8 juin 2023, 23:59

MYSTIC FESTIVAL 2023

@ Gdańsk (Jour 2)


 

Après une très bonne 1ère journée, nous voici donc reparties pour une 2e, et la première "officielle" du Mystiv Festival 2023. En plus de la configuration de la veille, ce sont deux grosses scènes extérieures supplémentaires qui nous attendent... enfin théoriquement. Alors que nous sommes encore au restaurant, une première notification arrive sur l’application du festival pour nous informer que la Park-Stage, une des deux Mainstages extérieures ne sera finalement pas en activité ce jour là et que le festival se trouve donc obligé de modifier le running-order pour réussir à maintenir tous les concerts prévus sur cette dernière en les décalant sur d’autres scènes dans la journée ou le lendemain. Sont alors invoquées des raisons techniques et la sécurité des artistes...

Nous arrivons vers 16h pour faire un tour sur le site avant de retrouver LORD OF THE LOST sur scène et découvrons à cette occasion que l’espace Mainstage n’est toujours pas ouvert et qu’une file d’attente assez importante s’est d’ores et déjà formée. Malgré un concert prévu à 16h30 et une foule grandissante, rien ne s’ouvre et après l’heure supposée de début du concert, nous décidons d'abandonner à cause de la chaleur (l’attente sous un soleil de plomb étant un peu compliquée) et d’aller voir NOTHING MORE sur une autre scène.

C’est à 17h que la nouvelle tombera : malgré la présence du groupe le concert est annulé en raison d’un problème technique. A ce stade, je ne vous cache pas que ça râle un peu autour de nous, comme sur les réseaux. La question revenant le plus étant de savoir comment les problèmes techniques peuvent s’accumuler de cette manière alors qu’il ne s’agit pas de la première édition du festival sur ce site et que l’édition de l’année dernière semble avoir été un modèle d’organisation !

On finira par comprendre un peu plus tard que les raisons techniques sont finalement typiquement polonaises... Ce jeudi 8 juin correspond à la fête du Boze Cialo, fête religieuse du Corpus Christi (Fête Dieu), une des célébrations religieuses majeures en Pologne. Rajoutez à ça le fait qu’il est possible en Pologne de faire jouer son droit de retrait au travail si vos sentiments religieux sont bafoués... et la présence de BEHEMOTH, GHOST entre autres sur le festival ce jour-là, vous comprendrez aisément en quoi consistent les fameux problèmes techniques. C’est exotique, et ne nous mentons pas... les chrétiens en train de prier sur le trottoir en face du festival pendant les premiers jours ça nous rappelle quelques souvenirs du Hellfest les premières années !

Le festival s’étant retrouvé à court de main d’œuvre pour terminer le montage des scènes, il a été décidé de mettre tous les effectifs pour celui de la Mainstage, malgré cela, difficile de tenir le timing et de réussir à ce qu’elle soit opérationnelle pour le premier groupe.

Si je comprends la frustration de beaucoup, je trouve dans l’ensemble que l’organisation a plutôt bien géré ces contretemps en arrivant à reprogrammer la quasi-totalité des artistes de la Park-Stage et en maintenant tous les concerts de la Mainstage dans les temps à l’exception de LORD OF THE LOST (qui, on l’espère, pourra revenir l’année prochaine). Il est déjà bien difficile d’établir des running-orders, donc devoir reprogrammer tous les groupes dans l’urgence et modifier deux jours de planning à la dernière minute devait être un véritable cauchemar ! A noter que LORD OF THE LOST a quand même pu faire sa session de dédicaces, ce qui est quand même une petite consolation pour les fans !

A défaut du groupe allemand, nous voici donc sous la Shrine-Stage pour le concert de NOTHING MORE. La question s’était posée d’aller voir GORYCZ sur la Sabbath-Stage, mais comme pour AKHLYS la veille, la salle déborde de festivaliers !
Je n’avais jamais vu NOTHING MORE en live et les Américains allient une musique plutôt abordable, un metalcore mélodique très catchy et efficace sur scène, à un frontman débordant d’énergie qui saute partout et occupe tout l’espace en haranguant la foule. Un très bon moment pour véritablement commencer notre journée de festival et oublier les déconvenues dans la programmation !


C’est ensuite avec TESTAMENT que l’on découvre la Mainstage ! Je ne suis pas la plus grande amatrice de thrash, mais j’apprécie toujours de voir les vétérans américains sur scène. Leurs performances sont toujours carrées, empruntes de bonne humeur et il est difficile de résister à la sympathie qui émane du groupe. Ce concert ne déroge pas à la règle et c’est tout ce qu’on attendait. Côté Mainstage on a donc la grande scène montée en dessous d’une des anciennes grues des chantiers navals (il est possible de monter dedans dans la journée pour admirer la vue), un gros bar au centre arrière de la fosse, un espace avec un bar Kraken et quelques stands de restauration qui permettent donc, pour ceux qui le souhaitent; de pouvoir passer la journée là sans avoir à aller jusqu’aux entrepôts à l’autre bout du festival pour se restaurer.

