Les concerts n’échappent pas à la règle : tout ce qui est rare est prisé par les connaisseurs. Steven Wilson est un superbe exemple de cette rareté qui entraîne un phénomène apprécié des salles : l’affluence ! Le club de la Rockhal est complet, le public est présent bien avant l’ouverture des portes pour profiter du merchandising, de la bière et surtout des places au premier rang…
L’arrivée sur scène du groupe se fait sur l’intro de "First Regret-3 Years Older" de manière simple et dans le calme. Pas de hurlements hystériques mais d’emblée, on ressent un profond respect des fans pour la musique de Steven Wilson.

Tantôt rock, ambient, rageur, les compositions s’accompagnent de clips lissés et très travaillés projetés en fond de scène. Chaque titre est précédé d’une présentation parlée du chanteur qui explique le choix des morceaux, leur place dans la set-list, leur cohérence et leur rapport avec le nouvel album « Hand Cannot Erase ». C’est particulièrement agréable car cela permet au public d’entrer dans la tête de l’artiste et de profiter du show en ayant l’impression de faire partie du concept. Parmi les anciens morceaux qui seront les plus applaudis, on note “Routine”, “Index” et la reprise de PORCUPINE TREE, “Lazarus”.
Du côté des musiciens, tout est fait pour laisser la musique être l’unique star de la soirée. Pas de fioritures ni de prestation tape-à-l’œil mais une maîtrise et un amour de la musique qu’ils font partager à leurs fans. Dans la foule, ces derniers écoutent religieusement le concert, comme si le temps s’était arrêté à l’entrée de la salle et que le show allait se poursuivre toute la nuit. Pourtant, au bout d'1h30, l’intro de “The Watchmaker” (projetée sur un écran devant la scène) résonne avant de conclure sur ‘’Sleep Together’’. Un dernier rappel insistant de la Rockhal arrachera “The Raven That Refused To Sing” au groupe qui saluera longuement ses fans avant de se retirer.
Steven Wilson a proposé ici un show à l’ambiance unique, une musique aux accents des années 80 pour un moment de plaisir partagé entre lui et son public.

(Pascal C.)
Portfolio par Fanny Larcher