29 octobre 2021, 23:50

KLONE + 7 WEEKS

@Ittre - Belgique (Zik-Zak)


Cela faisait bien longtemps que nous n’avions pas quitté le pays pour nous rendre à un concert. Ce vendredi 29 octobre 2021, nous avons donc traversé la frontière franco-belge pour nous rendre à Ittre, petite commune située au sud-ouest de Bruxelles et à environ une heure de voiture de Lille. Le Zik-Zak, qui accueille ce soir le quatuor de Limoges 7 WEEKS et les poitevins KLONE, est un ancien hangar situé dans une zone d’activité à l’écart de la ville. Initialement prévu le 9 octobre 2020, ce concert a été reporté une première fois au 30 avril 2021. Est-ce par découragement ou par peur du virus ? C’est malheureusement un public plutôt clairsemé qui s’est déplacé. Malgré cela, l’endroit étant de taille raisonnable, les 150 personnes environ qui ont fait le déplacement occupent toutefois l’espace sans que l’on ait une impression de vide.
 


Il est 20h45 lorsque 7 WEEKS commence les hostilités pour les 45 minutes qui arrivent. Il musiciens font la part belle à leur dernière réalisation, « Sisyphus », sorti au début de l’année 2020. C’est donc avec "Idols", "Solar Ride", "Insomniac" et "Gone" que 7 WEEKS débute son set. Malgré un début en demi-teinte, un son approximatif, une voix qui ne passe pas bien et un light-show ne permettant pas de mettre le groupe en valeur, il réussit néanmoins à capter l’attention du public alors que l’ingénieur du son réussit à améliorer la qualité sonore. Montant crescendo en puissance, c’est une introduction à la guitare qui annonce "Knots" l’unique extrait de l’album « A Farewell To Dawn ». Julien Bernard, leader du groupe, s’adresse alors au public, frustré de ne pas le voir à cause de quatre projecteurs situés en face de la scène. La prestation continue avec la chanson-titre "Sisyphus" et "Magnificent Loser". Le groupe fêtant les 10 ans de la sortie de « 7 Weeks Plays Dead Of Night » avec plusieurs dates "ciné-concert", propose deux extraits, "At The Drive In" et "Four Again", avant de revenir sur « Sisyphus » avec "667 Off". C’est un PH Marin habité qui introduit au clavier "Acid Rain" suivi de "600 Miles", respectivement tirés de « Carnivora » (2013) et « All Channels Off » (2009). C’est sur "Andy" que 7 WEEKS salue le public pour laisser place à KLONE. Bien que les conditions ne furent pas optimales, 7 WEEKS a su proposer un set plus qu’honorable.
 


Après une demi-heure permettant au public de se rafraîchir et se restaurer, les lumières s’éteignent pour annoncer l’arrivée de KLONE. C’est donc pour un grand voyage d’un peu plus d’une heure que le groupe nous emmène. Tout commence par "Yonder" qui d’entrée montre que les mois d’inactivité n’ont pas entamé la détermination du groupe à se donner à 100% sur scène. Accompagné à la basse par Enzo Alfano (UNCUT) et Morgan Berthet (MYRATH, KADINJA) à la batterie, c’est avec "Rocket Smoke" que KLONE nous propulse dans l’espace vers le bouleversant "Breach". Avec "Sealed", le grand voyage scelle le sort d’un public conquis malgré un light-show limité et un son qui manque toujours de clarté, mais difficile de faire mieux dans un hangar reconverti en salle de concert. Au sortir d'une sombre période, et alors que nous nous dirigeons vers des jours qui raccourcissent, "Immaculate Desire" montre que le public présent vit un moment de grâce. Alors que le soleil est déjà couché, Yann nous conte l’aube avec "Grim Dance" et "Silver Gate", tout en y intercalant "Nebulous". Le retour à la réalité se fait avec "Silver Gate", avant que la reprise de Björk "Army Of Me" ne vienne terminer la soirée. Plus court que le set de la première partie de la tournée promotionnelle de l’album « Le Grand Voyage » (2019), et des conditions moyennes, KLONE a su proposer un concert de qualité. On pourra toutefois regretter une entrée en scène approximative entre l’intro et "Yonder", des blancs entre les titres qui cassent un peu le rythme et l’absence de rappel alors que les lumières qui tardent à se rallumer laissent le public y croire.


Photos © Axelle Quétier - Portfolio
 

Blogger : Bruno Cuvelier
Au sujet de l'auteur
Bruno Cuvelier
Son intérêt pour le hard rock est né en 1980 avec "Back In Black". Rapidement, il explore le heavy metal et ses ramifications qui l’amèneront à devenir fan de METALLICA jusqu'au "Black Album". Anti-conformiste et novateur, le groupe représente à ses yeux une excellente synthèse de tous les styles de metal qui foisonnent à cette époque. En parallèle, c'est aussi la découverte des salles de concert et des festivals qui le passionnent. L'arrivée d'Anneke van Giersbergen au sein de THE GATHERING en 1995 marquera une étape importante dans son parcours, puisqu'il suit leurs carrières respectives depuis lors. En 2014, il crée une communauté internationale de fans avant que leur retour sur scène en juin 2018 ne l'amène à rejoindre HARD FORCE. Occasionnellement animateur radio, il aime voyager et faire partager sa passion pour la musique.
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