2 mars 2013, 9:10

HELLOWEEN : Andi Deris

 
 
© Martin Hausler

Vous aviez peut-être apprécié le sujet sur HELLOWEEN que nous vous avions préparé dans METAL XS il y a quelques semaines... Figurez-vous qu'à l'approche de l'arrivée du groupe sur notre continent, le 8 avril à l'Olympia pour être précis, nous n'avons pas pu résister à vous proposer l'intégralité de notre interview avec Andi Deris, réalisée lors de la session d'écoute du nouvel album d'HELLOWEEN "Straight Out Of Hell" paru en janvier dernier, qui s'est déroulée aux HOFA studios à Karlsruhe (Allemagne) !

Un document précieux car il s'agit de la toute première interview que le chanteur donne pour cette publication, impatient de recevoir notre avis, tout comme nous le sommes de nous entretenir avec lui tellement le disque est prometteur.


Nous pénétrons dans la salle de détente du complexe, entre un baby-foot sous lequel sont entassés des packs de bière par dizaines, et une fenêtre grande ouverte par laquelle s'échappe l'épaisse fumée du cigare du chanteur...


Il y a quelques minutes, vous présentiez votre nouvel album à la presse internationale pour la première fois, on se sent comment dans ces cas là ? 
Un mélange d'excitation et bonheur... Tu te demandes toujours si l'album est assez bon pour le public, tu fais de ton mieux, lorsque tu l'écoutes en studio tu te dis : "Hey mais j'aime bien ça ! Mais eux, vont-ils aimer ?" (Rires) C'est toujours la même question quand tu t'exposes à un public... Je me souviens d'une période où on s'en tapait royalement de ce que les gens pouvaient penser de notre musique, c'était il y a un bout de temps maintenant. Tu commences ton groupe, tu enregistres dans ta salle de répétition... C'est très confortable dans un sens car tu fais de la musique pour toi seul, l'opinion des autres n'a aucune importance du moment que toi et ton groupe aiment ce que vous faites, c'est très plaisant... Mais maintenant c'est un peu plus compliqué ! (Rires)

C'est stressant de voir tous ces journalistes prendre des notes à chaque riff de guitare qu'ils entendent ? 
Ça l'était au début. Il faut que tu imagines ça, 20 journalistes qui prennent des notes en écoutant ta musique, et tu n'en connais pas un, ce sont de parfaits inconnus ! Tu te sens vraiment en danger, et il n'y aucun plaisir là dedans. Depuis 10 ans maintenant j'ai appris à connaitre plein de gens, je te reconnais toi par exemple depuis l'album précédent ! (ndlr : Euh, c'est notre première rencontre !) Et d'autres personnes en remontant jusqu'à 6 albums en arrière, c'est beaucoup plus facile maintenant, tu sais que tu ne vas pas te faire bouffer vivant et qu'ils sont tous très gentils ! (Sourire) C'est très différent des premières années où tu passes ton temps à te demander si telle ou telle personne te déteste ! (Rires)

Donc ce nouvel album "Straight Out Of Hell" a été enregistré dans ton studio en Espagne à Ténérife, c'est un besoin de travailler en autarcie comme ça ou était-ce juste pour des raisons pratiques puisque tu vis là-bas ? 
Dis comme ça, l'isolement n'était pas volontaire, mais maintenant que tu le dis c'est vrai que le travail est beaucoup plus facile ainsi. Par exemple lorsque tu enregistres en Allemagne, tu peux avoir des visiteurs, ils passent dire bonjour, font des studio-reports ou je ne sais quoi... Et là c'est la Loi de Murphy, ces gens arrivent tout le temps au moment où tu as le moins besoin d'eux, au moment précis où tu dois être seul, ils sont là ! Donc oui c'est beaucoup plus calme d'enregistrer sur une île, ça te permet une meilleure concentration, mais comme je te l'ai dit ce n'était pas fait exprès. J'ai tellement adoré cet endroit quand j'y suis parti en vacances il y a 16 ans que j'ai décidé de m'y installer avec ma famille, moi qui déteste l'hiver et la neige... (Rires) Je suis plus un adepte de la plage et de tout ce qui dépasse les 20°c, c'est là que je dois vivre, c'est parfait ! Et de plus je reste en Europe, c'est surtout ça qui m'a poussé à m'y installer...

