THE NEW ROSES a sorti son deuxième album, « Dead Man's Voice », sur le label Napalm Records. Le groupe allemand a été créé en 2007 par Timmy Rough (chant, guitare) et Urban Berz (batterie). Ils ont été rejoints en 2014 par Norman Bites (guitare solo) et Hardy (basse) pour former le line-up actuel. En 2013, leur premier et très bon album « Without A Trace » avait reçu un accueil chaleureux de la part du public. Le titre homonyme avait d'ailleurs été choisi pour apparaître sur la bande originale de la série “Sons of Anarchy” à la surprise générale, les autres groupes étant exclusivement made in USA.
Toujours est-il que ce premier album sonnait à s'y méprendre comme du bon vieux hard-rock US et que le nouveau « Dead Man's Voice » ne déroge pas à la règle bien que présentant un timbre plus moderne. Le premier titre, "Heads Or Tails", nous met immédiatement dans l'ambiance. Ce titre ! On l'imagine sans peine sur le « Lies » de GUNS N' ROSES, juste derrière la reprise de "Mama Kin" ou, mieux, sur un album de ROSE TATTOO. La suite ne démérite pas : du bon hard-rock franc et rugueux mâtiné de sonorités bluesy, sans effets ni overdubs, servi par la superbe voix rocailleuse à souhait de Timmy Rough. On enchaîne les titres avec un plaisir évident jusqu'à la pépite, la vraie claque de cet album, "Hurt Me Once (Love Me Twice)", le genre de morceau qui, à la première écoute, vous donnera l’impression que c'est une reprise tellement il est évident. Ce n'en est bien sûr pas une, même si on ne peut s'empêcher d'avoir une pensée pour le "Custard Pie" de LED ZEPPELIN.
Cet album, c'est du lourd, 40:38 minutes, 11 morceaux (plus les bonus, différents selon la version vinyl ou CD) qui s'enchaînent parfaitement tout en variant les styles, pour le plus grand plaisir de l'auditeur. On pourrait vous en dire plus, vous parler de "Try (And You Know Why)" et évoquer AC/DC, faire allusion aux BLACK CROWES, AEROSMITH, à Bruce Springsteen et même à Chuck Berry. On pourrait aussi vous dire que tout ça, c'est sottises et billevesées. S'il est vrai que l'on peut facilement se prêter au jeu des influences concernant THE NEW ROSES (oui, la pochette évoque bien celle de « L.A. GUNS » en plus classieux), on pensera surtout que le groupe propose une version contemporaine du hard-rock des années 70 et 80, le genre de son qu'auraient pu avoir bien des groupes qui se sont soit séparés, soit fourvoyés dans les méandres du hard-rock commercial.
Avec ce « Dead Man's Voice », certains n'hésiteront pas à classer THE NEW ROSES dans la catégorie groupes à midinettes, comme pouvaient l'être GUNS N' ROSES à l'époque, avant que tout le monde ne s'accorde sur le sujet. L'avenir nous dira si THE NEW ROSES tiendra la distance. En attendant, on pourrait vous vanter le bonheur que procure l'écoute de cet album, mais on va simplement vous laisser l'écouter. Enjoy !
