Après six ans d'absence, le leader de BREAKING BENJAMIN, Benjamin Burnley, reprend sa guitare et sort son cinquième album « Dark Before Dawn », avec sa nouvelle formation. Tout ce temps pour livrer dix titres seulement, les premiers et derniers étant instrumentaux… Mais on peut comprendre cette attente, car après avoir vu partir tous les membres de son groupe, Burnley a certainement dû passer beaucoup de temps à chercher de nouveaux compagnons de route pour garder son projet en vie. La productivité en pâtit donc un peu. Mais on ne peut rattacher le manque de créativité à ce simple fait. En effet, en 2009, « Dear Agony » n'avait déjà convaincu qu'à moitié après l'excellent « Phobia » en 2006.
Les musiciens changent, mais le style reste intact. BREAKING BENJAMIN est le bébé de Burnley et il ne le laisserait s'en aller pour rien au monde, on l'avait bien compris. L'écriture : toujours les mêmes thèmes obscurs abordés. Pas de renouveau dans la musique non plus : on reconnaît tout de suite la griffe du compositeur, avec des harmoniques particuliers comme sur "Breaking The Silence", "Close To Heaven" ou "Bury Me Alive" et certains enchaînements. Bref, Burnley fait du BREAKING BENJAMIN.
Pas de quoi s'extasier donc, mais on prend tout de même plaisir à écouter cet album et on retient facilement "Failure", "Angels Fall" ou encore "Defeated". « Dark Before Dawn » présente un seul atout : "Ashes Of Eden", un titre à l'ambiance rare dans la discographie du groupe.
Malgré cet effort, BREAKING BENJAMIN ne fera sans doute jamais mieux que "The Diary of Jane" qui avait permis au groupe d'être propulsé au rang international et de conquérir un nouveau public.
