11 mai 2015, 21:42

MOONSPELL : "Extinct"

Album : Extinct

Trois ans après le diptyque "Alpha Noir / Omega White", les Portugais MOONSPELL reviennent avec "Extinct", un album qui, en 10 titres, mettra d'accord tous les fans de metal gothic.
Là où avec "Alpha Noir / Omega White" MOONSPELL présentait de manière distincte ses deux principaux visages sur deux galettes séparées mais complémentaires, dark metal aux forts relents black/death d'un côté, gothic metal un brin convenu de l'autre, le groupe nous propose ici un album fusionnant, avec le savoir-faire que l'on connait, tous ces éléments sans jamais verser dans un extrême ou l'autre, nous rappelant même parfois aux bons souvenirs des expérimentations electros du déjà lointain "Sin/Pecado".

Dès le 1er titre "Breathe" la tonalité de l'album est donnée : "Extinct" s'annonce sombre, heavy et mélodique aussi bien au niveau du chant très goth de Fernando Ribeiro, que dans ses arrangements instrumentaux. Cela n'exclut pas les passages hurlés, plus rares, comme sur l'excellent titre éponyme au refrain très catchy « Before the lights go out / Before our time is gone / A taste of your lips Before we go extinct ». S'en suit un hommage à peine dissimulé aux ancêtres du genre gothic avec "Medusalem", morceau au tempo rapide qui n'est pas sans rappeler le "Temple Of Love" des SISTERS OF MERCY. "Domina", mélodique et planant, évolue quant à lui dans un style plus léger et proche de la période "Sin/Pecado", tout comme le très accrocheur "The Last Of Us", aux tempo, lead, et sonorités heavy/goth clairement assumés.
MOONSPELL poursuit sur sa lancée gothic avec "Malignia", composition plus synthétique où les nappes de claviers se révèlent prédominantes tout en laissant place à un refrain hurlé d'une noirceur abyssale (« I thought I was the one ») ; à mon sens le meilleur titre de l’album. Après "Funeral Bloom" puis "A Dying Breed", deux titres plus énervés dans la lignée de "The Last Of Us", arrive l'excellent "The Future Is Dark", qui nous rappelle encore une fois la période "Sin/Pecado" avec ses beats électros, ses sonorités synthétiques, et ses patterns de batterie plus tribaux. "Extinct" se clôture de manière assez surprenante alors que, sur une mélodie de boîte à musique, résonnent les premières paroles de "La Baphomette" chantées en français.

"Extinct" s’avère être un album d’une noirceur certaine, mais souvent plus glaciale que celle des précédentes réalisations de MOONSPELL. Un véritable retour assumé aux ambiances gothic metal soignées que nous n’avions plus entendues depuis (au moins) "The Butterfly Effect".
A noter: l’édition limitée de l’album contient 4 titres supplémentaires ainsi qu’un DVD documentaire.

Blogger : Gilles Moinet
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