 

 
"Je me souviens d'une période où on s'en tapait royalement de ce que les gens pouvaient penser de notre musique" - Andi Deris

 


Ce qui m'a frappé lors de cette écoute est que certaines chansons comme "Far From The Stars" ou "Live Now !" sont très positives, presque joyeuses en fait. A quoi devons-nous cet aspect prédominant sur "Straight Out Of Hell" ? 
Nous avions également un bon paquet de chansons qui étaient plus dans la veine de "7 Sinners" (2010) assez "doomy", géniales mais tout le contraire de positives. Tout a commencé avec ce délire autour de l'année 2012, la fin du monde blahblah toute cette merde... Nous, nous n'y croyons pas, mais notre décision a été de faire un album positif pour fêter notre survie à l'issue de l'année 2012 ! (Rires) C'était ça le plan, donc ça a eu un impact direct sur le son de l'album. C'est une histoire assez drôle à raconter au fond, qu'il y a un monde après 2012... De plus nous sommes tous des gros feignants, donc on s'est dit : "Si il y a une petite chance que le monde explose en 2012, nous ne devrions pas partir en tournée avant 2013 histoire de ne pas répéter pour rien !" (Éclat de rire)

C'est ce que raconte la chanson "Live Now !" ? "On va peut-être tous y passer, donc profitez de la vie !" ? (Rires)
(Rires) Non, en réalité c'est une sorte de piqûre de rappel pour les gens qui se rendront compte que nous survivrons tous à 2012 ! (Rires) Soyons sérieux deux secondes et prenons un exemple, j'ai remarqué que quand des personnes survivent à une de ces putains de maladies mortelles, c'est comme si elles savaient soudainement comment "vivre". Ils voient la vie comme une deuxième chance, c'est une sorte de réapprentissage comme si ils avaient oublié comment faire, ils se mettent d'un coup à vivre au jour le jour, comme si tout pouvait s'arrêter demain. Et on peut apprendre beaucoup de ces personnes, je pense que c'est ce que nous devrions tous faire, même si nous ne sommes pas malades. Nous sommes très chanceux d'être en pleine forme, et si tu réfléchis tout va très bien en ce moment, nous vivons dans un monde sans guerres, en tant qu’européens du moins, et ce depuis environ 60 ans ! Bon bien sûr certaines guerres qui se déroulent en dehors de la communauté européenne ont des répercussions sur nous, mais je pense que nous pouvons dire avec fierté qu'en Europe nous vivons dans un monde de paix depuis 60 ans... Et pour tout ça on devrait être capables de vivre notre vie à fond ! Mais non, beaucoup de gens ont du mal à être heureux et à se rendre compte que nous pouvons apprécier chaque minute de notre vie, c'est tout ça que je veux exprimer avec "Live Now !". N'attendez pas ! J'entends des personnes dire : "Il me faut ça et ça !", prenons un exemple matérialiste : "Si je pouvais avoir cette voiture, je serais l'homme le plus heureux du monde !", bon c'est complètement con mais... Le truc c'est qu'après 2 ou 3 mois avec ta nouvelle voiture, tu t'y es habitué, ton rêve s'est envolé et tu n'es pas plus heureux qu'avant. Les gens ont cette tendance à oublier comment vivre le moment présent, que ce soit les bonnes ou les mauvaises minutes, ces dernières peuvent d'ailleurs avoir l'effet inverse, une fois qu'une mauvaise passe est passée, tu peux très bien encore plus apprécier ce qui va arriver après...

