9 mars 2016, 12:51

VARG

"Das Ende aller lügen"

Album : Das Ende Aller Lügen

Quand j'ai choisi VARG et leur dernier album, c'était par pure curiosité car j'ignorais tout de ce groupe. Comme beaucoup de métalleux, je pense, l'image renvoyée par ces 5 gaillards peinturlurés me faisait songer à TURISAS. D'après les quelques échos que j'avais pu avoir je pensais écouter un groupe de black metal. La surprise fut donc totale lors de l'écoute de ce 5ème disque des Bavarois.
Tout commence  par une introduction qui annonce la couleur : le légendaire discours de Chaplin dans Le Dictateur, discours bien mixé pour annoncer la montée en puissance de « Das Ende aller Lügen » qui va démarrer. Oui VARG est un groupe teuton extrêmement engagé qui ne fait pas dans la dentelle et charge frontalement tous les extrêmistes.

Avec le titre phare "Das Ende aller Lügen" qui est une entrée en matière fracassante, puis les deux suivants, qu'elle n'est pas ma surprise de me recevoir dans les oreilles du... metalcore bien frontal, matinée d'un bon vieux death mélodique dans les refrains. Une écoute parallèle des albums précédents m'apprend que le groupe a commencé un virage radical, ôtant progressivement toute trace de pagan ou de black metal de leurs compositions, n'en laissant que de vagues traces. VARG, aujourd'hui, serait musicalement l'enfant illégitime d'IN FLAMES et WHILE SHE SLEEPS ? Il semblerait bien.
Alors comment se digère le tout ? Passé la surprise, après quelques écoutes on se prend à aimer cet hybride, le chant en allemand est un plus indéniable et on finit rapidement par être demandeur d'autres morceaux de cet accabit. Ce qui est le cas sur cet album, qui poursuit dans cette veine, avec quelques breaks et changements de cap passagers, tels cette guitare sèche et ces choeurs sur l'hymne qu'est "Streyfzug", "Achtung" qui sonne très OOMPH !, ou le retour de notes black sur "Dunkelheit" et "Einherjer". 
Il apparaît vite que la seconde moitié de cette nouvelle sortie est plus convenue, les morceaux sont moins audacieux. Pour exemple la belle ballade "Totentanz", bien accrocheuse mais ne comportant plus les prises de risques des chansons précédentes, seul reste dans cette veine le puissant "Wintersturm".

Là où le bas blesse c'est que cette musicalité est à la fois originale et maladroite : le mélange de death mélodique qui est assez contemplatif, et de metalcore qui est plus agressif, entraîne un rendu où les cassures de rythme peuvent aisément perturber l'écoute. On peut également trouver redondants les premiers morceaux, peut-être est-ce pour cela que le groupe a choisi de revenir à un style plus homogène sur la seconde moitié de l'abum. Il serait intéressant de poser la question au membres du groupes. Pour ce qui est des paroles, si elles sont très engagées, elles pêchent aussi par un manque de subtilité car elles demeurent souvent très premier degré.
Après avoir écouté le meilleur, mais aussi le moins bon de ce VARG là, en conclusion je ne retiens que la belle initiative représentée par la nouvelle orientation musicale prise par le groupe, qui offre un hybride qui sort avec audace des sentiers battus. Une initiative qui mérite d'être saluée et qui offre de magnifiques moments de bravoure.

S'il n'est pas exempt de défauts, « Das Ende aller Lügen » donne envie de voir arriver pour la suite un album plus maîtrisé dans ce style, pourquoi pas un album-concept avec des morceaux articulés autour d'un de ces sujets engagés qui tiennent tant à coeur aux membres de VARG, un opéra death mélodique metalcore ?
Pour ma part si je dois noter « Das Ende aller Lügen », vu le bon moment qu'il nous offre, je lui mets 15/20.

Blogger : Christophe Scottez
Au sujet de l'auteur
Christophe Scottez
Chris est ethnologue à ses heures perdues, vétéran des pogo joyeux en maillots de core. Un explorateur curieux, grand amateur de riffs et de chants sauvages. Il a grandi dans les glorieuses années 80, bercé par les morceaux canoniques d’ACCEPT, SCORPIONS, MOTLEY CRUE et autres GUNS N ROSES. Traumatisé par le divorce entre Max Cavalera et son groupe, ainsi que par un album des Mets un peu «chargé» en n’importe quoi, Chris a tourné 10 ans le dos au hard rock. Puis, un jour, il a par hasard découvert qu’une multitude de nouveaux groupes avait envahi la scène … ces nouveaux sauvages offraient des sons intéressants, chargés en énergie. Désireux de partager l’émo-tion de ce style de metal sans la prétention à s’ériger en gardien d’un quelconque dogme, il aime à parler de styles de metal dit classiques, mais aussi de metalcore et de néo-metal. Des styles souvent décriés pour leurs looks de minets, alors que l’importance d’un album est d’abord le plaisir sonore que l’on peut en tirer, la différence est la richesse du goût. Mais surtout, peut-on se moquer de rebelles coquets alors que les pères fondateurs du metal enfilaient des leggins rose bonbon et pouponnaient leurs choucroutes peroxydées ?
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7 commentaires

User
UncleFester
le 10 mars 2016 à 08:08
quand je dis que les supporters de l'OGC Nice sont quand même de grands malades…
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Christophe Scottez
le 10 mars 2016 à 12:10
Eu temps pour eux pour le lien avec le foot :)... on y échappe pas ! Mais sinon, vous aimez les VARG ?<br />
User
UncleFester
le 10 mars 2016 à 13:14
les quoi ?
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Christophe Scottez
le 10 mars 2016 à 15:37
Si je précise qu'on parle de Bavarois, ça va causer Bayern lol ?
User
UncleFester
le 10 mars 2016 à 16:36
Bayern ? c'est un nouveau groupe Metal ?
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Christophe Scottez
le 10 mars 2016 à 17:13
Yep, VARG de son prénom...
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UncleFester
le 11 mars 2016 à 08:41
ah ok :D
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