23 septembre 2025, 18:15

LORNA SHORE

Interview Will Ramos


Un temps boudé par une bonne partie de la scène metal, LORNA SHORE a vécu un vrai renouveau depuis 2021 et l’arrivée de Will Ramos, passant d’un EP viral, « ...And I Return To Nothingness », à un album instantanément culte, « Pain Remains ». Les Américains ont réussi le tour de force de devenir une des têtes d’affiche de notre époque en très peu de temps. Quelle direction vont-ils donc prendre pour garder cette place avec « I Feel The Everblack Festering Within Me » ? Nous nous sommes entretenus avec Will Ramos et avons évoqué cette nouvelle ère en approche.
 

Quel est ton état d’esprit pour la sortie de « I Feel The Everblack Festering Within Me » ?
Will : Je suis super enthousiaste d’enfin le sortir ! D’habitude je ne suis pas autant emballé au moment d’aller en tournée, et là quand ma copine me demande si j’ai hâte de jouer ces nouveaux morceaux, je lui réponds : « hell yeah » ! On a ces chansons sous le bras depuis très longtemps, et je sais qu’elles vont être excellentes en live ! J’avais juste envie d’enfin les sortir ! C’est parti ! J’en avais marre d’attendre.

C’est ton deuxième album avec LORNA SHORE. Vous aviez changé de direction au moment de « ...And I Return To Nothingness », puis avec « Pain Remains » vous avez confirmé que le succès de l’EP n’était pas un accident. Quel était votre objectif cette fois-ci au moment de vous lancer dans cet album ?
Quand on a travaillé sur cet album, on voulait juste écrire une version plus grandiose de LORNA SHORE. Il y a certaines chansons comme "Unbreakable" et "Lionheart" qui tendent vraiment vers ce sentiment de grandeur. Certains trouveront peut-être que c’est un peu pop, mais on sait que toutes les chansons sont très différentes sur cet album. Elles ne sont pas toutes faites de la même manière, certaines sont plus heavy, pendant que d’autres sont plus légères. Mais c’est intentionnel, je pense. Comme ça, quand on les jouera en live, elles sonneront énormes ! On a fait tellement de tournées avec des groupes comme GOJIRA ou PARKWAY DRIVE, et on voit ce que font ces groupes, et peu importe à quel point ils changent leur son, ça sonne toujours comme GOJIRA et PARKWAY DRIVE, bordel ! Et pour nous, c’est super cool ! Ça veut dire qu’on peut ouvrir la porte à tout ce qu’on veut faire, et étendre un peu plus le genre. On fait déjà beaucoup de trucs orchestraux, ce qui changeait un peu de la plupart des groupes de deathcore… Mais maintenant, le deathcore s’aventure un peu dans ce monde, donc on va tirer dans une autre direction, en se disant « OK, c’est du deathcore, mais ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas le chanter en cœur ». Donc on y a mis des cris un peu chantés ("pitch scream" en anglais, ndlr) sur celui-ci. On voulait juste écrire une version plus mémorable de LORNA SHORE, qui ne soit pas juste des blast beats tout le long. On voulait s’amuser sur scène et que les gens puissent chanter les paroles, ce qui sous-entend qu’ils doivent les entendre, et écouter la musique, et vivre leur vie avec. C’est ce qu’on voulait le plus possible sur cet album.


Vous aviez déjà un peu exploré cette direction sur la trilogie finale de « Pain Remains », d’ailleurs, et le public la chante avec toi à chaque concert !
C’est exactement ce que je voulais faire ! Mais encore plus sur cet album. Je voulais le faire parce que j’adore quand les gens hurlent « a world without you is not meant for me » en concert. C’est mon moment préféré de tout le show, d’entendre tout le monde crier cette phrase ! Donc je me suis demandé combien de petites phrases comme ça on pouvait mettre dans l’album, et ça a été un objectif pour moi (rire) !

