27 janvier 2022, 17:50

Steve Vai

Interview inviolable


Six ans après « Modern Primitive », Steve Vai, le génie délirant de la six-cordes, est de retour avec « Inviolate », son dixième album qui voit, entre autres, l’arrivée d’une nouvelle guitare improbable, l'Hydra, que seul le virtuose pouvait imaginer. Un album entièrement instrumental où les mélodies sont les clefs principales de la réalisation de ce nouveau disque. Steve partage des anecdotes sur son enregistrement, mais également sa vision de ce qu’un artiste doit faire pour s’affranchir de ses craintes afin d'exploiter pleinement tout son potentiel créatif. Après plus de 40 ans de carrière, il n’a pas fini de vous démontrer son talent et repousse encore une fois ses propres limites. Entretien depuis son studio en Californie pour HARD FORCE.
 

Merci de nous recevoir dans ton home-studio, tout va bien pour toi de l’autre côté de la planète ?
Les choses vont plutôt bien dans ma vie, je me remets du COVID, je l’ai eu il y a peu de temps et je me sens super bien, soulagé également, mais finalement ce n’était pas si grave. Sinon, pour le reste, j’ai tenu les délais dans mes projets et maintenant, c’est la période consacrée aux interviews pour prévenir tout le monde que mon nouvel album va sortir (rires).

« Inviolate », ton dixième album studio, montre que tu es en pleine forme avec neuf morceaux variés sans thème prédominant, accessibles, entre titres hard rock, blues, funk-fusion, soft ballads et latina, agrémentés de quelques petits effets déjantés comme à ton habitude. C'est comme un pot-pourri de toutes les facettes de Steve Vai après quatre décennies de carrière !
C’est ça, bien que je n’aie pas vraiment d’autre choix que d'être moi-même (rires) et je suis très content du résultat. A mesure que l'on avance dans la vie, on fait de nouvelles découvertes, de nouvelles expériences et elles s‘additionnent et influent sur notre façon de voir le monde qui nous entoure et également sur nous-mêmes. Parfois, les personnes décident d’emprunter un chemin triste et négatif et chaque année qui passe, ils ressentent que leur liberté est de plus en plus compromise, ils se sentent pris au piège et dans l’incapacité de s’exprimer. C’est malheureusement le cas pour une grande partie d’entre eux, mais je pense que certains se rendent compte que le bonheur est la chose la plus importante. Il est basé sur le choix de la façon de regarder le monde qui les entourent. Non pas comment est le monde réellement mais la façon dont ils le perçoivent et ils décident simplement de se débarrasser des mauvaises nouvelles et d’apprécier les bons moments.
Ils décident de vivre pleinement le moment présent et d’apprécier chaque instant, d’être créatifs et de travailler avec d’autres personnes partageant cette même vision. Et ces personnes, à mesure qu’elles avancent dans la vie, voient leur créativité se renouveler et il devient plus facile pour elles d’exprimer leurs idées et ça, sans peur : sans peur de l’échec, sans peur des attentes des autres. Ces peurs ne viennent pas encombrer l’esprit de ceux qui décident de s’élever, de s’améliorer, d’avancer et de développer leur créativité. J’ai beaucoup de chance car je fais partie de ces personnes qui ont décidé que mon bonheur est très important. Je peux partager uniquement ce que j’ai et ce que je souhaite partager, ce sont de bonnes ondes. J’ai découvert qu’en agissant de la sorte, je me sentais de plus en plus libre de suivre mon instinct créatif en opposition à ce que les autres attendent de moi. On ne connaît pas les choses à l’avance, de nombreuses fois par le passé, je me suis dit : « Les gens vont adorer ma nouvelle chanson ou mon nouvel album »… Que dalle, ouais ! Aujourd’hui, mon état d'esprit, c'est plutôt : « J’aime ce que je viens de composer et on verra bien si ça plaît ». « Inviolate » est le résultat d’un artiste qui a suivi ses idées, ses pulsions créatrices à l’aube de ses 61 ans.