Et toi ? Tu vis à fond aujourd'hui ? 
Honnêtement je suis aussi con que tout le monde ! (Rires) Je m’énerve tout seul des fois : "Mais bordel, pourquoi est-ce que je ne suis pas heureux ? Tout va bien pour moi !", mais malheureusement nous avons tous les mêmes problèmes. La vie c'est un peu une grande montagne russe, et sans lumière pendant un moment il arrive que tu te sentes très mal et que tu te dises : "Mais pourquoi ça m'arrive à moi ? Il n'y a aucune raison !", mais c'est comme ça, nous sommes tous des êtres humains. Je pense que la lucidité est un mot clé là-dedans, si tu te lèves le matin et que tu te dis : "Cette journée peut-être géniale !" alors il n'y aucune raison pour qu'elle se passe mal. On oublie souvent de débuter nos journées avec cette lucidité, ou même de prendre un peu de recul quand on est énervé à propos de quelque chose d'insignifiant : "Attends deux secondes, dois-je vraiment pourrir ma journée à cause de cet enfoiré ?", la réponse est "Non.".

 

© Martin Hausler

"Honnêtement je suis aussi con que tout le monde !" - Andi Deris



C'est ce que tu racontes sur "Asshole" ? 
Oh oui, "Asshole" parle résolument de ce genre de personnes, mais d'une façon positive ! (Rires) C'est une bonne chanson, avec une mélodie joyeuse etc... Je pense que c'est dur de ne pas sourire en l'écoutant, et oui elle parle de ces trous du cul qui te tournent autour et qui te pourrissent la vie, tous ces.... Quel mot pourrais-je employer... "Interrogateurs". Il te bouffent ton énergie, et la vision de te voir abattu les rend heureux, c'est à cause de toutes ces personnes que Sascha (ndlr : Gerstner - guitariste) a écrit cette chanson. (Rires) Nous sommes très entourés en tournée, et quand tu traverses le monde comme la dernière fois pendant 8 mois, tu tombes sur des personnes géniales mais aussi ce genre d'enfoirés... C'est incroyable... Ils sont partout, les enfoirés n'ont aucune nationalité ! (Éclat de rire)

Dans un communiqué cet album a été décrit comme très riche, notamment au niveau de la composition qui est passée entre beaucoup mains. C'est un si gros changement pour un album d'HELLOWEEN ? 
Oui et non, cette fois nous avons juste choisi les chansons qui, pour nous, collaient le plus au concept "Straight Out Of Hell". Pas trop "doomy", pas trop "stupid happy"... Ça reste un terrain très exigu, si nous avions fait un album trop joyeux je pense qu'un bon nombre de fans d'HELLOWEEN auraient été déçus. A mon sens HELLOWEEN doit toujours garder cette touche de sérieux, même si "Asshole" est une chanson très drôle, le message qui est derrière l'est beaucoup moins par exemple. Quand on joue cette chanson nous savons à qui nous nous adressons, on les connait tous ! C'est sérieux, mais il est aussi bon de se bouger le cul et d'apprécier le moment présent, des paroles sérieuses sur une chanson "doomy" ? Ça serait beaucoup trop lourd à porter. Et l'inverse est aussi valable, 13 chansons super joyeuses à mon goût ça serait beaucoup trop, nous on préfère jouer entre les deux, et je pense que c'est ce qui reflète bien la mentalité de notre public... Enfin j'espère, là on revient à la première question de l'interview ! On ne sait jamais ! (Sourire)

Vous décriviez l'album "7 Sinners" comme le plus lourd et le plus rapide de tous les albums d'HELLOWEEN, mais là j'ai vraiment l'impression que tout a été encore une fois élevé d'un niveau... 
Au niveau de la rapidité peut-être, mais plus lourd ? (Il réfléchit) Tu as raison en fin de compte, c'est en effet plus lourd, mais peut-être un peu inhibé par le ton positif de certaines chansons... Il n'y a pas ce côté "brutal", voilà, c'est le bon mot, si on le compare à "7 Sinners".