C’est vrai qu’il y en a pas mal ! J’ai d’ailleurs remarqué que les gens se sont réapproprié cette phrase de tes paroles, car la dernière fois que nous nous étions rencontrés (dans une autre vie journalistique, ndlr) tu m’avais dit que cette phrase représentait le fait de se réveiller après être tombé amoureux dans un rêve. Et aujourd’hui, trois ans plus tard, chacun a sa propre interprétation !
Je pense que c’est parce qu’au final, cet album faisait beaucoup réfléchir. J’aime écrire des albums comme ça, parce que même si c’est quelque chose de très simple, j’essayais aussi de raconter pas mal d’autres histoires au sein d’une histoire centrale, avec des sujets qui allaient de la consommation de drogue à quelqu’un qui essayait de fuir sa réalité en général, peu importe la nature de celle-ci. Que ce soit la vraie vie, ou un rêve, ou qu’ils soient bloqués à faire quelque chose qu’ils ne peuvent pas arrêter. Pour cela, cet album était très vague mais aussi spécifique, donc je pense que j’ai ouvert la porte pour que beaucoup de gens en fassent ce qu’ils voulaient en termes d’interprétation, et je pense que c’est cool. Sur le nouvel album, je voulais que ce soit un peu plus direct, et aller au but. Quand je chante une phrase, tu vas deviner tout de suite de quoi je parle, et j’aime aussi beaucoup ça. Donc je ne sais pas, on va voir comment tout ça va marcher quand on le jouera en live !

Comme tu le disais, l’album précédent racontait une histoire, tandis que celui-ci semble bien plus direct et personnel dans les paroles. Comment était votre approche cette fois-ci ? Est-ce que vous avez fonctionné un peu par "brainstorming", avec un mur de post-it comme la dernière fois, pour créer la structure de l’album ?
On a carrément refait le truc des notes sur le mur, oui. Mais cette fois on a dessiné des images aussi (rire) ! Si on voulait faire une chanson un peu chaotique, on dessinait un flingue, et le personnage féminin du film Underworld, je ne sais pas si tu l’as vu, avec les deux flingues et le vampire. On définissait un peu l’ambiance de la chanson comme ça. Puis quand c’était mon tour d’aller dans ma petite pièce et de me demander ce que toutes mes paroles voulaient dire pour moi, je déformais un peu les mots et les histoires pour m’aligner avec ça. Par exemple pour "Prison Of Flesh", j’avais pensé à représenter la démence, et on voulait représenter de la peur et une tension haute. Il y a des gens qui vivent cette peur et cette tension avec la démence, il fallait juste trouver où dans leur parcours était ce moment, et écrire à propos de ça. J’ai fait cette réflexion avec chaque chanson. Par exemple, ensuite on voulait faire ressentir un flottement, et une certaine sérénité dans la désolation. Super ! On avait "Oblivion", qui est un peu comme ça. C’est très désolé, mais il y a aussi cette beauté dans le son en même temps, alors que ça parle de la destruction de la planète. C’est un peu comme ça qu’on a travaillé pour essayer d’être cohérents en termes de thèmes.

J’ai aussi l’impression qu’il y a des sous-thèmes qui reviennent, notamment sur la première partie de l’album, sur laquelle on a plusieurs chansons qui parlent d’essayer de garder ce que l’on a et qui nous échappe, que ce soit sur "Prison Of Flesh", "Oblivion", "Unbreakable" d’une certaine manière, et "Glenwood". Est-ce que c’était un fil rouge conscient sur cette première moitié ?
Je ne dirais pas que ça l’était, mais c’est aussi un peu drôle que parfois, tu écris quelque chose, ça sort comme ça, et tu le réalises plus tard en te disant « wow ». Quand tu écris des paroles, beaucoup d’entre elles sont écrites au même moment, et racontent presque leur propre histoire. Parce que tu utilises des phrases différentes qui font référence à une autre chanson, et à travers l’album entier, il y en a beaucoup. Il y a des petites choses où je me suis dit « oh, si je faisais référence à cette autre chanson de l’album ? », et la chanson en question fait référence à encore une autre chanson. Donc d’une certaine manière, c’est un peu comme raconter une histoire. Mais je ne l’ai pas fait exprès, c’est arrivé un peu par accident, et ça me plaît, honnêtement. Quand j’ai pris du recul, j’ai vu tout ça, et je pouvais un peu bouger les chansons entre elles pour en faire une sorte d’histoire qui s’enchaînait bien, et que j’aime beaucoup.

La deuxième partie, elle, semble être un peu la conséquence de "Glenwood", qui est je crois une chanson très personnelle pour toi.
Complètement.