Comme tu le fais remarquer, le monde traverse des moments difficiles avec le COVID-19 et pourtant, ce disque est, dans ses mélodies, ses humeurs et son énergie, très positif et très "feel good". La pandémie ne semble vraiment pas t’avoir affecté en effet…
La pandémie agit de façon différente en fonction des gens. Beaucoup de personnes ont eu de sacrés défis à relever et certaines ont même perdu la vie. Mais d’autres ont prospéré, ils ont trouvé comment la pandémie pouvaient leur être utile et la manière dont ils s’y sont pris c’est : trouver des solutions, se réinventer. Un matin, j'ai ouvert le journal et découvert qu’on était d’un coup en confinement, tout était fermé, je ne pouvais pas quitter mon domicile, je ne pouvais pas faire venir des musiciens chez moi, je ne pouvais aller nulle part… Alors je me suis dit : « OK, comment cette situation peut-elle m’être utile ? ». Et quand tu te poses cette question, tu trouves la réponse car tu la recherches. Tu peux passer ton temps à pointer du doigt tout ce qui ne va pas dans ce monde ou tu peux partir à la recherche des choses qui peuvent te servir et également celles pour lesquelles tu te rends disponible. Le choix t’appartient et les expériences que tu vivras sont basées sur cette unique décision. Le bonheur est un choix et c’est une philosophie de vie, une discipline intérieure. Beaucoup de gens me disent : « Comment ça, c’est un choix ? Je suis malheureux et c’est à cause de ceci, de cela, voilà les raisons de mon malheur et tu ne peux pas nier toutes ces raisons qui font que je suis malheureux ! ». Eh bien c’est ton choix.
Qui émet un jugement ? Qui fixe ton esprit sur les travers du monde qui t’entoure ? Toi. Qui contrôle tes pensées, qui est la seule personne qui a le contrôle ? Toi et toi seul. Il n’y a pas de débat possible à partir de là et si tu veux quand même débattre, alors tu es insensé car tu insinuerais alors qu’une autre personne est dans ta tête, mais là, tu es schizophrène. Donc, l’élément qui cause toute ces dysfonctions, c’est la peur. La peur projette des perspectives menaçantes, la peur n’est pas dans l’air, c’est un sentiment, elle n’existe pas concrètement, tu peux me montrer uniquement des personnes qui ont peur mais c’est tout. Ce que nous vivons en ce moment est une belle opportunité pour beaucoup d’entre nous de gagner leur indépendance et le jour où tu peux le faire, c’est quand tu te libères de tes peurs dont toi seul es la source. Et tu deviens alors la meilleure version de toi, le vrai toi, joyeux, créatif, reconnaissant, excité, enthousiaste, c’est une formidable opportunité que le monde t’offre. La peur obscurcit la vision de ce que le monde a à t’offrir et crée des dysfonctionnements, des souffrances et a un impact sur tout ce que tu fais.

Nous découvrons ta nouvelle guitare signature, Hydra, avec trois manches, dis-nous comment tu l'utilises sur le morceau d'ouverture "Teeth Of The Hydra" ? A-t-il fallu que tu attendes que la guitare soit réalisée et dans tes mains pour commencer à composer cette chanson ou avais-tu déjà travaillé quelques idées sur plusieurs autres guitares auparavant ?
(Rires) Merci de me ramener sur un sujet concret. Attends un instant (Steve enlève son pull), il commence à faire chaud ici, en Californie du Sud, il faisait 26°C hier ! Bref, j’ai toujours été un fan des guitares à plusieurs manches, j’en ai déjà utilisé par le passé, mais je n’avais jusqu’alors jamais utilisé l’une d’entre elles pour l’intégrer complètement dans le processus de composition d’une chanson. Il y a cinq ans à peu près, j’ai eu l’idée de créer cette guitare qui aurait un manche douze cordes et à moitié fretless, un manche sept cordes, un manche de basse trois quart avec la corde de mi et de la en fretless, plus des cordes de harpes ! Cependant, je ne savais pas à quoi elle allait ressembler mais je voulais que ce soit inspiré de l’univers steampunk. J’ai mis sur papier mes idées et j’ai envoyé le tout aux designers et ingénieurs de chez Ibanez et, mec, je peux te dire qu’ils ont assuré, ils m’ont renvoyé un dessin de ce qu’allait être l'Hydra. Quand j’ai vu ça, j’ai dit : « Vous allez réellement créer ça ? » et ils ont répondu par l'affirmative, et après trois ou quatre ans de mise au point, d’échanges de mails et de modifications, ils ont réalisé cet instrument qui allait au-delà des mes attentes.
Cette guitare est un chef-d’œuvre d’artisanat, elle a même une partie de synthétiseur, elle a des micros piezo, un sustainer, un sampler, c’est juste incroyable. Mais quand est née l’idée de faire cette guitare, l’idée de la chanson qui serait composée avec est apparue au même moment et elle était complètement liée à cet instrument. Je ne savais pas à quoi ressemblerait la chanson, mais je savais que je voulais intégrer la guitare dans son entièreté, je voulais jouer avec toutes les cordes et tous les manches en une prise, ça devait être une performance car je voulais que l'Hydra soit le seul instrument pour cette chanson en dehors de la batterie et d’une piste de claviers. Tout le reste, tout ce que tu entends, c’est moi qui joue sur l'Hydra en une seule prise. J’ai dû trouver le moyen de pouvoir naviguer entre les trois manches, la harpe, les effets. Tiens, regarde (Steve sort son smartphone et cherche une vidéo prise durant la préproduction de l’album dans son studio, il me montre le téléphone à l’écran et on voit l'Hydra posée sur un support de manière à jouer debout sans la porter, il se met en place et travaille un passage de "Teeth Of The Hydra" où on le voit jouer sur tous les manches les uns après les autres). Tu vois ? Là, je travaillais le même passage encore et encore.

