2 février 2021, 19:20

IRON MAIDEN

• Killers (1981 - Retro-Chronique)

Album : Killers

Nous sommes (déjà) en 2021 et cet album fête ses… 40 ans !

Fer de lance de la NWOBHM, en français la Nouvelle Vague du Heavy Metal Anglais (selon Jean-Luc GodHard), IRON MAIDEN a déjà largement distancé ses pairs en 1981 lorsqu’arrive le 2 février, « Killers », son second album. Le groupe s’apprête alors à véritablement conquérir le monde tel Alexandre Le Grand en entamant une tournée mondiale en support de l’album, en profitant à l’issue pour éditer l’EP « Maiden Japan ». C’est aussi l’occasion d’embaucher Martin Birch comme producteur, déjà grand artisan d’albums mythiques (entre autres « Heaven And Hell » de BLACK SABBATH, « Made In Japan » de DEEP PURPLE) et qui sera leur Headmaster (le Directeur), comme il est surnommé au dos de la pochette, et ce, pendant de longues et fructueuses années de collaboration avec la Vierge de Fer.

Sur ce deuxième disque, MAIDEN a encore dans sa cartouchière de nombreuses balles, le bassiste Steve Harris ayant composé une large partie des titres que l’on y retrouve dans la deuxième moitié des années 70 avant même de fonder le groupe. Tel le morceau "Wrathchild", réenregistré cette fois et qui a déjà bénéficié d’une sortie sur la compilation « Metal For Muthas » (parue en octobre 1979). Vous pouvez d’ailleurs la découvrir ou la réécouter en fin de chronique, le line-up qui constituait alors le groupe étant assez différent, comprenant Tony Parsons à la guitare et Doug Sampson à la batterie. L’intro instrumentale "The Ides Of March" sera quant à elle sujet de discorde, créditée à Steve Harris alors qu’une version étrangement similaire portant le nom de "Thunderburst" se trouve sur l’album de SAMSON, « Head On », paru en 1980 et co-créditée au nom de… Harris. Bien qu’on y décèle encore une certaine hargne héritée du premier disque éponyme ("Purgatory", "Drifter"), les compositions se font dans l’ensemble moins brutes et plus travaillées ("Killers"), quelque peu mid-tempo et agrémentées d’effets acoustiques ("Prodigal Son"), se veulent parfois épiques et ce, même sans paroles ("Genghis Khan").


​Ce disque est également l’occasion d’entendre pour la première fois les échanges de guitares de Dave Murray avec un vieil ami à lui, Adrian Smith, qui vient d’intégrer le groupe après une seconde demande de Steve Harris lors de l’éviction de Dennis Stratton. La première fois, Adrian souhaitait continuer à donner l’impulsion à son propre groupe, URCHIN, et avait donc décliné l’offre. N’allant nulle part, la deuxième proposition a été la bonne, le leader et bassiste lui ayant alors fait comprendre qu’il n’aurait pas de troisième chance. Sur « Killers », on notera que le recours à la littérature (avec une certaine régularité dans toute la carrière de MAIDEN) donne naissance au titre "Murders In The Rue Morgue", du nom d’une nouvelle du romancier Edgar Allan Poe, publiée en 1841, et que la version du morceau-titre diffère dans ses paroles d’une première mouture que l’on peut entendre sur la VHS « Live At The Rainbow » (et ci-dessous), parue en 1981, mais enregistrée au Rainbow de Londres en décembre 1980.

Après la parution de « Maiden Japan », EP live de quatre titres (cinq pour certaines éditions) enregistré au Japon, IRON MAIDEN se sépare du chanteur Paul Di’Anno, remplacé par un autre transfuge de SAMSON (le batteur Clive Burr lui aussi ayant été brièvement l’un des membres), Bruce Dickinson. Le reste appartient à l’Histoire…

Pour aller plus loin :

Premier chanteur oblige, concentrons-nous sur cette première (et courte) période en choisissant... tout !
Iron Maiden (1980)
Maiden Japan (1981)



Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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