13 octobre 2019, 13:00

OVERKILL

• "The Years Of Decay" (1989 - Megaforce Records / Atlantic Records)


Nous sommes (déjà) en 2019 et cet album fête ses… 30 ans ! Joignez l’utile à l’agréable et écoutez l’album chroniqué grâce au lecteur ci-dessous.



Le 13 octobre 1989, cela fait déjà bien longtemps que l’aventure « surpuissance » (overkill en VO) a commencé et il faut remonter à 1980 pour trouver trace de la création de cette formation thrash US originaire du New Jersey (comme le Boss, Bruce Springsteen, dont ils reprennent le gimmick vocal final du morceau "Born To Run" sur leur titre "Welcome To The Garden State" (surnom du New Jersey) qui figure sur leur dernier album en date, « The Wings Of War », paru cette année. Voilà pour l’anecdote. En 1985, c’est l’ouverture des hostilités avec un premier disque, « Feel The Fire » et quatre albums plus tard arrive « The Years Of Decay », paru il y a trente ans jour pour jour. De cette époque ne restent aujourd’hui au sein d’OVERKILL que le chanteur Bobby « Blitz » Ellsworth et le bassiste D.D. Verni.

Si l’on devait rapprocher « The Years Of Decay » de la grammaire française, on pourrait le définir en ces termes : conjonction de coordination, c’est-à-dire « qui relie des mots, des groupes de mots, des propositions ou des phrases » ou, le cas présent, des hommes (et une femme). Tenez, associez Jon et Marsha Zazula à la production exécutive, ceux-là mêmes qui ont fondé le label Megaforce Records pour produire le premier album de METALLICA, « Kill ‘Em All » au producteur Terry Date qui, en cette même année 1989, s’occupa de projets aussi diversifiés que « When Dream And Day Unite » pour DREAM THEATER, « Louder Than Love » pour SOUNDGARDEN et l’année suivante, « Apple » de MOTHER LOVE BONE et « Cowboys From Hell » de PANTERA. On a déjà une bonne équipe, non ? Si l’on ajoute à cela des musiciens qui ont les crocs et qui sont pleins d’idées (le son de guitare de Bobby Gustafson est censé avoir influencé celui de Dimebag Darrell, guitariste de PANTERA,) et composant de bons morceaux, on obtient un album culte. Ça paraît simple dit comme ça ? Bon ok, il faut aussi du talent, un style personnel et les gars d’OVERKILL ont tout cela justement. L’envie d’aller au charbon également. Ils tourneront d’ailleurs près d’un an en support de l’album, avec WOLFSBANE et DARK ANGEL aux Etats-Unis puis, en Europe, avec MORDRED ou TESTAMENT qui venait de sortir lui aussi un album culte, « Practice What You Preach ». Et enfin, en tête d’affiche, emmenant dans ses flight-cases EXCEL, VIO-LENCE et DECEASED. A noter que le morceau "E.vil N.ever D.ies" se veut le quatrième et dernier morceau dans la lignée des trois précédents titres "Overkill", qu’on trouve sur les autres albums, les initiales formant le mot END (fin en VO). De sa voix reconnaissable entre mille, Bobby « Blitz » entame cette heure avec la longue et décapante "Time To Kill" couplée au single "Elimination", deux premiers titres qui remplissent leur mission, annihilant toute velléité de résistance. Mais c’est sans compter sur les dix minutes constituant la doublette rampante "Playing With Spiders / Skullcrusher" qui achèvent les réfractaires et qui ne sont que trois exemples sur les neuf excellents morceaux qui constituent cet album imparable de bout en bout.

OVERKILL est dans le paysage thrash un acteur de second rôle comme on dit au cinéma, un second couteau bien affûté, un porte-flingue bougrement efficace à l’image du personnage de Pascal, joué par le regretté Venantino Venantini, dans Les Tontons Flingueurs. Sa discographie, longue comme un canon de Magnum .44, parle d’ailleurs pour lui et il continue, près de 40  ans après son apparition, à canarder sévère pour notre plus grand plaisir. « Make My Day… »

Pour aller plus loin : les albums précédents « The Years Of Decay » valent pour la voie qu’ils ont tracé dans la carrière d’OVERKILL et ceux d’après, par l’exploration de nouveaux horizons. Un choix ci-dessous forcément subjectif donc, mais qui permettra au néophyte de découvrir leur univers.

« Ironbound » (2010)
« Live In Overhausen » (2018) – album sur lequel OVERKILL joue en intégralité les albums « Feel The Fire » (1985) et « Horrorscope » (1991).


Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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1 commentaire

User
Ludovic Fabre
le 13 oct. 2019 à 11:19
Mon album préféré du groupe, et de loin. Il faut quand même aussi noter la GROSSE influence Metallica, évidente sur le riff très "Master of..." de ce morceau (entre autres)<br />
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