J'ai eu cette impression avec le riff de "World Of War", celui-là m'a scotché sur ma chaise ! 
Qui n'est certainement pas une chanson joyeuse ! (Sourire) Elle aurait très bien pu être sur "7 Sinners" en y repensant... Elle fait partie de ces titres qui auraient pu s'intégrer parfaitement sur nos 3 derniers albums si l'on remonte jusqu'à "Gambling With The Devil".

 

 
"Les enfoirés n'ont aucune nationalité !" - Andi Deris



Vous avez l'air d'avoir accumulé beaucoup de compositions en réserve avec ces deux derniers albums, j'imagine que certaines ont été utilisées sur "Straight Out Of Hell" ?
Un petit peu oui, mais pas seulement, il y avait aussi de nouvelles idées... Que l'on retrouvera aussi probablement sur le nouvel album si elles collent au concept. C'est toujours difficile avec HELLOWEEN car il y a 4 compositeurs, et nous voulons que chacun pose quelque chose sur l'album car la diversité est à notre sens la force du groupe. Ainsi tu offres à ton public une très large palette de styles, mais de l'autre côté ça complique les choses, les fans d'HELLOWEEN s'y retrouvent mais on ne peut pas en dire autant des nouveaux fans qui découvrent un style différent sur chaque album, ils n'arrivent pas à saisir l'identité du groupe. Et ça, nous en sommes bien conscients, mais nous ne voulons pas nous répéter, nous avons trop de sens musical pour devenir des "copies de copies de copies" de nous même ! Ce qui marche d'ailleurs pour d'autres groupes, mais ça ne fonctionnerait pas avec HELLOWEEN.

C'est un challenge de se retrouver en studio et de vouloir se renouveler pour chaque album ? 
Ça n'a jamais été une contrainte, plus un désir qui naît de manière automatique. Tu découvres toujours de nouvelles choses, de nouvelles influences entre temps, et Dieu sait qu'elles sont nombreuses dans le Metal. Nous avons toujours été un groupe qui amenait de nouvelles influences, si tu remontes plusieurs dizaines d'années en arrière nous étions les parrains du speed metal par exemple ! Et c'est pourquoi beaucoup de personnes attendent de voir jusqu'où est-ce que nous arriverons à travailler ce style de musique, on sent une petite responsabilité sur nos épaules en quelque sorte, nous nous devons d'apporter un petit coup de peinture par-ci, par là... Montrer que cette musique n'est pas morte ! Personnellement, je donne encore 10 ans d'évolution au Metal, les dernières chansons ne sont pas encore écrites, on peut encore éviter de se répéter et ça j'en suis sûr. En revanche, d'autres genres de musique se répètent depuis 10 ou 20 ans déjà, et j'espère que nous n'en arriverons pas là...

Tu feras quoi dans 10 alors ? 
Si le Metal se répète ? J'espère juste que nous nous en sortirons mieux que nos collègues dans la musique pop et toute cette industrie ! Quand je les regarde je trouve ça très embarrassant, tu entends des tubes qui ont déjà été faits à l'identique 20 ans auparavant, avec une production différente certainement mais avec les mêmes mélodies, les mêmes arrangements... Tout ce qui énerve les groupes live depuis plus 10 ans maintenant. Néanmoins on ne veut pas changer la pop pour autant, c'est leur misère, qu'ils la garde ! Personnellement je n'en écoute pas, mais j'espère juste que nous ne finirons pas comme ça, on sait que la pop représente la plus grosse industrie dans le milieu mais malheureusement les gens n'étaient pas là il y a 20 ans lorsqu'exactement la même chose sortait déjà ! L'erreur ne vient pas de celui qui écoute, mais plutôt de l'artiste qui écrit volontairement une copie de ce qui a déjà été fait sous prétexte que si ça a marché avant, ça marchera maintenant. Il n'y a aucune fierté à faire de la musique dans cette industrie, aucune. Tout le contraire du Metal et du Hard Rock, où la fierté de sortir du lot et faire quelque chose de nouveau prédomine, et nous sommes tous conscients que c'est de plus en plus dur car on a quand même 30 ans d'histoire du Metal derrière nous aujourd'hui...

