Retour à Paris pour la 10e fois à l'occasion de la venue des trublions suédois AVATAR qui s’offrent un Olympia sold-out sur leur "Dance Devil Dance Tour" pour l'album tout beau tout frais sorti le 17 février. Malheureusement vendredi soir plus grèves de train, je manque la première partie KASSOGTHA et arrive entre deux sets. Oui, malheureusement parce que les retours que j’arrive à glaner par les amis présents pour cette première prestation sont vraiment bons et on me décrit une frontwoman particulièrement au taquet avec une énergie débordante. A essayer de voir donc sur un autre plateau !
C’est donc avec VEIL OF MAYA que je commence la soirée. J’admets que mon amour des affiches cohérentes était un peu mis à mal ce soir là (surtout dans la mesure où je m’étais habituée à découvrir des premières parties vraiment dans le thème avec AVATAR, je pense notamment à son dernier passage à Paris au Trianon où les Suédois étaient venus avec un cirque/freakshow pour ouvrir la soirée).
Là, difficile de voir le rapport entre le groupe de metalcore et AVATAR.
Dommage pour le groupe, une partie du public partage mon avis et restera dans le hall et au bar plutôt que dans la salle pendant le set. Certains en profitent également pour mettre au point leur maquillage pour le set du groupe de Johannes Eckerström. Musicalement je dois avouer que le metalcore ça ne me touche pas trop et là pour le coup je n’accroche pas vraiment à la voix. Sur scène cependant VEIL OF MAYA déploie une belle énergie et le groupe s’emploie à bien chauffer la salle. C’est carré et ça plait bien à ceux qui sont restés devant la scène. Ce n’est pas mon truc mais le quatuor fait bien le taff et finit le set sous des applaudissement fournis.
C’est devant une salle bien comble et un public survolté qu'AVATAR commence son set. Et quoi de mieux pour rentrer directement dans le vif du sujet que d’attaquer avec "Dance Devil Dance" issu du dernier album ?
A peine le temps de respirer et le quintet enchaîne avec "The Eagle Has Landed", belle manière pour Johannes Eckerström le chanteur de vérifier que le public connaît bien sa leçon en le laissant chanter le refrain. Pour ceux qui seraient peu familier avec le groupe, sachez que lors d'un concert d’AVATAR il y a un petit côté "à boire et à manger" (dans le bon sens du terme je le précise !) : d’un côté l’aspect musical hyper carré et de l’autre le show travaillé avec costumes, décor, des musiciens charismatiques et bien sûr un frontman exceptionnel (oui en toute objectivité , vraiment!).
C’est bien évidemment le 9e album « Dance Devil Dance » qui est majoritairement représenté ce soir, sans pour autant occulter les autres réalisations du groupe et notamment son incontournable « Hail The Apocalypse ». Issus de ce dernier "Puppet Show" est d’ailleurs l’occasion pour Johannes de nous montrer ses talents au trombone perché depuis le balcon de l’Olympia et "Tower" - petit oasis de douceur au milieu du set - l’occasion de sortir le piano.
Si certains groupes sont peu communicatifs ou d’autres trop... AVATAR réussi l’exploit de l'être mais sans que cela ne tombe dans le "too much". Toujours dans son personnage entre fou du roi et Monsieur Loyal, Johannes Eckerström nous introduit toutes les chansons à la manière d’un maître de cérémonie présentant des tableaux. Il nous le dit et le répète, ce n’est pas nous qui venons les voir, mais eux qui viennent nous voir et ont la chance de jouer pour nous. Le mélange assez unique de death symphonique, groove metal et heavy metal du groupe est toujours aussi efficace sur scène.
Je ne vous ferai pas le descriptif de toutes les petites particularités du show, ce serait long et fastidieux mais surtout, cela gâcherait la surprise à ceux qui voudraient aller les voir lors de leurs passages en France. Après un son assez désastreux au Hellfest de l'année dernière, je dois dire que j’apprécie particulièrement de pouvoir profiter d’un son bien réglé et donc des capacités vocales du chanteur qui sont un des gros atouts du groupe.
Après un bref passage par « Avatar Country » avec "A Statue Of The King" (seul titre tiré de l’album), c’est avec le trio "The Dirt I’m Buried In", "Smells Like a Freakshow" et "Hail The Apocalypse" en guise de rappel, que le concert se termine sous d'intenses applaudissements.
Sur scène comme dans le public, tout le monde semble lessivé mais heureux lorsque les lumières se rallument. Une chose est sûre, la performance d’AVATAR fait l’unanimité et c’est un excellent concert auquel on vient d’assister, de quoi asseoir une nouvelle fois la réputation live du groupe.
On en aurait bien repris un petit peu, mais à défaut, il n'y a plus qu'à attendre sa prochaine visite dans la capitale...
Nos remerciements à Stéphane Masson pour les photos.