J’ai l’impression que cette chanson est le cœur de l’album, en fait, car c’est à la fois un pivot et un bon résumé du son de celui-ci.
Beaucoup de gens me l’ont dit, et j’adore l’entendre parce qu’il s’agit de ma chanson préférée sur l’album. Au début, je ne savais pas trop ce que j’en pensais. Je savais qu’elle était bien, mais je ne savais pas si c’était LA bonne façon de la faire. Puis tout le monde m’a dit « non non, c’est très bien, c’est LA chanson », et j’étais tout de suite de nouveau enthousiaste « hell yeah, on y va » ! J’en suis super fier.

Il y a dessus, ainsi que sur pas mal de chansons de cet album, un détail que j’ai remarqué et que je ne crois pas avoir trop entendu sur « Pain Remains ». Tu finis certains mots par une syllabe prononcée avec ta voix "clean", un peu éraillée mais bien présente, et qui révèle ton humanité comme à travers une faille…
Je l’ai fait exprès car ça donne ce côté plus émotif aux morceaux. Et pour cet album, s’il faut retenir une seule chose, c’est que j’essayais d’en faire quelque chose d’aussi rempli d’émotions que possible. Quand je crie une phrase, il faut que je sente que je suis en train de lâcher toutes mes émotions, il faut que je crie tout ce que j’ai sur l’esprit pour sortir certaines phrases. Et je pense que d’ajouter ces petites choses, ça aide à l’emmener au niveau supérieur. Et honnêtement, je suis très content que tu l’aies remarqué, parce que je pensais que je serais le seul à le savoir. C’est génial !

A vrai dire, quand on a un peu expérimenté avec la voix "screamée", on réalise qu’on peut finir une phrase sur un cri plus facilement qu’en sortant de celui-ci avant la fin de la phrase, c’est probablement à cause de ça que j’ai remarqué que c’était volontaire et maîtrisé.
Carrément, mec ! Merci de l’avoir remarqué.

Quand tu es dans la cabine pour enregistrer ta voix, comment rentres-tu dans le personnage, pour transmettre toutes ces émotions à travers ta performance ?
Eh bien, quand tu lis les paroles, et quand tu écris les chansons... C’est parfois facile, parfois moins, mais quand je faisais des chansons comme "Glenwood" et "Forevermore", ça me mettait vraiment dans une humeur assez spéciale parce que quand j’écrivais ces chansons, je traversais à nouveau toutes ces émotions. Beaucoup de ces notes et de ces chansons sont ces choses que j’avais écrites dans mon téléphone quand mon beau-frère est décédé, ou quand j’ai quitté la maison de mon père. Et j’ai un peu reformé ces chansons que j’avais déjà pour correspondre à ce qu’on avait. Et de traverser cela, c’était parfois assez lourd, selon la chanson. Il y avait des moments en studio où j’avais besoin de m’isoler dans une petite pièce pendant un moment pour extérioriser. Ce n’est pas facile, parfois, mais je pense que ça aide vraiment à faire mieux ressortir la chanson. Si tu arrives à ressentir les choses comme cela quand tu écris quelque chose, ça veut dire que la chanson est réelle et très personnelle pour moi. Je pense que ça permet de rendre la chanson encore meilleure.

Je pense que c’est ce qui donne ce sentiment d’honnêteté qui ressort de l’album.
Complètement. Je dis souvent que ce sera la version la plus honnête de LORNA SHORE que LORNA SHORE ait jamais sortie. On ne veut vraiment pas prétendre être autre chose d’autre que les gens que nous sommes.

Et combien de temps prenez-vous pour faire ressortir cette vérité à travers les morceaux, peut-être en reprenant l’exemple de "Glenwood" ?
Beaucoup ! "Glenwood" était d’ailleurs "Lionheart" à un moment... Ou une autre chanson, mais la chanson était initialement appelée "Radiant" quand on travaillait dessus. C’était la première version de "Glenwood". Puis on a tout réécrit et on a tout bougé, donc cette chanson a mis longtemps à être assemblée. Après qu’on ait commencé à l’écrire pour "Lionheart" ou quelque chose comme ça, Adam est venu et a dit « mec, je pense qu’on peut écrire un morceau triste pour correspondre mieux aux paroles ». Et je lui ai répondu « vas-y » !  Puis il est allé en studio, a écrit des trucs tristes et on y a apposé les paroles, et ça s’est assemblé un peu au début, peut-être à la moitié des sessions en studio, mais on ne l’a pas finie avant les dernières sessions. Donc ça a pris un moment.

