
Info ou intox ? LAIBACH, le groupe slovène, pionnier de la musique électronique, l’un des derniers témoignages culturels actifs de l’outre-rideau de fer, influence revendiquée de RAMMSTEIN et MINISTRY parmi tant d’autres, a annoncé jeudi 11 juin sur les réseaux sociaux qu’il donnerait deux concerts à Pyongyang, dans la capitale de la Corée du Nord, les 19 et 20 août prochains :
« Laibach deviendra le tout premier (…) groupe à se produire dans la secrète République populaire de Corée du Nord, un Etat-garnison reclus, aussi connu pour ses marches militaires, ses cours de gymnastique collectifs et ses hymnes au Grand Leader que pour sa résistance farouche à la culture populaire occidentale. ».
Ce message renvoie à une page de Mute Records, qui affiche fièrement une citation de Kim Jong Il (le "Dirigeant bien aimé" de la Corée du Nord de 1997 jusqu’à sa mort en 2011) : « l’homme est maître de tout et décide de tout ».
Née en 1980 à Ljubljana (Laibach en allemand) une petite ville de province d’un pays que l’on nommait alors "Yougoslavie", quand Brejnev tenait d’une main de fer un empire soviétique s’étendant de la Méditerranée au Kamchatka, la formation dirigée par Milan Fras et Mina Špiler est actuellement en tournée aux Etats-Unis, grâce à une campagne de financement participatif qui a généré… 45 000 €.
Génial coup de pub gratuit pour un groupe en perte de vitesse, ou véritable clin d’œil du dernier régime stalinien de la planète aux plus provocateurs, ambigus et turbulents des rejetons de l’ère communiste ? A suivre…
