25 octobre 2015, 14:02

NIGHT DEMON : "Curse Of The Damned"

Album : Curse Of The Damned

Une pochette d’album avec un homme avec une hache, un livre avec un pentagramme, des yeux démoniaques en backdrop, NIGHT DEMON te propulse des années en arrière avec un esprit bien old school, un terme de plus en plus à la mode ces dernières années. C'est d’ailleurs dans les vieilles marmites que l'on fait du bon metal (citation d’un prophète du metal, 1981).

NIGHT DEMON est un groupe de jeunes Américains, une sorte de synthèse de la New Wave Of British Heavy Metal (NWOBH). Ils sortent leur premier album studio intitulé “Curse Of The Damned” chez les Allemands de SPV, après avoir sorti un EP éponyme de 4 titres en 2013. Sortez vos perfectos avec vestes en jean patchée, vos bracelets à clous, vos jeans moulants, vos Americana ou autres baskets montantes, vos ceintures à clous ou vos cartouchières (tout est redevenu à la mode ces dernières années, d’ailleurs), ouvrez vos cages à miel dans le camping des flots bleus du heavy metal (comme disait, en partie, Tonton Zézé sur “Wango Tango” dans les années 1980). Laissez-vous transpercer par la musique de NIGHT DEMON, un coup de cœur.

Le trio californien s’en donne à cœur joie. Chaque morceau est un petit bijou de heavy metal à l’ancienne avec des riffs bien taillés, des mélodies hard-rock typiques, une voix accrocheuse dans le style et des solos à la mode 1980. Ça sonne ANGEL WITCH, IRON MAIDEN période Paul Di’Anno, TOKYO BLADE, DIAMOND HEAD, RAVEN (avec qui les Démons ont tourné), TYGERS OF PAN TANG ou le SAXON des débuts… Chaque titre est fait pour les headbangers, les metalheads. Le chant du bassiste Jarvis Leatherby est pour beaucoup dans l'accroche immédiate des chansons, la structure des riffs de Brent Woodward et la mise en place musicale aussi. L’album s'écoute d'une seule traite ou de manière aléatoire. On ne peut rien y faire, c’est addictif.

Headbanging et tape du pied sont les messages interneuronaux tout au long des 11 titres. “Screams In The Night” ouvre l'album. C'est speed, ça vous prend aux tripes et vous êtes en 1984 ! “Curse Of The Damned” poursuit l'assaut, l'intro est taillée pour la scène avec des hordes de fans qui font les “metal horns” et crient « yeah, yeah ». Refrain efficace. “Satan”, avec des lyrics à la KING DIAMOND, est heavy, sombre avec un refrain bien mélodique. Mid-tempo envoûtant. “Full Speed Ahead” est speed comme son nom l’indique. Le riff du début rappelle un peu JUDAS PRIEST. La ligne de guitare qui soutient le refrain est un hommage à Eddie, la mascotte de qui vous savez. Le riff central est MOTÖRHEADien, époque « Another Perfect Day ».

“The Howling Man” continue dans le British Steel. Il s’agit d’un mid-tempo heavy metal. Paul Di’Anno aurait pu chanter le titre sur l’album « Killers ». Le break mélodique, les guitares doublées vous rappelleront plein de choses. Le titre suivant, “Heavy Metal Heat”, est une hymne donnant envie de foncer sur une route, sans s’arrêter en voiture ou en moto (respectez les limitations de vitesse quand même). C’est le “I Can't Drive 55” de Sammy Hagar, dans l’esprit en mode heavy, la B.O. d’un jeu vidéo Atari ou Commodore 64. Big anthem. Metal Horns ! "Livin’ Dangerous" est MOTÖRHEADien avec un soupçon de DIAMOND HEAD, et ANGEL WITCHien (réécoutez le premier album de ces derniers). “Mastermind”, “Run For Your Life” (“Run To The Hills” ?) et “Killer” (« Killers » ?) sont dans le catalogue génétique d’IRON MAIDEN. Une belle transcription de l’ADN de la bande à Steve Harris. “Save Me Now” boucle la boucle en montrant une facette heavy pop des années 1980, les poupées de Don Dokken, Klaus Meine et consorts ont du être envoûtées.

En 1981, NIGHT DEMON aurait fait partie du sommet de cette vague british heavy metal ! Dans la même vague que les groupes actuels que sont VISIGOTH, AIR RAID, BLADE KILLER, BORROWED TIME, ENFORCER, les NIGHT DEMON ont ce petit plus, ce talent et cette alchimie musicale qui font de « Curse Of The Damned » un excellent album. Ne cherchez rien d’original, lâchez prise et prenez du plaisir ! Un véritable coup de coeur !

Blogger : Laurent Karila
Au sujet de l'auteur
Laurent Karila
Psychiatre spécialisé dans les addictions, Laurent Karila a collaboré à Hard Force de 2014 à 2023.
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