C’est un monstre cette guitare !
Oui clairement et elle mord aussi (rires) ! La chose la plus difficile finalement a été de rendre le tout mélodique. Il fallait avant tout que la musique ressemble à un morceau de musique habituel, un truc sympa à écouter sans que ça sonne comme un gadget et je savais qu’il fallait une bonne mélodie. Donc, c’est ce que j’ai composé en premier, j’ai ajouté différents rythmes de batterie et seulement après j’ai réfléchi sur la façon de procéder avec tous les éléments de cette guitare sans compromettre la mélodie. J’utilise beaucoup d’harmoniques, d’accordages en open strings, le maintien de certaines notes mais c’était vraiment sympa, et dur (rires), et je suis vraiment satisfait du résultat. Quand je joue les différentes parties, c’est un sentiment fascinant, j’ai du mal à l’expliquer, c’est presque magique.
 

« Je suis avant tout un artiste et je dois divertir les gens. C’est dans mon sang, je suis un prestataire de service en quelque sorte, j’adore jouer pour les gens et c’est ce qui me motive. J’ai toujours adoré ça et aujourd’hui, « Inviolate » est ce que je peux faire de mieux. »

 


Six ans après « Modern Primitive », tu es de retour avec ce nouvel album. As-tu attendu le bon moment pour recommencer à écrire d'une traite les neuf titres ou ont-ils été tous composés séparément à des moments différents au cours des derniers mois ?
Certains étaient à la base des riffs que j’avais mis de côté depuis des années, d’autres ont été écrits plus récemment, comme "Teeth Of The Hydra" par exemple, d’autres sont nés de jam sessions dans mon studio comme "Sandman Cloud Mist", après avoir improvisé plus de 20 minutes et j’y ai ajouté d’autres instruments. Par la suite, j’ai invité des musiciens à venir ajouter leurs pistes car au départ, j’étais seul dans mon studio et je me débrouillais avec des pédales de loop. Donc, comme tu vois, il y a eu différentes façons d’écrire ces morceaux. Mais après « Modern Primitive », j’étais parti sur la route pendant un et demi pour la tournée des 35 ans de « Passion And Warfare » et ensuite, j’ai passé un an à travailler sur l’écriture du projet d’enregistrement acoustique avec le Metropole Orchestra qui aurait dû avoir lieu en mai dernier, plus de quatre heures de musique à écrire et à composer, ce qui m'a pris énormément de temps. Puis le confinement est arrivé et ça a tout stoppé. J’ai donc utilisé mon temps pour développer d’autres idées.
Je n’avais pas de pression particulière liée à une date fixe de sortie d’album. Avant, c’était le cas mais j’avais tendance à me mélanger les pinceaux sous la pression pour tenir les délais alors qu’en mon for intérieur, je sentais que ce n’était pas le bon moment pour composer et enregistrer. Aujourd’hui, les maisons de disques et tous ceux avec qui je travaille ont compris que ça ne servait à rien de suivre un agenda préétabli avec moi, désormais pour Steve Vai, un album sera prêt quand il sera prêt. J’ai appris à écouter mon for intérieur et ses besoins. Je ne me presse plus désormais, il n’y a aucune raison pour continuer comme ça, je fonctionnais comme cela avant et je m'imposais une quantité énorme de pression pour respecter des échéances. Mais en vieillissant, j’ai commencé à me libérer de cette habitude et mon niveau de stress a diminué de manière très significative. Ce n’est pas parce qu’on est sous pression qu’on accomplit plus de travail ou qu’il sera meilleur. Comme la plupart des gens, j’imagine que si tu travailles tout le temps, tu fais de ton mieux mais le stress ne va pas t’aider à faire un travail de qualité.