Sur l'édition limitée de l'album se trouve une version de la chanson "Burning Sun" qui a été ré-enregistrée avec un orgue hammond à la place de la guitare en hommage à Jon Lord...
Nous avions déjà terminé la chanson originale avant sa mort et Weikath (Michael - guitariste) était un très grand fan de Jon Lord, c'est pourquoi il a eu l'idée de substituer la deuxième guitare et la remplacer par un orgue hammond saturé à la manière dont Lord l'aurait joué. Notre première réaction lorsque Michael en a parlé a été quand même très mitigée, on adore tous DEEP PURPLE mais de l'orgue hammond sur une production Metal actuelle ? Heureusement nous avions la chance d'avoir Matthias Ulmer à nos côtés, un joueur de synthé qui joue sur pratiquement tous nos albums avec de superbes idées, sans qui il aurait fallu couper plus de la moitié de l'enregistrement car ça ressemblait plus à de l'électro qu'à autre chose ! (Rires) Mais oui il a fait du bon boulot sur "Burning Sun", j'adore cette chanson... 

 

© Martin Hausler

"Je donne encore 10 ans d'évolution au metal" - Andi Deris
 

La chanson "Wanna Be God" en a surpris plus d'un lors de l'écoute, car il s'agit de ta simple voix posée sur une boucle de batterie, tu peux nous en dire plus sur l'histoire de ce titre ? 
Ça faisait depuis très longtemps que je voulais rendre hommage et faire un clin d'oeil à Freddy Mercury que j'adore, et jusqu'à présent je n'avais jamais trouvé de chanson que je pouvais lui dédier sans laisser l'aspect "Metal" de côté. On aurait très bien pu écrire une chanson à la QUEEN, mais imagine ça sur un album d'HELLOWEEN, ça n'aurait pas fonctionné du tout ! Donc je me suis retrouvé avec ces arrangements de batterie massifs, si bien que je n' y ai pas vu l'utilité d'y ajouter des instruments, tout ce qu'il manquait c'était la voix et une grosse explosion de guitare. J'ai donc écrit deux couplets et deux riffs, pour me rendre compte que ça avait des faux airs de "We Will Rock You"...

C'est exactement ce que je me suis dit ! 
Voilà ! Car c'est juste de la batterie et une voix, et ça n'est pas une copie pour autant, juste un arrangement similaire ! Puis sont venues les guitares qui ferment la chanson. C'était une expérience pour nous, et nous sommes très satisfaits du résultat. Elle a également un très grand potentiel live, avec Marcus et Sascha jouant sur des gros tambours Taiko japonais en plus de la batterie de Daniel... Ça serait énorme ! On va essayer de faire ça en tous cas.

Une chanson que l'on retrouvera donc probablement sur le remake du Hellish Rock Tour avec GAMMA RAY... 
J'espère vraiment qu'on la jouera ! C'est sûr à 99% maintenant... Si ça fonctionne à la hauteur de nos espérances...

Pourquoi avoir décidé de repartir sur le Hellish Rock Tour au lieu de faire une simple tournée "Straight Out Of Hell" ? 
Nous avons reçu une demande massive pour la refaire. Notre dernière tournée était avec STRATOVARIUS, et c'était d'ailleurs très sympathique, mais plein de gens nous ont dit qu'ils avaient loupé la tournée avec GAMMA RAY, le Hellish Rock Tour à l'époque de "Gambling With The Devil", et qu'ils voulaient la revoir. Ce sont nos managers qui ont étudié le potentiel de cette tournée auprès des promoteurs du monde entier et tout le monde a trouvé que c'était une bonne idée de lui donner un second souffle, donc nous nous sommes dit : "Pourquoi pas ?". De toute façon on avait pas de meilleur plan ! (Rires) Honnêtement la première tournée était géniale, les gars de GAMMA RAY ne s'arrêtent jamais de faire la fête, ce sont de vrais animaux ! (Sourire) Il sont toujours en train de préparer quelque chose, j'ai vraiment hâte de repartir sur la route avec eux.

