29 janvier 2015, 15:00

SLIPKNOT + KING 810 @ Paris (Le Zénith)

Prepare For Hell ....

Il aura fallu attendre un peu plus de cinq ans pour que SLIPKNOT revienne poser ses valises au Zénith. Malgré un jeudi soir un peu chargé pour les parisiens (EPICA à l’Olympia, et OBITUARY au Divan du monde), les 9 étaient particulièrement attendus et le Zénith sold-out depuis plusieurs semaines...

Accompagnés lors de leur dernier passage à Paris par MACHINE HEAD et CHILDREN OF BODOM, et par KORN à Londres (entre autres), c’est KING 810 qui ouvre la soirée à Paris.
La scène et les tenues sont plutôt sobres : un grand roi de pique en backdrop et des banderoles taguées. Musicalement sous des aspects sobres, il est assez difficile d’identifier le style musical du groupe, mélange de metalcore, death et djent. L’influence de SLIPKNOT et de KORN est indéniable et on comprend aisément que le groupe accompagne la bande à Corey Taylor depuis quelques temps (ils étaient déjà présents au Knotfest 2014).

C’est avec « Kill Em All » que le groupe commence et nous offre une set-list principalement tiré de leur album « Memoirs Of a Murderer » sorti en août 2014. Le quatuor surmotivé, au point de se dire parfois qu’ils en font trop, nous présente une musique assez répétitive, mais avec des musiciens de qualité, dommage qu’ils soient desservis par un son assez moyen. Côté voix David Gunn, très charismatique, réussi à en captiver certains avec des growls très particuliers : on adhère ou pas, mais force est de constater qu’ils ne laissent pas indifférent.

La chanson « Fat Around The Heart » en clôture, extraite de l’EP « Proem » se distingue un peu de la set-list et réussit à bien rassembler le public avec des paroles accrocheuses reprises en chœur… et pas seulement par les fans présents au premier rang, en petit nombre malheureusement pour le groupe.
Une performance en demi teinte pour le groupe qui n’aura pas réussi à rallier tout le public à sa cause, mais qui aura contenté ses fans présents. A voir ce que ça donne avec un meilleur son !

Le Zénith est plein à craquer et le public trépigne en attendant l’entrée de SLIPKNOT ! Il faut dire que ce "Prepare For Hell Tour" est plein de promesses : celle de voir et entendre en live l’excellent « .5 : The Gray Chapter », mais aussi de vérifier comment se débrouillent les nouveaux membres qui ont rejoint la formation après le décès de Paul Gray et le départ de Joey Jordisson.

On en profite pour jeter un coup d’œil au public… et certaines choses ne changent pas : SLIPKNOT reste un groupe qui rassemble : du fan inconditionel (que l’on plaint il faut bien le dire parce qu’il fait déjà chaud à ce moment là et qu’il s’apprête à passer le concert derrière un masque), aux ados dont c’est un des premiers concerts, des metalleux, des punks… bref de la diversité en veux tu en voilà !

Dès que « XIX » retentit sur bande, le public survolté se met à reprendre en chœur la mélodie… et se met à pogoter d’emblée lorsque les premières notes de « Sarcastrophe » retentissent. La scène est magnifique : c’est dans une ambiance de cirque démoniaque surplombé d’une énorme tête de démon au dessus d’un miroir que les 9 officient ce soir. 
Il ne faut pas plus d’une chanson pour s’apercevoir que contrairement à KING 810, SLIPKNOT  bénéficie d’un son excellent.
 


Les premières notes en scratch de « The Heretic Anthem » résonnent et le public se retrouve à répondre à Corey Taylor (#8) avec le « If you’re 555, Then I’m 666 ». Les musiciens sont plus qu’en forme ce soir et s’en donnent à cœur joie : Sid Wilson notamment (#0) court partout et on le retrouve dans tous les coins de la scène.A noter le plaisir d’entendre « My Plague » qui n'avait pas été jouée en live depuis longtemps. Suivi de « The Devil In I » dont le clip a marqué les esprits !  

Les deux guitaristes Mick "Seven" Thompson (#7) et James Root (#4) sont posés sur le devant de la scène tels deux géants et balancent leurs riffs sans concession au public.
Corey Taylor, très en voix, prendra le temps de dire au public que la France lui avait manqué, même si on ne doute pas que les autres pays y aient droit, ça fait toujours plaisir à entendre. A noter qu’au cours du concert, il fera l’effort de parler un maximum en français… qui, s’il reste assez basique, s’améliore quand même avec le temps.

Si les musiciens sont tous très bons ce soir et que les deux nouveaux, Alessandro Venturella à la basse et Jay Weinberg à la batterie, passent avec brio l’épreuve du live, ces deux derniers sont clairement en retrait par rapport au reste du groupe. Rien de surprenant, le clown (Shawn Crahan #6), un peu plus sage que d’habitude sur cette date, déclarait dans une récente interview (pour Metal XS), à propos du making of du clip « The Devil In I » : « ils sont effacés, mais c’est nécessaire car ils doivent être méritants, ce sont des bleus ! ».
 


En parlant du clown, si ce dernier était un peu plus sage sur cette date, son "collègue" de percussions Chris Fehn (#3), non content de seconder Corey Taylor sur certains screams, en profitera aussi pour se masturber le nez… on comprend tout de suite mieux son masque !

La discographie du groupe est bien balayée, avec un seul titre de « All Hope Is Gone » : « Psychosocial », et pas moins de cinq titres de « .5 : The Gray Chapter » (ce qui peut paraître étonnant : seuls deux titres de « All Hope Is gone » étant joués sur la tournée précédente). On y retrouve des incontournables tels que « Duality », « Left Behind », « Liberate » et « Purity » sur lesquels Corey fera sauter le public et « Spit It Out » où il demandera à la fosse de s’agenouiller comme sur les tournées précédentes.
C’est avec « Custer », très attendu en live, qu’ils termineront avant un rappel… magistral tout simplement : « (sic) », « People = Shit » et « Surfacing ».

Après nous avoir démontré que SLIPKNOT était toujours bien présent lors de la sortie de « .5 : The Gray Chapter », les 9 nous ont mis une bonne claque en live ce soir. Il aura certes fallu attendre  plus de 5 ans pour les voir de nouveau fouler les planches du Zénith, mais le résultat était à la hauteur de l’espérance !!
Rendez-vous au Hellfest pour ceux qui n’ont pu être présents et pour tous ceux qui en sont ressortis avec une énorme envie de remettre ça le plus tôt possible !

Photos : Naiko J. Franklin / Hard Force

Blogger : Carole Pandora
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Carole Pandora
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1 commentaire

User
Manu Héliot
le 26 avr. 2015 à 11:24
Woaaah ! Je l'attendais ce report (et belles photos de Naiko), génial ! Vivement le HellFest !
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