8 mars 2021, 17:03

SMITH/KOTZEN

Richie Kotzen livre quelques impressions


​Si vous nous suivez, vous êtes déjà largement au fait de la sortie le 26 mars chez BMG de l’album éponyme de SMITH/KOTZEN, projet initié par Adrian Smith, guitariste d’IRON MAIDEN et Richie Kotzen, lui aussi guitariste au sein de son propre groupe et THE WINERY DOGS. Les deux se partagent le chant sur ce disque et une partie des instruments, basse et batterie comprises, aidés par la section rythmique du groupe de Richie (ainsi qu’un invité de marque en la personne de Nicko McBrain, batteur d’IRON MAIDEN, sur le titre "Solar Fire").

Interrogé par un média australien, Richie Kotzen a indiqué : « Nous en sommes tous deux arrivés à la conclusion que "c’est la chanson qui prime". En d’autres mots, chaque personne a une approche différente d’un résultat similaire, mais pour nous, il n’était question que de chanson, parce que sans chanson tu n’as rien à jouer. C’était notre but et cela s’est traduit dans chaque élément apporté à l’ensemble. On ne s’est jamais inquiétés de qui allait jouer quoi ou ce genre de considérations, à moins qu’il y ait eu une raison valable à cela. Non, à tout moment cela a été « Hé, nous avons une chanson terminée. Voyons voir ce qu’on peut bien en faire ». Bien souvent, nos choix ont été dictés par le mantra « J’ai une idée, je te la montre » ou bien « J’ai une mélodie pour un couplet, tu en penses quoi ? » C’est pour ça que je peux me rappeler qu’Adrian a écrit un couplet pour une des chansons, ce qui m’a amené à composer un pré-refrain, lui chantant des paroles. Tu te retrouves avec une moitié de titre et ensuite, tu vois où ça va en essayant et mettant de côté certaines idées, en y revenant parfois plus tard. C’était un peu comme jouer au tennis, envoi, renvoi, etc... » (NDR : Adrian y joue lui-même et est un fervent supporter de ce sport, l’un de ses proches amis étant l’ancien tennisman Pat Cash).

En marge de la sortie de cet album, Adrian Smith, a été récemment l’invité d’un site suédois au sujet de sa participation en 1985 au projet HEAR N’ AID et son single "Stars", un projet caritatif initié par le regretté Ronnie James Dio et auquel se sont joints de nombreux artistes renommés de l’époque. Le guitariste a déclaré ceci :

« Je connaissais un peu Jimmy Bain (NDR : alors bassiste de DIO, décédé en janvier 2016) par le fait de trainer dans le milieu musical de Los Angeles et il nous a proposé d’y participer. C’était un projet caritatif nous ne pouvions pas refuser bien entendu. Pour être honnête, je n’y ai pas trop prêté attention. Il y avait tous ces shredders et, à l’époque, tout le monde essayait de faire mieux que l’autre, jouer plus vite, plus fort et tout cela ne m’intéressait pas du tout. Je l’ai fait à cause de Jimmy et parce qu’il s’agissait d’une œuvre de charité. Dave Murray et moi nous sommes rendus en studio et je lui ai dit que je n’avais nullement l’intention de faire de la compétition avec les autres guitaristes. Il y avait tout de même des gars comme Vivian Campbell, qui jouait alors avec DIO, et Yngwie Malmsteen par exemple et j’étais en mode « Mon Dieu ! Testons quelque chose de mélodique. » C’est ce que l’on a fait avec Dave sur le refrain et Ronnie était là avec nous et en a été surpris. Après coup, il nous a dit qu’il avait eu peur pour nous, que l'on arrive et que l'on fasse comme les autres, jouer des centaines de notes à la seconde comme tous les autres guitaristes. Il nous a dit qu’il était content que l'on ait apporté cette touche musicale et mélodique à la chanson. J’adorais Ronnie, il était adorable. Un grand parmi les grands ce jour-là, c’était comme une scène tirée d’un film sur le rock avec plein de groupies dans le studio. Il y avait au moins 30 personnes dans la salle de contrôle pendant qu’on bossait, un truc que je déteste vraiment. J’ai serré les dents et j’ai fait avec. Il y avait plein de filles, des gens qui fumaient des joints, c’était un sacré cirque... J’ai dit à Jimmy qu’ils tenaient là une très bonne chanson, ce à quoi il a acquiescé en nous disant qu’elle aurait dû se trouver sur le prochain album de DIO. Il le regrettait un peu d’ailleurs mais c’était pour la bonne cause, alors... »



Blogger : Jérôme Sérignac
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Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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