14 février 2016, 18:03

HALESTORM

+ WILSON @ Paris (Le Trianon)

Le groupe WILSON n’est pas étranger au public français de HALESTORM puisque les Américains avaient déjà joué en première partie du groupe de la belle Lzzy Hale, l’année dernière, au Bataclan. Dernier rejeton de la scène hard rock/stoner de Detroit (sa ville natale, sujet central de son nouvel album « Right to Rise »), WILSON se met très vite la foule dans la poche et se donne comme si son nom était sur la devanture de la salle.
 

  
 

Le chanteur Chad Nicefield, électron libre imprévisible et belle gueule du groupe, devient très vite le centre de l’attention en délivrant une performance physique et brute de décoffrage. Il n’hésitera d’ailleurs pas à plonger dans la foule (GoPro sur la tête, on attend le résultat !) pour aller saluer la foule d’un peu plus près. Si ses titres les plus récents comme « Crave » ou « Right To Rise » font leur petit effet, WILSON n’oublie pas son premier disque « Full Blast Fuckery » (oui, ce sont aussi de grands paroliers...) qui renferme quelques airs party rock bien efficaces comme « College Gangbang » (on vous avait prévenus). WILSON rend également hommage à ses aînés le temps d’une reprise de « Hair of The Dog » de NAZARETH et son refrain tout en « son of a bitch ! » repris par le public du Trianon. Sympathique découverte qu’il nous tarde de revoir très vite en tête d’affiche.
 


HALESTORM fait un choix set-list plutôt osé (pour ne pas dire "burné") puisque c’est sur la ballade « Bad Girls World »  qu’il entre en scène. Lzzy Hale que l’on attendait armée de sa Gibson Explorer apparaît alors derrière un synthétiseur et suspend le public à ses lèvres de sa voix pure et rocailleuse. Le retour à la vieille école ne se fait plus tarder avec « Love Bites (So Do I) » (extrait de « The Strange Case of… ») puis un enchaînement de titres du fantastique dernier album de HALESTORM « Into The Wild Life » avec notamment un « I Like It Heavy » surpuissant au son duquel le sol du Trianon oscille en rythme.

Le contraste entre l’écoute d’un album de HALESTORM et sa performance live est saisissant. Si certains disques du groupe tendent vers le rock commercial surproduit, ce soir, nous avons affaire à des musiciens de scène qui n’utilisent aucun artifice inutile pour se faciliter la tâche, une tâche parfois périlleuse de reproduire les arrangements et harmonies fournies de titres comme « Amen » ou « Sick Individual ». On verra d’ailleurs plusieurs fois le bassiste Josh Smith alterner basse et clavier, parfois en pleine chanson, l’occasion de rappeler à la planète entière l’utilité des bassistes par la même occasion.
 


 

« Je promets que c’est la seule fois où je vais en parler » annonce Lzzy Hale au milieu du set avant de poursuivre par la reprise de « I Love You All The Time » de EAGLES OF DEATH METAL. Un titre de circonstance pour ce concert parisien, d’autant que le dernier concert d’HALESTORM était au Bataclan en 2015. Moment privilégié pour le public du Trianon puisque c’est la seconde fois que ce titre est interprété par le groupe (la première, quelques mois plus tôt, avait été enregistrée pour la campagne « Play It Forward » organisée par le EODM). Lzzy aidée d’une feuille à ses pieds s’essaye même au français, le temps d’un couplet : « Je n’ai aucun mérite, je triche ! ».



Cette soirée placée sous le signe de la bonne humeur et de la musicalité s’achève avec la ballade chaleureuse « Here’s to Us » chantée par tout le public et le plus direct « I Miss the Misery » (avec une invitée qui ne s'en est toujours pas remise).

 


​D’un Nouveau Casino à un Trabendo puis d'un Bataclan à un Trianon (faute de mieux) bien remplis en une poignée d’année, les performances sans concession d’HALESTORM ne manquent jamais d’attirer un public de plus en plus nombreux malgré un marché difficile, le dernier album d’HALESTORM « Into The Wildlife » n’ayant d’ailleurs pas bénéficié d’une sortie physique en France.
Et on en redemande.
Ironie !

Blogger : Hugo Tessier
Au sujet de l'auteur
Hugo Tessier
Décidemment né trop tard, Hugo Tessier cultive sa passion pour le rock depuis son plus jeune âge. Avec U2 et THE POLICE dans le biberon, son cœur penchera finalement pour le hard rock des eighties qui à son tour lui fera découvrir de nouveaux horizons musicaux. Tantôt étudiant, musicien puis vendeur dans les festivals rockabilly, en septembre 2011 HARD FORCE le convainc de commencer à explorer les concerts de la région nantaise à peine avait-il déballé son unique carton dans sa chambre universitaire.
Ses autres publications
Cookies et autres traceurs

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de Cookies ou autres traceurs pour mémoriser vos recherches ou pour réaliser des statistiques de visites.
En savoir plus sur les cookies : mentions légales

OK