Vous êtes également montés d’un cran pour tout ce qui est mélodique, avec des chorales, un violoncelle, des parties orchestrales plus présentes... Est-ce que c’était compliqué de mettre l’enregistrement de ces éléments en place ?
C’était un peu fou ! Je vais dire que Andrew est un putain de magicien. Ce mec est si doué à ce qu’il fait… Il fait en sorte que tout sonne vrai, cependant, une grande partie de ces éléments étaient juste des programmes. Et il a travaillé à tout faire sonner comme si c’était réel. Mais il y avait une chorale sur "Lionheart". Tout le monde en a fait partie. On s’est tous rassemblés dans une pièce pour chanter tous ensemble, et le groupe n’avais jamais fait ça. Les musiciens n’avaient jamais utilisé leurs voix sur quoi que ce soit auparavant. Donc on s’est rassemblés en studio pour faire des voix tous ensemble, et ça a donné ça. Le résultat était dingue ! C’est probablement le truc le plus compliqué qu’on ait fait.

Donc techniquement, il y a ta voix claire sur cet album (rire) !
Oh oui (rire) ! Tout le monde ! Adam, Austin, Mike, Andrew, notre photographe Nick, notre producteur Josh... Tout le monde était dans la pièce à chanter cette partie. C’était très fun !


Je pense que mon morceau préféré sur l’album est peut-être "War Machine", pour des raisons évidentes au niveau du son qui est plus lourd que jamais, mais aussi au niveau des paroles, qui parlent de la colère qui suit l’abandon. Est-ce que tu peux nous en parler ?
Eh bien, on voulait écrire une chanson heavy de LORNA SHORE plus simple, presque comme un hommage aux groupes qu’on écoutait il y a longtemps comme LAMB OF GOD ou ce genre de choses. Et beaucoup de ces chansons nécessitent de la retenue. Il n’y a pas de chant super rapide, la guitare n’est pas tout le temps à jouer à fond... Il faut juste écrire un bon riff de guitare et écrire une bonne ligne de chant. On avait tous un peu besoin de reprogrammer nos cerveaux pour arriver à faire ça, parce que nous ne sommes pas habitués à le faire. Mais je pense que cette chanson sera fantastique en concert. Ce sera un de ces morceaux où tout le monde sera à fond à chanter la mélodie, mais aussi à faire du headbang en même temps. A vrai dire, je pense que cet album entier sera bien meilleur en live qu’en studio !

L’album parle beaucoup de ce que tu as ressenti à certains moments de ta vie. Pourquoi était-ce plus important que jamais pour toi de te concentrer là-dessus ?
Honnêtement, je ne sais pas. Je pense que c’est mieux de faire quelque chose qui soit plus humain, parce que ça me rend meilleur dans mon écriture de la musique. Je pense aussi que ça permet aux auditeurs de se sentir mieux quand ils chantent les paroles en face de moi, parce que ça parle de quelque chose qu’ils ressentent, quelque chose qu’ils ont vécu. Et je pense que même pour moi, c’est presque thérapeutique quelque part de chanter ça pour moi-même. Ça fait donc beaucoup de bien de sortir tout ça. C’est pour ça que j’écris de la musique à la base, en pensant à quand j’étais plus jeune. Je voulais écrire quelque chose qui vienne vraiment de moi. Ça ne vient pas d’un livre, ça parle de toutes les merdes que j’ai traversées. Et quand j’entends les gens le chanter, je sais qu’ils ont traversé ça aussi. Donc je ne sais pas, je pense juste que ça me fait me sentir plus accompli en écrivant de la musique comme ça aujourd’hui en tout cas.

Y a-t-il déjà eu une hésitation de ton côté avant de partager des détails si intimes sur ta vie à travers les paroles de tes chansons ?
Non, je ne pense pas. J’aime beaucoup ces chansons, et je pense que c’est important d’extérioriser toutes ces choses personnelles. Je suis très enthousiaste à l’idée de faire ça. Il n’y a jamais de moment où je me dis « merde, j’en dis trop ». Je ne connais personne, mais ces gens écoutent ma musique et s’y identifient. Je pense que tant que je peux extérioriser et me sentir bien à propos de ça, c’est ce qui compte, donc je me fiche un peu de ce que les gens en pensent, ou qu’ils se disent que c’est trop personnel. C’est pour ça que je l’ai écrit, et j’espère que ça vous plaira. Mais je me fiche de si les gens apprennent des choses sur moi, ça ne changera pas ma manière de vivre ma vie. Je vais continuer à faire la même chose, et espérer que ça aide quelqu’un d’autre qui pourrait traverser les mêmes choses.


