30 octobre 2021, 17:59

Adrian Smith

Comment Roy Z. a aidé le guitariste d'IRON MAIDEN à techniquement progresser


On a beau être un guitariste (très) doué, avoir déjà derrière soi plus de 45 ans de carrière, se targuer d’avoir enregistré une poignée d’albums figurant au panthéon du genre en compagnie de l’un des plus grands groupes de heavy metal ayant jamais existé, on peut toujours tomber sur quelqu’un pour vous apprendre quelque chose. Tel fut le cas en 1997 pour Adrian Smith, l’un des trois guitaristes d’IRON MAIDEN, qui occupa cette place de 1980 à 1989 puis de 1999 jusqu’à aujourd’hui.

Après avoir quitté MAIDEN et sorti « Silver And Gold », seul et unique album sous le nom de A.S.A.P. (pour Adrian Smith And Project) puis deux disques avec PSYCHO MOTEL, le fondateur-chanteur-guitariste de URCHIN – son premier groupe – a répondu présent à l’appel de son ancien compagnon de jeu au sein de la Vierge de Fer, Bruce Dickinson, qui avait lui aussi quitté le navire en 1993 pour « se jeter dans la mer ». En ont alors résulté deux albums studio, « Accident Of Birth » en 1997 et « The Chemical Wedding » un an plus tard, ainsi qu’un live, « Scream For Me Brazil », sorti en 1999 quelques mois avant que Bruce et Adrian ne reviennent en force chez IRON MAIDEN.

Et lorsqu’Adrian retrouve Bruce en 1997 pour les sessions studio de « Accident Of Birth », il fait la connaissance du talentueux Roy Ramirez surnommé Roy Z., un jeune guitariste de 29 ans, qui vient de composer l’intégralité du disque et qui s’apprête à l’enregistrer, le produire et le mixer. Ce dernier faisait alors partie du groupe TRIBE OF GYPSIES et avait débauché pour cette tâche ses camarades Eddie Casillas (basse) et David Ingraham (batterie). Et bien que nanti d’un CV qui force le respect, Adrian a été plutôt surpris de ses premiers échanges avec lui : « Je n’avais jamais réellement étudié la technique jusque-là parce qu’il n’y avait jamais vraiment de quoi se documenter sur le sujet quand j’étais plus jeune. Mais lorsque j’ai commencé à jouer avec Roy Z., il m’a interpellé et m’a dit "Tu n’as pas une très bonne technique". Sur le coup, j’ai pensé "Eh mec, tu te prends pour qui ?" Mais il avait raison. Il m’a alors montré quelques méthodes de picking alterné et j’ai bossé dessus pendant des heures et des heures parce que je devais être au même niveau que lui. Et ça a vraiment amélioré mon jeu, à placer mes doigts de la bonne manière tout en les renforçant. »

Un quarté dans l’ordre à l’arrivée, Dickinson ayant gardé tout ce beau monde lorsqu’est venu le moment d’enregistrer « The Chemical Wedding ». Il s’est d’ailleurs dit en off que Steve Harris avait quelque peu jalousé la qualité de ces deux disques, lui qui en était alors réduit à la seconde division avec MAIDEN et des albums bien loin des gemmes parues dans les années 80. Bruce lui, las d’avoir exploré des eaux différentes du heavy metal pur et dur (notamment sur « Balls To Picasso » et plus encore, avec « Skunkworks »), avait envie de montrer de quel bois il savait encore se chauffer. Une remise en jambes qui fut suivie par son retour avec IRON MAIDEN en 1999 et un nouvel album en 2000, « Brave New World ». Et comme on dit, the rest is history...

Retrouvez les 10 albums qui ont changé la vie d’Adrian sur ce lien, et sa discographie ici.




Blogger : Jérôme Sérignac
Au sujet de l'auteur
Jérôme Sérignac
D’IRON MAIDEN (Up The Irons!) à CARCASS, de KING’S X à SLAYER, de LIVING COLOUR à MAYHEM, c’est simple, il n’est pas une chapelle du metal qu'il ne visite, sans compter sur son amour immodéré pour la musique au sens le plus large possible, englobant à 360° la (quasi) totalité des styles existants. Ainsi, il n’est pas rare qu’il pose aussi sur sa platine un disque de THE DOORS, d' ISRAEL VIBRATION, de NTM, de James BROWN, un vieux Jean-Michel JARRE, Elvis PRESLEY, THE EASYBEATS, les SEX PISTOLS, Hubert-Félix THIÉFAINE ou SUPERTRAMP, de WAGNER avec tous les groupes metal susnommés et ce, de la façon la plus aléatoire possible. Il rejoint l’équipe en février 2016, ce qui lui a permis depuis de coucher par écrit ses impressions, son ressenti, bref d’exprimer tout le bien (ou le mal parfois) qu’il éprouve au fil des écoutes d'albums et des concerts qu’il chronique pour HARD FORCE.
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