Running-order un peu serré ce jeudi en raison des remaniements, on enchaîne avec HERIOT sur la Desert-Stage. Les Britanniques ont le vent en poupe et commencent à prendre de l’ampleur. Bien que la jeunesse des musiciens puissent frapper au premier abord, cette impression disparait bien vite lorsqu’ils commencent à jouer. Bien que je sois moins friande de hardcore ou de sludge (deux styles plutôt bien présents dans leurs compositions), je vous conseille vivement de vous y intéresser tant les débuts du groupe sont intéressants. Un petit tour rapide du côté d'EMPLOYED TO SERVE avant de rejoindre la mainstage.


En tant que fan du groupe je ne pouvais tout simplement pas manquer le set de BEHEMOTH à domicile – même si cela signifie ne rien comprendre de ce que dit Nergal entre deux chansons !... Enfin ne rien comprendre c’est vite dit : quelques « kurwa » et on comprend quand même bien vite qu’il nous parle du bazar du jour et autant vous dire que vu le credo du groupe, avoir des chrétiens sur le trottoir d’en face en train de prier pour nous, c’est du pain béni (il n’y a pas de mauvaise pub comme on dit !). Ce petit détail mis à part c’est un show magistral auquel nous avons droit ! Bien évidemment des flammes, de la mise en scène, un groupe au taquet et particulièrement content de jouer en ses terres, à mon sens un meilleur concert que celui sur sa tournée avec ARCH ENEMY fin 2022. Un "sang" faute ! D’ailleurs, j’y reviendrai mais ce type de très belle performance sera quelque chose de récurrent pendant le festival et autant dire que ce n’était pas pour nous déplaire.

Après le concert de BEHEMOTH passage sur le Shrine-Stage pour voir quelques notes de BLOODBATH. Si on a eu quelques très bons concerts pendant le festival, ce n’était clairement pas le cas de celui-ci et je ne suis pas sûre que cela vaille la peine de s’y attarder... Un concert dispensable conjugué à une pause dans le planning avant de voir GHOST ? Parfait pour faire une petite pause dîner ! J’en profite d’ailleurs pour vous préciser qu’il est possible de trouver assez facilement des options végétariennes sur les food-trucks du Mystic Festival. Côté vegan les choix sont plus réduits, mais il y en a quand même quelques-uns !


Nous arrivons sans surprise sur une Mainstage noire de monde pour GHOST... La nouvelle scénographie des Suédois est somptueuse et nous promet un show dantesque sublimé par les vitraux sur mesure de la scène transformée en église pour cette grand messe à laquelle nous allons assister. Ayant entendu beaucoup de bien sur leur récente tournée française, j’attendais particulièrement leur spectacle en tête d’affiche de cette "première" journée. Je vous avoue que j’ai été un petit peu déçue. Ne nous méprenons pas, c’était un bon concert... mais juste "bon" et un peu en deçà de leur dernière tournée apparemment (j’ai eu confirmation d'un ami présent qui avait assisté à leur date à Rouen...) Malgré cette petite déception, GHOST en live c’est bien évidemment très rock, facile à reprendre en chœur et un très bon moyen de fédérer la foule ! J’étais donc loin de bouder mon plaisir (en même temps il faudrait être difficile, et je ne le suis pas tout le temps !)

Après GHOST arrive l’heure des derniers concerts du jour et là... difficile de choisir : MOONSPELL d’un côté, SYLVAINE de l’autre (ah les changements de running-order) et OTTO VON SCHIRACH sur une troisième scène ! Dur de choisir, mais MOONSPELL ayant la bonne idée de commencer avant les deux autres, on commence donc par se diriger vers les Portugais... Salle pleine jusqu’à la mezzanine (où l'on pouvait d’ailleurs retrouver encore un bar... décidemment très bien achalandé ce festival !) Là encore, un des très bons shows de ces 4 jours. MOONSPELL est une valeur sûre en live et ce n’est pas ce concert qui fait exception, de quoi justifié une salle complète.


Je ne regarde cependant pas le set dans son intégarlité pour pouvoir apprécier quelques morceaux de SYLVAINE sur la Desert-Stage. Bien m’en a pris ! Un vrai oasis de douceur – subtilement teinté de black metal – porté par la voix de la multi-instumentaliste (accompagnée pour l’occasion). Un petit moment hors du temps au son de cette voix éthérée et mélancolique.

Dans ces conditions l’erreur de la soirée était de tenter d'assister à tous les concerts ! Comme il restait quelques minutes de OTTO VON SCHIRACH après la fin du set de SYLVAINE... J’ai voulu oser, dans la mesure où le bonhomme complètement barré reste quand même assez exceptionnel en live. L’erreur ne consistait pas en la prestation de ce dernier qui semblait parfaitement fidèle à lui-même, mais en l’absence totale de transition après SYLVAINE. Arrivée à cette heure avancée, je n’étais plus prête pour un tel écart musical et un tel changement d’ambiance.

Veni Vidi... pas Vici ! Il aurait clairement fallu que je sois dès le départ dans le l'ambiance thématique musicale (comme Leo à la photo qui avait choisi l’autre team-concert), j’ai donc préféré attendre tranquillement la fin du set en restant sur la prestation de SYLVAINE. Leonor est quant à elle sortie ravie d’OTTO VON SCHIRACH qui a donc lui aussi réalisé un très bon show : pour une fois il fallait vraiment choisir son camp !
C’est donc sur ces bonnes notes que s’est achevée cette première journée de festival avec un site presque au complet, nous laissant encore une scène à découvrir le lendemain et en ayant d’ores et déjà placée la barre assez haute.

Photos © Leonor Ananké - Portfolio

JOUR 3

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