Comment vont ton pouce gauche et ton épaule droite ? Les opérations se sont-elles bien passées ? Pour ceux qui ne le savent pas, tu as enregistré le titre "Knappsack" d'une seule main suite à tes problèmes de santé. Tu ne pouvais pas attendre d'être complètement rétabli ? Ou as-tu trouvé amusant l'idée d'enregistrer entièrement une chanson d'une seule main ?
Oui, c’est un peu ça ! J’ai été opéré de l’épaule, ça faisait deux ans que je traînais ce problème et la pandémie est tombée à point nommé pour que je puisse prendre le temps de régler ce souci de santé. Mais au même moment, j’ai également développé le syndrome du doigt à ressaut, appelé également doigt à gâchette, au pouce de ma main gauche. J’ai eu les deux opérations en même temps l’année dernière et tout s’est bien passé, j’ai guéri et j’ai enregistré « Inviolate ». Malheureusement, j’ai eu un problème à un autre tendon durant l’été dernier et je dois faire avec en ce moment (rires) et Hydra, ma nouvelle guitare à trois manches, n’aide pas vraiment vu quelle elle pèse son poids. Mais ce n’est pas grave, je m’adapte, je me fous de pourquoi ça m’est arrivé, je vais juste faire de mon mieux. Donc, pour répondre à ta question, quand je suis rentré de mon opération de l’épaule et du pouce, j’avais le bras en écharpe (NDR : "napsack" signifie "sac à dos", mais le médecin qui a opéré Steve Vai s’appelant Dr. Knapp, il a fait un jeu de mots pour désigner le système de maintien de son bras développé sur mesure pour lui).
C’est à ce moment là que j’ai reçu ma nouvelle guitare signature Onyx Black PIA de chez Ibanez et dès le moment où j’ai posé les mains dessus et commencé à jouer avec ma main gauche, Boum !, tout est venu d’un coup, comme avec l’Hydra. Et l’idée qui m’est venue était que j’allais enregistrer ce morceau tout de suite, avec une seule main, car je savais que c’était possible, j’en était capable. Ce n’est pas un mystère, quand tu es un guitariste qui joue souvent des legato et des hammers sur le manche, tu peux jouer avec une seule main, je vois plein de gens le faire et même le faire mieux que moi. Mais ils n’ont pas enregistré une chanson entière comme ça. J’ai donc enregistré ce titre mais il devait sonner comme n’importe quel autre, il devait être bon et, encore une fois, ne pas sonner comme une succession de techniques sans saveur. Il devait y avoir encore une fois une belle mélodie, la meilleure que je pouvais composer à une main et c’est la première chose que j’ai composée : la mélodie. Une fois que j'ai trouvé la bonne mélodie qui me plaisait, celle-ci devait être constante et je voulais qu’elle soit "fascinante" car je suis avant tout un artiste et je dois divertir les gens. C’est dans mon sang, je suis un prestataire de service en quelque sorte (rires), j’adore jouer pour les gens et c’est ce qui me motive. J’ai toujours adoré ça et aujourd’hui, « Inviolate » est ce que je peux faire de mieux.

