu trop systématiques parfois de la part de nombreux groupes. Se produisant deux jours avant au Wacken Open Air, QUEENSRŸCHE est ce soir devant un public bien plus intimiste, la salle pouvant accueillir environ 400 personnes. On ne va pas se plaindre d’une telle proximité mais cela fait un petit pincement au cœur en se remémorant le type de salles que la formation remplissait il y a 30 ans. Bien que je les soutienne totalement dans leur carrière, il est également étrange de regarder les deux derniers membres d’origine évolués aux côtés de "petits jeunots", un quart de siècle séparant le bassiste Eddie Jackson et le guitariste Michael Wilton de Parker Lundgren à la seconde guitare. En ajoutant à cela le mimétisme vocal de Todd LaTorre avec son illustre prédécesseur Geoff Tate, on a, il est vrai, des réminiscences de groupe-hommage sous les yeux mais le fait que de nouveaux albums voient encore le jour les en préserve et balaie d'un revers de main cette appellation.

Et puis, ne boudons pas notre plaisir, le quintet étant toujours très affûté, comme il va le prouver une fois encore en 1h20 montre en main, rappel compris. A noter que le gros plus de cette prestation est l’excellente répartition des titres de leurs albums et l’agencement effectué. Débutant par un premier extrait de son dernier disque, ''Blood Of The Levant'', QUEENSRŸCHE mêle classiques de toutes les époques (ou presque, soit du premier EP à « The Promised Land » et un puissant ''I Am I'' dégainé dès le départ) sans temps morts ni discours longuets.
Défilent alors ''NM 156'', ''Walk In The Shadows'', la fulgurante ''Queen Of The Reich'', ''Operation: Mindcrime''. Même le titre ''Condition Hüman'' passe l’épreuve de la scène avec brio et l’on finit lors du rappel par un quatrième extrait du nouvel album, ''Light-Years'', dont le duel de guitares de toute beauté en fait un titre tout à fait à sa place avant que l’audience ne soit achevée avec ''Jet City Woman'' et ''Empire', tirées de l’album du même nom. « Droit au but » telle la devise de l’OM. Todd LaTorre a d’ailleurs demandé à tous ceux dont c’est le premier concert de lever le doigt. Surprise, la majorité de la salle se manifeste. Comme quoi, la formation a de beaux jours devant elle, n’en déplaise à tous ceux qui auraient voulu l’enterrer un peu trop vite.

L’excellence de l’interprétation, une constante pour ce groupe, s’ajoute à la perfection de ce concert et même si l’on regrette la tournure des choses pour le batteur historique Scott Rockenfield (qui ne reviendra plus a priori, bien que le groupe n’ait pas confirmé ni infirmé les faits), on peut saluer la performance de son remplaçant, Casey Grillo (ex-KAMELOT) tout comme celle de Todd LaTorre, tout en jovialité et connivence avec les fans. Et de conclure par ce qui est désormais pour moi un mantra pour m’opposer à tous ses détracteurs : « La Reine est morte, vive QUEENSRŸCHE ! »

La setlist QUEENSRŸCHE

Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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