​Y a-t-il un détail de l’album que tu aimerais que les gens remarquent à l’écoute ?
Honnêtement, il y a beaucoup de bonnes phrases sur cet album ! Il y en a beaucoup dans "Glenwood", et pour un bon nombre d’entre elles, les gens ne vont pas réaliser qu’elles le sont, parce que beaucoup font références à la manière dont j’ai grandi, et à ce que je disais quand j’étais petit, ou à des choses que mon père me disait. "Forevermore" en a beaucoup aussi. Mais je dirais plutôt aux auditeurs de juste écouter la musique et de vraiment la ressentir, c’est le plus important. On voulait écrire quelque chose de rempli d’émotions, et je pense qu’on a vraiment réussi à faire ça. Il y a beaucoup de vers qui vont dans ce sens, et je pense qu’il y a beaucoup de scream chanté, qui est une technique qu’on n’avait jamais vraiment utilisée par le passé. Donc il y a beaucoup de choses différentes à écouter sur l’album, pour lesquelles les gens ne sont peut-être pas préparés. Je dirais juste qu’il faut écouter avec l’esprit et le cœur ouvert !

Quelle chanson de l’album correspondrait le mieux à ton humeur là, tout de suite ?
"Lionheart", bien sûr ! J’adore cette chanson ! Et elle va être super fun à jouer en live. Je pense que cette chanson fait se sentir bien. Je veux que les gens se sentent triomphants quand ils entendent cette chanson, et que ça s’emballe. Donc c’est là que je me situe mentalement aujourd’hui.

C’est vrai que ça fait penser aux scènes de bataille du film « Braveheart », ou à certaines scènes de « Game Of Thrones », quand on l’écoute !
C’est exactement ce qu’on voulait ! Mot pour mot ! On adore le triomphe. Et on voulait créer quelque chose qui puisse le faire ressentir. C’est la chanson parfaite pour ça. On a l’impression d’escalader une montagne en se disant « hell yeah, on se sent bien » ! C’est aussi beaucoup autour de l’unité. Il y a beaucoup d’unité sur cet album, on rassemble les gens d’une manière qu’on n’avait jamais utilisée auparavant.

Et en parlant de rassemblement, vous allez rejouer au Zénith de Paris en décembre, mais cette fois-ci en tête d’affiche ! Après le show dantesque que vous avez joué au Hellfest cet été, comment allez-vous monter d’encore un cran ?
C’était dingue ! Je l’ai revu sur Youtube hier, et je me suis dit « c’est génial » ! Je pense qu’on va refaire quelque chose comme ça. Je vais aussi parler un peu plus français. Ma copine sera très contente quand elle m’entendra parler français (rire) ! Et on va amener encore plus de sentiments, et une production encore plus impressionnante. On va trouver de nombreuses manières d’améliorer nos concerts !

C’est vrai que tu as tendance à parler souvent français dans tes concerts. Je me souviens qu’au Bataclan, tu avais fait référence à une vidéo Youtube en citant « tequila, Heineken, pas le temps de niaiser » (rire) !
Oh mon dieu, j’avais oublié ça (rire) ! Il faut que je refasse un truc comme ça !

En tant qu’observateur extérieur mais pas tant que ça, et après avoir chanté avec ASHEN au Hellfest cet été, quel est ton point de vue sur la scène française actuelle ?
C’est vraiment cool ! J’adore les groupes français, ils sont très bons ! Ma copine m’a évidemment ouvert les yeux sur beaucoup d’entre eux. Je ne les connais pas tous de nom, mais je reconnais leurs sons. Et j’adore les groupes français. ASHEN sont aussi vraiment super ! Je suis content d’avoir pu chanter avec eux.

Ils sortent d’ailleurs un album le même jour que vous !
Alors on les emmerde (rire) ! Je rigole, ils sont super !

Je pense que tu l’as réalisé, mais tu inspires des milliers de gens à te suivre vocalement, et à réveiller leur cri intérieur. Qu’est-ce que ça te fait de voir que tu inspires tant de gens ?
C’est incroyable. C’est exactement ce que je voulais faire ! Je pense que si je peux inspirer quelqu’un d’autre de la même manière qu’on m’a inspiré, alors je fais les choses bien, honnêtement.
 

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