Sur ce nouvel album, on retrouve exclusivement des pièces instrumentales. Tu voulais te concentrer uniquement sur ton jeu de guitare cette fois ? Parce qu'il y avait des chansons au tout début sur lesquelles tu chantais. Pourquoi ne pas en avoir gardé au moins quelques-unes ?
La plupart de mes albums contiennent une ou deux chansons sur lesquelles je chante, l’album « Sex And Religion » a même beaucoup de titres avec du chant et d’autres sont exclusivement instrumentaux. Mais vu que je travaillais sur beaucoup de titres avec du chant durant le développement de mon projet acoustique avec le Metropole Orchestra qui, pour le moment, est mis de côté, j’ai voulu que « Inviolate » soit très épuré, avec une direction bien définie. Je n’ai pas ajouté d’éléments vocaux supplémentaires comme des petites voix rigolotes. J’aime créer des chansons conceptuelles avec plein d’éléments comme ceux-là mais « Inviolate » n’en n’a pas vraiment. C’est le rassemblement de neuf titres qui sont de très bonnes chansons instrumentales que j'ai hâte de pouvoir partir jouer en tournée.

Après avoir joué avec de grands compositeurs comme Frank Zappa ou encore Devin Townsend sur « Sex And Religion » que tu viens de citer, peux-tu me nommer un artiste d'aujourd'hui qui se démarque clairement des autres ? Souhaiterais-tu collaborer avec lui ?
(Steve prend le temps de réfléchir) Je vois des artistes qui sortent du lot et qui, je trouve, ont un réel potentiel musical et j’ai la chance de pouvoir travailler avec beaucoup d’entre eux. Devin fait partie de ces gens-là, je pense qu’il a encore plein de ressources inexploitées et je suis certain qu’il va continuer à créer des choses formidables. On se rend service l’un l’autre, il m’envoie un morceau, je joue dessus, je le lui renvoie et inversement et c’est vraiment sympa. En ce qui concerne des artistes plus jeunes, j’étais et je suis toujours fasciné par Jacob Collier, un jeune musicien brillant que je trouve très inspirant. J’ai fait quelques trucs avec lui qui sont super. Une autre artiste que j’aime beaucoup c’est la guitariste Yvette Young, j’adore toute son approche artistique, c’est rempli de créativité, d’originalité, elle suit pleinement son instinct créatif et c’est ce que j’aime par-dessus tout chez un artiste. C’est ce que nous aimons tous, je pense.

Quel est l’équipement minimum que tu pourrais emporter avec toi pour pouvoir jouer n'importe où ?
Je dirais probablement ma guitare Flo III ou peut-être ma nouvelle Onyx Black PIA ; pour ce qui est des effets, ce serait ma pédale distortion Jemini, une wha-wha, ma whammy Digitec dont je n’ai pas réellement besoin, mais j’aime jouer avec (rires) et mon Fractal Axe Effet III Systems. Si tu as ça alors tu as tout ce qui est possible de faire dans un seul boîtier.

Sans oublier ton préampli signature développé en collaboration avec la marque Synergy !?
Ho oui, c’est le dernier élément que j’avais oublié de mentionner ! Ce préampli Synergy est parfait. Quand j’ai enregistré l’album, j’ai essayé beaucoup d’amplis, j’ai même enregistré certains titres avec certains d’entre eux pour le son principal, mais j’ai finalement réamplifié leur signal dans le préampli Synergy, il a tout simplement le son que j’aime.

Quel serait le meilleur conseil que tu donnerais aux guitaristes en herbe ou même aux plus confirmés ?
Abandonnez tout espoir pour le futur (rires). Soyez complètement focalisé sur ce que vous aimez jouer maintenant, soyez dans l’instant. Ainsi, vous vivrez pleinement votre vie et non pas dans une projection d’un futur imaginé où vous vous voyez réussissant, entouré de succès. Ça, c’est une illusion, vous ne pouvez être heureux qu’à l’instant présent et cela ne dépend uniquement que de vous. Investissez-vous dans un projet qui vous tient à cœur et non pas dans ce que le monde vous dit de faire.

Blogger : Benjamin Delacoux
Au sujet de l'auteur
Benjamin Delacoux
Guitariste/chanteur depuis 1991, passionné de musique, entré dans les médias à partir de 2013, grand amateur de metal en tous genres, Benjamin Delacoux a rejoint l'équipe de HARD FORCE après avoir été l'invité du programme "meet & greet" avec UGLY KID JOE dans MetalXS. Depuis, il est sur tous les fronts, dans les pits photo avec ses boîtiers, en face à face en interview avec les musiciens, et à l'antenne de Heavy1, dont l'émission MYBAND consacrée aux groupes indépendants et autoproduits.
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