Vous passerez d'ailleurs par Paris le 8 avril à l'Olympia... 
Tu sais mon arrière arrière arrière arrière grand père était Français ! (Rires) "Mais moi je parle le français très très mal !" (En français dans le texte)

Mais c'est très bien ce que tu viens de dire ! 
Mais parce que ma famille est installée en Allemagne depuis 4 générations maintenant, mes relations avec la France sont très minimes, car beaucoup de personnes sont décédées depuis. Mon grand père avait un grand père en France... Je crois que deux personnes de ma famille vivent encore à Lyon aujourd'hui, et que le reste est parti pour les Etats-Unis. Mon nom de famille, Deris, est français d'ailleurs ! "Deux-riz"...

Ah oui en effet ! 
C'est triste, ces enfoirés se sont tous barrés en Amérique ! (Rires) Et nous ont laissé tout seuls en Europe ! (Éclat de rire) D'ailleurs ma famille est restée près de la frontière française, ici à Karlsruhe et un petit village qui s'appelle Neuburg am Rhein... Qui était d'ailleurs à l'origine du côté français ! Puis Tulla est arrivé, cet homme qui a consolidé le Rhin, et mon village s'est retrouvé en Allemagne ! Pof, t'es Allemand ! (Rires)

Alors là, j'étais loin d'imaginer ça ! (Rires) Bon allez il nous reste quelques secondes, quels ont-été tes albums de l'année 2012 ? 
Ah, bonne question ! Il y a ce groupe que j'écoute depuis très longtemps donc je ne sais pas si je suis objectif, mais c'est JANE'S ADDICTION. Leur dernier album a été produit avec le bassiste des GUNS'N'ROSES (ndlr : Duff McKagan), et franchement je l'adore, c'est excellent. Ce n'est pas du Metal, donc forcément il ne faut pas s'y attendre en l'écoutant même si il y a des petites influences, mais il y a du Hard Rock. Les arrangements sont stupéfiants, il y a des moments où tu te dis que tu n'aurais jamais eu l'idée de mettre quelque chose pareil sur un album comme celui-ci, et là subitement la chanson s'arrête, là où tu aurais plutôt attendu un solo ou quelque chose du genre.. Je le conseille, vraiment ! (ndlr : "The Great Escape Artist" qui est d'ailleurs paru en 2011, merci Andi !)
 
Bon eh bien c'est tout pour nous Andi, merci beaucoup ! On se voit à Paris alors ! 
C'était un plaisir ! On se voit là bas, "salut" !

 

L'album "Straight Out Of Hell" de HELLOWEEN est paru le 18 janvier 2013 chez Columbia Records / Sony Music.

01 - Nabataea
02 - World of War
03 - Live Now!
04 - Far From the Stars
05 - Burning Sun
06 - Waiting for the Thunder
07 - Hold Me in Your Arms
08 - Wanna Be God
09 - Straight Outta Hell
10 - Asshole
11 - Years
12 - Make Fire Catch the Fly
13 - Church Breaks Down


HELLOWEEN se produira à l'Olympia le 8 avril prochain avec GAMMA RAY à l'occasion de son remake du Hellish Rock Tour ainsi qu'au Hellfest 2013 !

Blogger : Hugo Tessier
Au sujet de l'auteur
Hugo Tessier
Décidemment né trop tard, Hugo Tessier cultive sa passion pour le rock depuis son plus jeune âge. Avec U2 et THE POLICE dans le biberon, son cœur penchera finalement pour le hard rock des eighties qui à son tour lui fera découvrir de nouveaux horizons musicaux. Tantôt étudiant, musicien puis vendeur dans les festivals rockabilly, en septembre 2011 HARD FORCE le convainc de commencer à explorer les concerts de la région nantaise à peine avait-il déballé son unique carton dans sa chambre universitaire.
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